Si je vous balance, tout de go, cette liste de noms :
BLACK MOUTH OF SPITE, CADAVER SHRINE, CAPUT MORTUUM, CLOAK OF ALTERING, COFFIN LURKER, DE MAGIA VETERUM, DODENBEZWEERDER, GOLDEN ASHES, GRAND CELESTIAL NIGHTMARE, HAGETISSE, MALORUM, MYSTAGOGUE, OBSCURING VEIL, PYRIPHLEGETHON, THE BLACK MYSTERIES, THE BLACK VOMIT, THE SOMBRE, ASTRAL, ATROCIOUS, SOULWOUND, THE NEFARIOUS CULT, CAUTEROR, ECLIPSE, OPHIUCHUS, ADERLATING, CANTICLE, DRUK YUL, IT ONLY GETS WORSE, MORS SONAT, OFFERBEEST, POMPIDOU, SEIROM, TEMPLE MIST, THE NIGHT SPECTER, VETUS SEPULCRUM, DIMLIT HATE CELLAR, TEMPLE OF WILL et…GNAW THEIR TONGUES.
Vous pensez à quelqu’un en particulier ?
Evidemment.
Maurice de Jong aka Mories, la tête pensante derrière tous ces projets qui n’ont de commun que leur goût pour l’extrême de l’extrême. A cette liste vient s’ajouter une nouvelle entrée, celle de DEN EDELE DOOD, qui n’est autre qu’une extension du projet THE NIGHT SPECTER, soit un énième side-project du hollandais rampant, qui ne peux s’épanouir que dans la multiplicité des concepts.
Une fois encore, Maurice a poussé le bouchon très loin, en se sevrant d’un Black Metal âpre, aux contours Ambient, éminemment cruel et brutal, mais aussi viscéral qu’une introspection avant que mort ne s’ensuive. Si l’œuvre de l’originaire de Smallingerland est aussi dense que complexe, elle n’en reste pas moins la plus belle symphonie composée en l’honneur de l’horreur absolue, ce que viennent confirmer ces huit nouveaux morceaux qui s’inscrivent dans une logique de composition immuable.
Mories, c’est un peu le Rogga Johansson du Noise, le Devin Townsend du Darknet de la musique extrême. Un mec capable de sortir une dizaine d’albums par an sans perdre de sa verve, ce qu’on constate en s’enfilant cette nouvelle suite cacophonique d’une grosse demi-heure. Fidèle à ses principes de production, Mories s’épanche une nouvelle fois dans les abysses, en produisant la cacophonie la plus séduisante du moment. Assez proche d’une version orchestrale de son projet principal qui se mord toujours la langue, DEN EDELE DOOD ne s’adresse qu’aux fans du bonhomme, et aux accros à la vilénie instrumentale la plus crasse et dévoyée.
Difficile de cerner un thème précis, puisque les riffs se noient dans les arrangements, et que les lignes vocales semblent émerger d’un au-delà fort peu rassurant, le tout emballé dans une production cryptique aux graves proéminents et aux médiums qui arrachent les tympans. Autant prendre ça comme une nouvelle carte postale envoyée des Hadès sans timbre rouge, mais avec les pires intentions.
Une fois encore, une analyse trop poussée s’avèrera redondante. Les albums composés par Maurice s’appréhendent dans leur globalité, et non dans le détail. Alors, évidemment certains morceaux jouent sur la frontière séparant le Black du Noise, distanciant l’Ambient du Dark, mais je ne peux m’empêcher d’être hypnotisé par ces montées en puissance écorchées, qui pourraient servir de bande-son à un reboot de Hellraiser tourné au fin fond d’une grotte transylvanienne.
Maurice en fait-il trop ? C’est possible, mais sa passion a quelque chose de touchant, lui qui depuis l’orée du nouveau siècle nous agresse de ses tonalités caverneuses et de ses délires maniaques. Mais si Het Vlammende Zwaard en de Verschroeide Aarde peut facilement se rattacher à nombre de ses projets, il n’en reste pas moins une entité à l’individualité incontestable, qui une fois encore, transforme vos sens en antennes directement branchées sur l’underground le plus ignoble.
Mories ne se ralliera certainement pas un nouveau public avec DEN EDELE DOOD, mais contentera le sien, ce qui est au final le seul objectif du musicien. Parfois aussi cacophonique et éprouvant que le pire GNAW THEIR TONGUES, parfois au sommet de la chaîne alimentaire bruitiste du BM le moins accessible, Het Vlammende Zwaard en de Verschroeide Aarde est une nouvelle épreuve linéaire striée d’arrangements bestiaux et de complaintes d’outre-tombe. On appréciera les instants de calme, meublés par des bruitages divers, et on terminera cette analyse en félicitant ce musicien pour son caractère si prolifique et généreux dans l’ignominie.
Un nouveau cauchemar à 3€ sur le Bandcamp du label (disponible également en édition tape ultra limitée), et sur celui de GNAW THEIR TONGUES. Et même pour se mordre la langue, 3€, ça n’est pas cher payé.
Titres de l’album :
01. A Celestial Coffin For The Devotees
02. Deworming The Papal infallibility
03. De Naargeestige Eenwording
04. De Spaarzame Spranken Licht In Uw Duisternis Zullen Wij Ontnemen
05. When The Nightly Spectacle Befalls The Dusk
06. Delirious And Bestial Your Confession
07. Thy Formless Deviance Is The Key To The Lesser Paths
08. Een Duivelse Bezetting Van Genitalië
Alors, autant j'apprécie beaucoup Wolfheart, et cette news ne va rien y changer, autant, pour moi, l'Arabie Saoudite est l'un des pires pays au monde... Alors, je ne suis pas arabophobe, mais ce pays pue terriblement ! Je plains les Saoudiens (et surtout les Saoudiennes) qui(...)
21/11/2024, 18:01
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20