Si vous étiez adolescent comme moi dans les années 80, il y a fort à parier que cette décennie vous manque, musicalement parlant. Certes, il convient d’en faire abstraction des abominations les plus flagrantes, mais l’hédonisme exubérant de cette décade a marqué toute une génération, et continue même de frapper les esprits plus jeunes, qui n’ont de cesse de vouloir retrouver les sensations éprouvées alors…
C’est le cas d’un jeune groupe Italien originaire de Rovereto, qui depuis la fin des années 2000 propose son propre flashback au travers d’une musique largement inspirée des tendances du passé, sans pour autant tourner le dos à un présent qui finalement, leur va aussi très bien.
Alors, cher lecteur, prêt à retourner en arrière aux commandes d’une machine mélodique et rythmique qui ne freine que lorsque la route l’exige ? C'est-à-dire très rarement et pas vraiment prudemment ?
Alors c’est parti…
Les SANDNESS sont donc nos héros transalpins du jour, et se sont formés en 2009 autour du duo basse/batterie Mark Denkley/Metyou ToMeatyou. Après quelques galères de line-up, les deux compères en pivot ont finalement pu compter sur le talent et la dévotion du guitariste Robby Luckets, et en ont profité pour enregistrer deux démos, puis un premier album il y a trois ans, Like An Addiction, qui en effet, résume très bien leur démarche nostalgique.
Les jeunes permanentés se réclament en vrac des MOTLEY CRUE, POISON, MICHAEL MONROE, H.E.A.T., CRASHDIET, GUNS N' ROSES, DANGER DANGER, EUROPE, WHITESNAKE, METALLICA, IN FLAMES, et même ALTER BRIDGE, bien que les premières références citées soient les plus viables…Mais il est certain qu’aussi sleaze n’glitter soit leur musique, elle ne manque pas d’énergie Heavy, ce qui la place dans un contexte ambivalent de Hard Rock teigneux et haut en couleur, et de Glam festif teinté d’AOR sorti de sa torpeur
Et le trio connaît son lexique mélodique par cœur, leurs morceaux étant tous des hits en puissance, qui effectivement puisent leur essence dans cette décennie d’aisance et de brillance, avec toutefois, une approche plus contemporaine qui leur fait garder prise avec leur époque.
Ce qui est certain, c’est que les SANDNESS ne se sont pas moqués de leurs fans en termes de qualité et de quantité. Douze pistes pour presque une heure de musique, pas ou peu de baisses d’intensité, et des morceaux fédérateurs et séduisants qui se ramassent à la pelle, sans se décoiffer bien évidemment.
L’option choisie est plutôt énergique, mais ne boude pas une certaine forme de sentimentalisme, et il est assez fréquent de penser à nos BLACKRAIN nationaux à l’écoute de chansons comme l’imparable « Sunny Again », qui mélange avec le même flair riff d’acier, chant sexy et gouailleur et rythmique élastique rebondissant, avec en exergue un refrain qui aurait laissé le soleil inonder MTV.
On pense évidemment aussi aux éternels TYKETTO, DANGER DANGER, SLAUGHTER, HANOÏ ROCKS, ainsi qu’à la vague AOR/Hard Rock de l’écurie Frontiers, et finalement, le résultat se situerait un peu entre les deux, sans pour autant montrer des signes d’indécision.
Le trio ne lésine évidemment pas sur les « Wow, wow » fédérateurs, qui gonflent le moteur déjà bien huilé d’un Hard Rock sauvage et débridé (« One Life »), mais sait aussi déambuler sous le romantisme d’une lune de lait lors d’intermèdes délicats couverts de pétales de cordes (« Light In The Dark »).
SANDNESS a en outre la capacité d’unir des humeurs à priori dissemblables, et signe des hymnes étranges, à mi-chemin entre le Funk Hard de DAN REED et EXTREME, et le Hard Rock plus classique et harmonique de DANGER DANGER, tout en se faisant plaisir sur quelques lâchés de cotillons Glam (« Heat »).
En gros, comme en détail, vous avez donc compris que le but de ce second album est d’aborder tous les aspects les plus symptomatiques des eighties, et de les retranscrire en 2016 pour que les kids de notre époque puissent en honorer la mémoire sans avoir l’impression de rester plantés dans le passé.
Et ça fonctionne sur tout l’album, ce qui est en tout point remarquable. Les titres s’enchaînent sans aucun temps mort ni baisse d’inspiration, au point qu’on se demande si les Italiens n’ont pas signé un pacte secret avec le Méphistophélès du Rock, pour ne pas vieillir, un peu comme des reflets Sleaze dans un miroir Hard Rock.
Mais peu importe la méthode, seul le résultat compte.
Une production parfaite pour le créneau, rugueuse mais smooth lorsque le ton s’adoucit, qui permet à des tubes flamboyants comme « Perfect Machine » d’exploser d’une rage sexy toute juvénile, ou à des burners débordant de testostérone comme « Monster Inside Me » de faire rougir les groupies tout en laissant une rose sur leur table de nuit.
