Imaginez un peu une fête massive du côté de Lancaster, organisée par la crème de la crème des musiciens mondiaux. Une fête mise en place avec le système de watts d’AC/DC, la folie douce enivrée des SLADE, le délire spatial et enfumé de THE DARKNESS, le make-up et les paillettes de STRUTS, agrémentée des calembours Pop de SUPERGRASS, le tout mis en scène par une collaboration entre ANDREW W.K et SWEET sous le regard complice et approbateur des WILDHEARTS. Vous imaginez un peu le barouf à réveiller des voisins morts depuis deux semaines ? Vous imaginez les fûts de bière dans le jardin, près d’une piscine bondée de naïades prêtes à s’éclater comme jamais ? Eh bien cette bande-originale de folie est aujourd’hui disponible en CD et vinyle grâce aux ineffables anglais de MASSIVE WAGONS, qui depuis leur baptême pour de rire sous ce nom n’en ont jamais changé. On le sait, au même titre que le Rock US des années 50, le Rock, la Pop et le Punk anglais des sixties et seventies ont pratiquement tout inventé en termes de musique populaire, et certains l’ont si bien compris qu’ils mélangent les genres pour accentuer l’effet de plaisir. Depuis une dizaine d’années, les MASSIVE WAGONS incarnent le party-band ultime, le seul capable de synthétiser la démesure de QUEEN, l’énergie nucléaire d’AIRBOURNE, le peps du Hair Metal UK des années 70 et 80, sortant des albums comme s’ils les pondaient le matin avant le petit déjeuner, et pour célébrer leur deuxième réalisation sous la bannière Earache, les cinq musiciens aussi fun que capables ont sorti leur meilleure liqueur, leurs cotillons les plus légers, et nous accueillent en leur chaumière au son incroyable de House Of Noise, qui en effet, à de faux-airs de maison de confrérie sur le campus anglais, avec gags de potache, concours de buveur de bière à l’envers, et autres séances de drague se terminant sur un matelas à eau fabriqué maison.
Produit par l’incontournable Colin Richardson épaulé par Chris Clancy, ce cinquième album de la troupe (Baz Mills, Adam Thistlethwaite, Stevie Holl, Adam 'Bowz' Bouskill, et Alex Thistlethwaite) est plus qu’un simple album, il est le seul moyen actuel d’échapper aux soucis d’un monde en proie aux affres de la crise mondiale, des tensions internationales, et plus prosaïquement, d’une routine qui nous bouffe jusqu’à l’os et qui nous oblige à nous recentrer sur des sujets sérieux. Heureusement pour nous, et malgré le marasme financier dans lequel ils sont plongés, les saltimbanques n’oublient pas leur rôle principal d’amuseurs publics, et ces cinq anglais-là prennent leur rôle très au sérieux, ce que les douze pistes de ce nouveau LP prouvent de leur exubérance, mais aussi de leur génie mélodique. Toujours aussi convaincus que le salut du Rock passera par la Pop, sous n’importe quelle forme, les MASSIVE WAGONS font tomber toutes les barrières, se jouent des querelles de style, et n’ont qu’une seule idée en tête. Nous proposer un trip dans un pays imaginaire, où tout se passe toujours bien, un genre de M. Roger’s neighbourhood en versions moins niaise et beaucoup plus délurée. Alors, on danse, on s’agite, tout va très vite, mais en cinquante minutes, les anglais font le tour de la question du Rock des années 2020, beaucoup moins gris et déprimant que son époque, et invitent leurs références absolues aux agapes du plaisir et de l’hédonisme musical. Ici, le propos n’est pas de révolutionner le Rock, mais bien de lui rendre ses lettres de noblesse d’origine, à savoir cet agitateur de la jeunesse qui prend enfin en compte son pouvoir sur le déroulement des choses, et spécialement cette envie de s’extirper d’un carcan trop restrictif à grands coups de riffs stoniens et de refrains populaires à la SWEET/SLADE. Et en tant qu’intro et annonce du délire à venir, « In It Together » se pose là, et nous fait clairement comprendre qu’on est tous sur le même bateau, et qu’il est temps de se fendre la gueule avant qu’il ne coule.
