Comme il y a eu Toto IV, Foreigner 4, il y a maintenant Houston IV, sans savoir si le groupe suédois suivra la trajectoire stratosphérique des deux exemples précités. Mais comme LED ZEP avant eux, les scandinaves ont fait le choix de ne baptiser leurs quatre premiers albums que par des chiffres romains, ce qui rend la comparaison encore plus huge ; mais après tout, les suédois, depuis vingt ans, ont l’habitude d’être comparés aux meilleurs, puisqu’ils sont devenus les meilleurs. Et d’ailleurs, HOUSTON est aujourd’hui l’un des meilleurs groupes de Soft-Rock du monde, sans aucune contestation possible. De là à comprendre comment ce petit pays a réussi à faire jeu égal avec les monstres américains, il y a plusieurs énigmes que je ne suis pas prêt de résoudre. En tout cas, en 2021, HOUSTON sonne plus américain que les américains, et sonne donc par extension…suédois, la nouvelle norme mélodique.
Ainsi, Houston IV. Après trois albums bien espacés dans le temps, entre Houston en 2010 et le dernier-né (jusqu’à présent) Houston III il y a quatre ans, HOUSTON a connu un parcours plus ou moins rectiligne, tout du moins dans sa direction du succès, mérité au passage. Aujourd’hui, le groupe n’a pas le même visage qu’hier, mais il peut se réjouir du retour au bercail et derrière la console de Ricky Delin, ancien partenaire et co-compositeur en l’occasion. L’homme a acquis une sacrée réputation avec les années, et retrouver sa patte sur ce quatrième chapitre de la saga à quelque chose de magique, spécialement lorsqu’on prend conscience des enjeux et des ambitions. Hank Erix déclare sa flamme artistique à son collègue, et ne tarit d’ailleurs pas d’éloge sur ce nouvel album, qu’il considère clairement comme celui dit de « la maturité »
C’est tellement bon de retrouver Ricky aux commandes de cet album…C’est un compositeur incroyable, et nous avons tous conscience du travail phénoménal qu’il a accompli sur nos précédents albums. Cet album sera clairement au-dessus des autres.
De son côté, le guitariste Carl Hammar ne cache pas non plus son enthousiasme
Nous sommes vraiment excités par Houston IV. Nous savions dès le départ que nous voulions revenir à nos racines, et enregistrer un classique AOR, encore une fois. Après tout, c’est ce son qui nous a fait connaître, et c’est lui que nous maîtrisons le mieux. Musicalement, ce quatrième album est le petit frère des deux premiers. Nous avons évolué pendant dix ans en tant que compositeurs et musiciens, et plus important encore, en tant que groupe. Je pense que cet album en témoigne.
Et après écoute du bébé en question, je ne saurai qu’approuver l’avis positif émis par les deux membres du groupe. S’il est certain que HOUSTON s’est retourné vers son passé pour entrevoir son avenir, il a gommé certaines erreurs de jeunesse pour se montrer imperfectible aujourd’hui. Pas étonnant que Frontiers ait signé un contrat de plusieurs albums au groupe, trop alléché par cette musique léchée, intemporelle, en réminiscence des tubes radio que les Etats-Unis écoutaient à longueur de JOURNEY sur la bande FM. On retrouve donc le HOUSTON de l’orée des années 2010, ces mélodies sublimes, cette énergie ne se démentant pas, ce timbre de voix pur et juste, cette guitare qui ne se met en avant que lorsque l’énergie globale le réclame, et en citant les noms de SURVIVOR, FOREIGNER, JOURNEY, John O´BANION, MEATLOAF, ou John FARNHAM, le groupe frappe juste et fort. Et dès « She Is The Night », le velouté harmonies est servi chaud, et les émotions sont à fleur de peau.
Je ne cacherai pas mon enthousiasme sous une couche de pondération, ce quatrième album des suédois (Hank Erix - chant, Carl Hammar - guitare, Soufian Ma’Aoui - basse, Richard Hamilton - claviers, Oscar Lundström - batterie), est d’ores et déjà un classique AOR à ranger aux côtés des plus grands accomplissements du genre. Rien que l’écoute du nerveux et bondissant « A Lifetime In A Moment » suffit à comprendre que les suédois ont phagocyté l’art américain de la mélodie qui tue pour l’adapter aux critères de qualités scandinaves, mais à vrai dire, chaque morceau est un hit devant lequel le Billboard des années 80 se serait agenouillé.
La souplesse de « Hero », avec cette basse économique à la John Deacon, la tendresse mélodique de « You’re Still The Woman » qui donne envie de tomber amoureux dès le premier rendez-vous, la perfection rythmique et synthétique de « Heartbreaker » qui résume les années radios des eighties avec une finesse sans pareille font de la première moitié de l’album une sorte de best-of déguisé de notre style préféré.
En restant entre les balises du classicisme, le quintet nous donne une leçon de passion, et lorsque la distorsion agressive de « Storyteller » rompt avec la délicatesse ambiante, le hard-rockeur qui sommeille en nous ne tarde pas à se réveiller. Même si les claviers et les arrangements divers assouplissent la rudesse ambiante, le groupe ne sombre jamais dans le mélodrame ou le sentimentalisme commercial de bas étage, la trademark des musiciens suédois à la classe internationale.
Tous les aspects du genre sont passés en revue, de la rythmique légèrement Funk traitée Rock à la SURVIVOR (« Heart Of A Warrior »), en passant par le burner raisonnable popularisé par JOURNEY dans les seventies (« Until The Morning Comes »), et HOUSTON a même la politesse de nous éviter la ballade larmoyante de rigueur, préférant monter d’un cran sur les deux dernières entrées de l’album.
S’il est encore trop tôt pour parler d’un chef d’œuvre, Houston IV n’en demeure pas moins une grande réussite pour le groupe, qui sonne aussi frais que lors de son émergence. Un voyage dans le temps qui vaut tous les accès de nostalgie du monde.
Titres de l’album:
01. She Is The Night
02. You’re Still The Woman
03. Hero
04. A Lifetime In A Moment
05. Heartbreaker
06. Storyteller
07. Heart Of A Warrior
08. Until The Morning Comes
09. I Will Not Give In To Despair
10. Such Is Love
11. Into Thin Air
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