Après la révélation ABOUT US, Frontiers nous propose une fois encore la sortie du premier album d’un nouveau groupe, cette fois partagé entre les USA et l’Italie. Aux commandes, le fabuleux chanteur Johnny Gioeli, dont on a déjà pu admirer le travail au sein de HARDLINE, Axel Rudi Pell ou CRUSH 40, et qui souhaitait cette fois-ci porter haut ses propres couleurs en proposant un mélange subtil de Hard à l’américaine et de Heavy à l’européenne. Une combinaison certes classique, déjà largement éprouvée par les années, mais qui trouve ici un éclairage plus moderne et plus brillant.
Accompagné par un backing-band typique de Frontiers, avec Marcos Rodrigues à la guitare, Alessandro Del Vecchio à la basse et aux claviers et Fabio Alessandrini à la batterie, Johnny Gioeli comble donc tous ses désirs au sein d’ENEMY EYES, et nous offre un album énergique, authentique, sincère et très personnel. Il décrit d’ailleurs en ces termes sa vision de la chose :
Ce projet est complètement différent de HARDLINE, Axel Rudi Pell ou CRUSH 40. Complètement différent, vraiment. C’est un nouveau plat au menu de ma carrière, et un plat pour lequel j’avais un appétit énorme. Ses influences sont nombreuses, du Metal avec lequel j’ai grandi en passant par des groupes plus modernes comme BREAKING BENJAMIN, VOLBEAT, ARCHITECTS et d’autres. Cet album combine mon amour pour le Metal européen et le Rock mélodique, ce qui permet à ENEMY EYES d’évoluer dans un monde nouveau et rafraichissant.
On remarquera l’enthousiasme du chanteur quant à son nouveau projet, mais il convient toutefois de (re)mettre les pendules à l’heure. Si en effet, History's Hand s’éloigne du schéma traditionnel dans lequel le vocaliste évolue, il n’en constitue pas pour autant une surprise, et encore moins une nouveauté inédite. Les portes d’un nouveau monde ne s’ouvriront donc pas grâce à ces onze compositions, mais les amateurs de Hard n’Heavy classique seront aux anges en découvrant ces chansons fières, mélodiques et hargneuses. L’emphase a évidemment été mise sur le compromis entre Hard et Heavy, et si la puissance est omniprésente, la subtilité se taille aussi un chemin non négligeable.
Johnny Gioeli a tout donné pour faire de ce projet une entité viable, ce qu’on comprend dès « Here We Are » qui sonne comme un avertissement aux autres groupes du label. Nous voilà, et pour durer si j’en crois la foi qui anime ces compositions nobles et efficaces. Entre classicisme et modernité, le quatuor n’a pas choisi, et si la production sonne assez standard, l’implication, le plaisir et l’honnêteté dosés à égalité permettent d’apporter non seulement une indéniable cohésion, mais aussi un rayonnement authentique.
History's Hand, pourquoi ce titre ? Johnny Gioeli l’explique en quelques lignes, parlant du morceau éponyme :
History’s Hand est une chanson très spéciale. Le dernier vers du refrain dit « Né enfant, craint devenu homme », ce qui résume ma vision de la conscience, de l’innocence envers le mal et la manière dont nous devenons ce que notre histoire écrit. Une reconnaissance du fait que tout fonctionne par cycles, et en être pleinement conscient. Et parfois, tout ça donne de sacrées claques ! Nous sommes les architectes de notre propre histoire…
Visiblement, Johnny s’est livré comme jamais sur ce premier album, et livre sa propre version d’un Metal non édulcoré mais adapté à des exigences mélodiques. Le meilleur des deux mondes, pour une puissance propre et nette, et évidemment, des prouesses individuelles remarquables. Celles du chanteur évidemment, toujours très en voix mais qui n’en rajoute jamais, mais aussi celles de Marcos Rodrigues, qui tire de sa guitare des riffs persuasifs et des soli incendiaires. Une association qui roule et n’amasse pas mousse, et qui délivre une partition immaculée.
Ceci étant dit, ne nions pas les faits. History’s Hand est un pur produit de la manufacture italienne, et s’intègre parfaitement à son catalogue. On retrouve l’impulsion de tous ces groupes montés par Serafino, entre standardisation et vision personnelle, soit une normalisation des instincts pour ne pas détonner dans le paysage. Le tout est efficace, mais très sage, agréable mais peu surprenant, comme une histoire classique déjà entendue des centaines de fois, mais toujours agréable à redécouvrir. Les titres se chevauchent, se ressemblent parfois, la même tonalité étant partagée par de nombreux titres, et si l’on peut louer l’effort collectif, on demeurera plus sceptique quant aux intentions créatives solitaires.
C’est efficace, parfois sensible, à l’occasion de la ballade « What I Believe » qui permet à Johnny de faire montre de l’étendue de sa palette vocale, parfois en coup de marteau mélodique avec le crossover Heavy/Hard de « The Dream Is Gone », mais si on déguste le tout avec un appétit certain, on reste quand même sur sa faim tant ENEMY EYES peine à se dégager du carcan de sa maison de disques. Ceci ne doit pas vous empêcher d’apprécier l’énergie d’un « The Rat Race » ou le déhanché Power Metal de « Broken », qui permettent au disque de laisser une impression positive.
Bon mais pas excellent, personnel mais loin d’être unique, History's Hand prouve en effet que l’histoire se répète, encore et encore. Encore plus chez Frontiers, qui ne fait pas grand-chose pour changer son destin.
Titres de l’album :
01. Here We Are
02. History’s Hand
03. Peace And Glory
04. The Chase
05. Preying On Your Weakness
06. What You Say
07. What I Believe
08. The Dream Is Gone
09. The Miracle In You
10. Broken
11. The Rat Race
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