Efficace, inspiré, et surtout, convaincant de bout en bout, de l’excité et excitant «You Gotta Lose » qui au contraire prouve qu’on a tout à gagner, à la ballade finale « Will You Ever », et ses six minutes de délicatesse acoustique, caressée par un piano romantique, qui n’oublie pas le Heavy mordant dans des backstage croulants.
Un parcours étonnant de fraicheur et d’envie de jouer une musique simple mais intemporelle, qui prouve que les SANDNESS ont décidemment tout compris à ces années 80 qui nous ont tant donné.
Il est amusant de constater que c’est un groupe Européen qui nous permet de nous replonger dans des années dominées par les groupes US chamarrés, mais ils le font avec une telle spontanéité qu’on en oublie tout ce qu’on a appris.
Alors évidemment, beaucoup de professionnalisme là-dessous, des soli travaillés, des parties vocales ciselées, et très peu de hasard à souligner, mais malgré ce soin apporté à la composition et l’enregistrement, Higher & Higher sonne frais et dispo, et mérite d’ailleurs son nom par ce coup du chapeau qui fait se succéder les morceaux d’anthologie sans tomber dans la facilité.
Bravo à vous Robby, Mark et Metyou, pour cette petite heure en votre compagnie, qui fait du bien le dimanche matin. Pour un peu, on en remettrait son perf’ à franges pour partir en virée downtown et retrouver sa bande de potes prêts à frimer et rocker.
Titres de l'album:
Je n'avais pas été vraiment convaincu par l'album précédent, trop gonflé aux hormones inutilement, là ça respire, ça pue le old-school à plein nez, ça sent l'achat !
29/03/2025, 07:54
On va peut-être vous ouvrir un sujet "La Géopolitique vue de ma fenêtre" dans le forum, ça pourrait vous être utile parce que je ne suis pas certain que ça passionne tout le monde tout cela....En tout cas, étant donné qu'il y(...)
28/03/2025, 17:07
28/03/2025, 09:03
"Oui, comme nous en France en 1914 quand nous voulions récupérer l'Alsace et la Lorraine. Rien de choquant pour moi."Ouais, rien de choquant. Cet idiot utile de Zelensky avait juste faite sa campagne en faveur de la paix.
27/03/2025, 20:46
"Poutine ne s'est pas levé un matin en se demandant ce qu'il pouvait faire ce jour-là, puis a décidé que d'envahir l'Ukraine, ce serait marrant"Ça c'est une certitude, pour Poutine l'Ukraine c'est la Russie. Po(...)
27/03/2025, 20:18
Et l'Ukraine n'a pas respecté les accords de Minsk, Zelensky déclarant même vouloir récupérer le Dombass par n'importe quel moyen.C'est un peu plus compliqué que les Russes ont envahi l'Ukraine (Poutine ne s'est pas lev(...)
27/03/2025, 19:36
Génocide ou pas, il y a un pays qui en a envahit un autre (du moins il essai hu hu). Point barre. C'est pas plus compliqué que ça. Si on cherche à justifier ou excuser ça, le monde va devenir un enfer total (plus qu'il ne l&apos(...)
27/03/2025, 16:49
Je ne vois pas pourquoi les fans Russes du groupe devraient pâtir de la politique de POUTINE et être privés de les voir en live. La prochaine étape c'est quoi ? obliger tous les groupes à arborer un drapeau ukrainien ?
27/03/2025, 15:53
Ce que tu fais MorbidOM, c'est une généralité pour tout un peuple. Marrant, quand on fait ça avec un pays d'Afrique ou du Moyen-Orient, on est aussitôt taxé de "fachos"...
27/03/2025, 10:22
27/03/2025, 06:02
Il me semble que lorsqu'on parle de “désukrainiser” l'Ukraine on est pas loin d'une logique génocidaire.Après mon jugement est peut-être influencé par les massacres de Boutcha ou la déportation de dizaines de milliers d&ap(...)
26/03/2025, 20:47
J'aime beaucoup Céleste mais il était en effet d'une bêtise incommensurable que de faire telle tournée. Après, il ne faut pas se plaindre des conséquences, assez cohérentes avec les vives tensions géopolitiques actuelles.Apr&egr(...)
26/03/2025, 16:53
MorbidOM qui critique ( à juste titre ) les donneurs de leçons... mais tout en endossant lui aussi le rôle de donneur de leçons !!
26/03/2025, 14:33
La Russie organise un génocide ? Il faut faire attention aux mots qu'on écrit parfois.
26/03/2025, 13:42
Merci oui c'était bien eux. J'avais beaucoup aimé leur prestation sans donner suite, c'est l'occasion de se rattraper.@Buck Dancer : sur Reign of infinite je trouve également.
26/03/2025, 13:37
Pour une fois je soutiens complètement les festivals qui ont autre chose à faire que de se farcir ce genre de polémique. Ça n'a rien à voir avec exhumer des paroles volontairement provocantes écrites il y a 20 ans. Et puis on parle quand (...)
26/03/2025, 11:24
Z'ont qu'à également organiser une tournée en Ukraine et y'aura un-partout-balle-au-centre...CQFD.
26/03/2025, 08:33