Les spécialistes, journalistes, maison de disque, producteur et fans ont déjà intronisé House Of Noise meilleur album du gang. Le temps nous manque encore pour apporter un tel jugement de valeur, mais il est certain que cette cinquième réalisation du combo de Lancaster à des airs de best-of ultime d’une jeune carrière déjà émaillée de succès incroyables. Il n’est pas étonnant à son écoute de comprendre pourquoi on retrouve les cinq joyeux drilles sur les scènes des plus grands festivals, eux qui sont certainement les seuls à ce jour à pouvoir damer le pion aux suédois si sûrs de leur suprématie. Car tout y est, les riffs heureux et brillants, les chœurs collégiaux, les refrains qu’on reprend une bière à la main, et cette atmosphère de liesse qui nous éloigne enfin de la tristesse d’un monde à la dérive. Ayant très bien pigé qu’un riff de Keith Richards entraîne un riff d’Angus Young et donc un riff des frangins O’Keeffe, les MASSIVE WAGONS nous refont le coup du lick gluant qui reste dans la tête, et lâchent un totalement décomplexé « Bangin' In Your Stereo » qui ressemble à s’y méprendre à un tube des années 80, lorsque tout allait encore à peu près bien et qu’on pouvait envisager l’avenir sous des auspices enthousiasmants. Truffé de tubes à rendre n’importe quelle FM folle de frime, ce cinquième témoignage des anglais n’est que légèreté, efficacité, immédiateté, mais cache aussi dans ses sillons de plus grandes ambitions, et des ambiances moins systématiques. On le comprend en écoutant le bluesy « Hero », qui de son intro lourde annonce un nouveau placement de l’héritage des australiens les plus fameux, on le réalise aussi en posant nos tympans sur le nostalgique « Hallescrewya », à la mélodie plus amère que d’ordinaire, et évidemment en ingérant « Matter Of Time », ballade de fin de soirée qui laisse un petit goût bizarre dans la bouche, le goût d’un présent que le passé n’aurait pas envisagé aussi morne, mais qui finalement, laisse encore place à la lumière de l’espoir dans les interstices de la lucidité.
Mais en dehors de ces quelques moments plus nuancés, le reste du répertoire est à la hauteur des deux ans d’attente depuis le miraculeux Full Nelson. Simple mais réfléchi, ce cinquième tome est une ode à la jeunesse éternelle, à la passion d’un Rock joué Pop, mais avec les tripes, et qui n’oublie pas qu’un refrain homérique doit être précédé d’un couplet fédérateur (« Freak City »). Impossible de souligner toutes les qualités de ces morceaux qu’on déguste comme de petites pépites de chocolat au cherry, mais dites-vous que sur douze morceaux, aucun ne remplit le rôle de filler pour arriver à un timing raisonnable. En condensant le propos, les anglais auraient laissé passer à la trappe des chansons indispensables, ce qui en dit long sur leur créativité. Alors oui, « The Curry Song », « Glorious » sont des perles, et House Of Noise le collier sur lequel elles sont accrochées. Et cet album n’est rien de moins que l’équivalent de ces teen movies des années 80, qui nous donnaient le sourire et l’irrémédiable envie de repartir en arrière. Mais c’est aujourd’hui, c’est maintenant, et profitons-en avant qu’il ne soit trop tard.
Titres de l’album:
01. In It Together
02. Bangin' In Your Stereo
03. House Of Noise
04. Freak City
05. Hero
06. Professional Creep
07. Pressure
08. The Curry Song
09. Glorious
10. Sad Sad Song
11. Hallescrewya
12. Matter Of Time
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