Un nouvel album d’INGLORIOUS à peine quelques mois après We Will Ride ? Le confinement aurait-il rendu les anglais super productifs ? Oui et non, et ne vous emballez pas, puisque Heroine n’est pas à proprement parler un « nouvel album », mais un petit plaisir que le groupe s’est autorisé pour faire chauffer sa nouvelle formation. Nous retrouvons donc avec grand plaisir Nathan James (chant), Danny De La Cruz (guitare), Dan Stevens (guitare), Vinnie Colla (basse) et Phil Beaver (batterie), qui ne nous manquaient pas trop depuis février, mais qui ont quand même tenu à nous faire un petit coucou en passant. Et quel coucou, puisque le quintet se frotte à l’exercice extrêmement difficile de l’album de reprises, mais pas n’importe lequel.
Contrairement à ce que son titre semble faussement indiquer, Heroine n’est pas un album dédié aux rock-stars ayant succombé à l’excès de poudre blanche, mais bien un disque construit autour de l’hommage dument rendu à des vocalistes féminines de légende. Initiative tout à l’honneur de la part d’INGLORIOUS qui salue donc quelques groupes et artistes passées à la postérité, pour leur influence, leur talent, et plus simplement, leur voix incroyable. Nous aurions pu nous attendre à un classicisme de rigueur pour cette entrée, mais les anglais ont fait le choix risqué d’aborder toutes les époques et tous les genres. Pas question donc de se cantonner au Hard ou au Heavy, pas question non plus de n’ouvrir la portière de la limousine qu’aux reines seventies et aux classiques, mais bien de se montrer allusif à toutes les tendances, au risque de fouler un sol dangereux. Et si en lisant le tracklisting, vous n’aurez aucun mal à reconnaitre certains morceaux bien connus, d’autres vous seront sans doute étrangers, et pour cause.
Je vous livre dans le désordre les artistes auxquels le groupe a décidé de se consacrer, en choisissant tout sauf au hasard Whitney HOUSTON, Miley CYRUS, Avril LAVIGNE, Christina AGUILERA, Cindy LAUPER, Tina TURNER, HEART, Joan JETT, EVANESCENCE, Alanis MORISSETTE, et HALESTORM. Un panel éclectique pour un répertoire garanti homogène par les musiciens. Avec cette nouvelle formation en pleine osmose et totalement acceptée par les fans, INGLORIOUS se laisse donc aller, et nous gâte, puisque l’ensemble est homogène, sent le plaisir à plein nez, et le détachement autorisé par ce genre d’exercice qui permet de se reposer sur des titres déjà éprouvés depuis longtemps. Restait à savoir si les anglais avaient réussi à s’approprier ces chansons pour les faire siennes, sans trop les dénaturer, mais sans trop non plus les (re)prendre au pied de la lettre. La réponse à cette question gicle dans une gerbe de décibels dès le diptyque d’entrée, avec un grand écart fait entre la regrettée Whitney HOUSTON et les sœurs Wilson. Puissance, feeling, chant évidemment incroyable de puissance de Nathan James, qui se glisse dans les robes de soirée et les bottes avec une aisance déconcertante.
Le premier gros cap à passer n’était pas des moindres. Surfer sur la popularité acquise par la plus si petite Miley CYRUS en s’accaparant son « Midnight Sky », traité avec nuance, mais énergique en diable. Il semblerait que l’ex-égérie de Disney soit maintenant acceptée par le public Metal, eu égard à la qualité de son dernier album et de ses apparitions live avec METALLICA, et les INGLORIOUS ne manquent donc pas de l’adouber définitivement, et avec un panache incroyable. De son côté, « Nutbush City Limits », aux arrangements de cuivres un peu synthétiques passe la barre avec aisance, sans toucher des pieds, l’original étant tellement dense et intense qu’il eut fallu l’enregistrer totalement saoul pour la défigurer. On peut regretter les tonalités si rauques et Soul de la sauvage Tina, mais encore une fois, Nathan James se sort les tripes comme s’il s’était époumoné jeune du côté des rades de Detroit.
Dans un autre ordre d’idées, les reprises gravitant dans la sphère Metal ne sont pas inintéressantes non plus. Si le choix de la scie radiophonique d’EVANESCENCE pourra laisser froid malgré une délicatesse vocale extrême, le « I Am The Fire » de HALESTORM ne perd rien de sa puissance et de son aura de power-ballad. Joan JETT se voit aussi saluée avec révérence, et son immortel « I Hate Myself For Loving You » ne voit pas son énergie rebelle teen sacrifiée sur l’autel de la complaisance Metal. Du beau travail donc du côté du formalisme, et un véritable respect apporté aux relectures, qui évitent le trop scolaire sans s’envoler vers l’exotisme trop prononcé.
On peut aussi tomber sous le charme d’Avril LAVIGNE, encore une fois, puisque son « I'm With You », même amplifié d’une épaisse production Metal ne sombre pas dans la pâtée pour chiens Heavy, mais la véritable surprise de cet album est indéniablement le sublime « Time After Time » de Cindy LAUPER, qui parvient presque à atteindre les sommets d’émotion de l’original. Acoustique ciselée, partie de chant sublimée, on pense évidemment au « Wild World » de MR BIG, ou au « More Than Words » d’EXTREME, et autant dire que les anglais s’en sortent plus qu’avec les honneurs, Nathan James s’autorisant même un falsetto très appuyé.
INGLORIOUS fait donc pus qu’occuper le terrain et meubler le temps avec Heroine, qui risque en effet de vous rendre accro à ces reprises exécutées avec beaucoup de panache et de politesse. Prise de risques minimale certes, mais résultat maximal, pour un groupe qui n’a jamais déçu de son répertoire original, et qui prouve aujourd’hui que le costume des reprises lui va aussi à merveille.
Titres de l’album:
01. Queen Of The Night
02. Barracuda
03. Midnight Sky
04. Nutbush City Limits
05. Bring Me To Life
06. Fighter
07. I'm With You
08. I Hate Myself For Loving You
09. I Am The Fire
10. Time After Time
11. Uninvited
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