Voilà trèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèèès longtemps que je ne m’étais pas penché sur une bonne nouveauté Hardcore, et le son street me manquait terriblement. Les hasards des publications et sorties ont heureusement comblé ce manque, avec le nouvel album des américains de SCOWL, qui en quinze minutes résume la quintessence d’un style aussi virulent qu’adolescent dans les faits.
SCOWL, originaire de Santa Cruz, Californie, ne se veut pas le chantre de ce son SoCal Punk qui a détruit les années 80 de sa rage. Non, l’énergie du quatuor viendrait plutôt des racines anglaises du genre, avec cette guitare sombre et ce chant raclé, même si la légèreté typiquement US de Boston sait se faire un place dans ce tracklisting sans faute de goût.
Kat Moss (chant), Malachi Greene (guitare), Bailey Lupo (basse) et Cole Gilbert (batterie) nous proposent donc un cours sur la floraison, et l’origine de la nature, cours assez éloigné de l’explication Souchon/Voulzy sur le pouvoir des fleurs. Ici, pas question de géranium mais plutôt d’uranium, de plutonium, de radiations, de colère, de ressentiment, et l’ironie de cette pochette colorée et bon enfant risque de vous éclater au visage une fois « Bloodhound » lancé sur les sillons de votre mange-disque.
Inutile de cacher ses travers et ses penchants, le Hardcore à chant féminin a toujours été ma faiblesse, ma kryptonite, déclenchant des suées, des crises de nerfs, des spasmes de plaisir, et avec une frontwoman de la trempe de Kat Moss, qui à chaque seconde fait choir Kate Moss de son podium fantoche, le plaisir n’en est que décuplé. La chanteuse vitupère comme une vieille sorcière, mais chante aussi comme la teenageuse qu’elle est toujours, qu’on imagine la moue boudeuse et le visage trop fardé pour choquer les bourgeois (ce qui est confirmé par les deux vidéos qu’on trouve sur YouTube).
Incroyablement fast et puissant, ce nouvel effort des californiens est un résumé de tout ce qu’on l’on peut aimer dans le Hardcore traditionnel. Cette assise Punk qui recherche la simplicité, cette hargne Hardcore qui vient de la rue, ces mélodies torturées qui empruntent aux girls-groups des années 60 leur pouvoir de séduction, et ce son rêche mais chaud, très analogique qui nous renvoie aux meilleurs vinyles du genre.
Il y a donc de tout dans les humeurs de ces jeunes rebelles avec cause. Des réminiscences des eighties les plus alternatives entre un SONIC YOUTH joueur et des PIXIES moins égocentriques mais aussi, cette rage viscérale que les CLOSET WITCH exploitent de façon plus radicale. Il y a surtout une envie d’en découdre, une science de la composition immédiate et efficace, des traînées de poudre de l’époque de MINOR THREAT (« Dead to Me »), et une façon de synthétiser tous les sous-courants du Hardcore sans en trahir les dogmes. Certes, la brièveté joue en leur faveur, mais une fois les douze petits tours terminés, on a comme un goût d’inachevé dans la bouche, tant les oreilles auraient aimé dix bonnes minutes supplémentaires.
Etonnant de sincérité et de franchise, How Flowers Grow ne perd pas de temps à analyser les espèces dans le jardin de la colère, et piétine les plates-bandes des grandes références. Rarement au-dessus des deux minutes, ces dix morceaux sont autant de tranches de vie, racontées à la vitesse de la lumière, mais qui savent imposer la fantaisie quand l’humeur le réclame. Ainsi, le hit improbable « Seeds to Sow », lâché en éclaireur de single, nous entraine sur la piste du Ska anglais, de Frank Black, de Kim Gordon, de l’Indie américaine des college radios nineties, des RAMONES, et propose une mélodie Pop posée sur une trame de Power-Rock. Evidemment, la douceur ne dure jamais longtemps avec ces quatre-là, et « Idle Roaring Room » reprend le rythme de croisière en l’accélérant quelque peu.
On s’en prend donc plein les reins avec les fulgurances « Fuck Around » et « Pay Privilege Due », on comprend que le combo joue avec ses tripes comme si son transit en dépendait, mais on reste assez admiratif d’un album terriblement bien construit, et qui s‘achève sur une véritable déclaration d’intention, via le long « How Flowers Grow », méchamment Heavy, mais toujours assez Punk pour lever le majeur.
Les marsouins se sont même fendus de deux clips, vous n’avez donc aucune excuse pour continuer à ne pas les connaitre. Car justement, ils gagnent à être connus. Mais protégez vos meubles quand même, on ne sait jamais.
Titres de l’album:
01. Bloodhound
02. Dead to Me
03. Pay Privilege Due
04. Trophy Hunter
05. Seeds to Sow
06. Idle Roaring Room
07. Fuck Around
08. Roots
09. Four Walls
10. How Flowers Grow
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