La thanatopraxie, ou soins de conservation (embaumement au Royaume-Uni, au Canada et aux États-Unis), est le terme qui désigne l'art, la science ou les techniques modernes permettant de préserver les corps de défunts humains de la décomposition naturelle, de les présenter avec l'apparence de la vie pour les funérailles et d'assurer la destruction d'un maximum d'infections et micro-organismes pathologiques contenus dans le corps des défunts (Wikipedia)
Voilà, comme ça au moins, personne ne viendra se plaindre de ne pas comprendre, et certains seront même contents d’avoir appris un nouveau mot. Toutefois, cette chronique n’a aucun but éducatif, à moins de considérer la brutalité du Death Grind sous un jour pédagogique. Venus d’Espagne, les THANATOPRAXY ne se perdent pas en conjectures et ne vous invitent pas chez eux pour bouffer des tapas, mais bien vous taper sur la gueule avec leur barouf aussi bourrin et fin qu’un gag de Dirty Sanchez. Aucune information à vous prodiguer sur les pingouins, plutôt avares en bio, une simple page Facebook, pas de Bandcamp, un album disponible in extenso sur Youtube, voilà tout ce que je peux vous dire à leur propos, si ce n’est que leur musique est en tout point jouissive, et se conçoit comme une sorte d’exutoire stupide à la vie morne que nous pouvons mener. Death Grind donc, mais du fameux, pas celui qui se dissimule sous une épaisse couche de Gore pour narrer des exactions nécrophiles ou autres joyeusetés perverses, mais bien le Death Grind un peu sec et analogique qu’on aimait tant dans les années 90. Certes, les titres ne laissent pas vraiment planer dans l’air une douce odeur de poésie subtile, mais on pige assez vite que les ibères aiment bien la rigolade virile, en écoutant des titres aussi irrésistibles que « I Don't Like It When You Are Alive » que les ANAL CUNT auraient pu écrire, ou « Amputació Testicular » qui vous fait vous tenir les burnes de peur qu’on ne vous les arrache. Alternant avec flair les passages Death joyeux et les accélérations Grind hilarantes, les musiciens proposent donc une sorte de panaché brutal qui parvient à convaincre, d’autant plus que l’album dans la plus grande tradition n’excède pas une durée raisonnable.
Pas grand-chose à dire à propos d’un album qui se vit plutôt qu’il ne se raconte, à part pour affirmer que la combinaison des voix ours des bois/belette enragée fonctionne à plein régime, que les riffs sont la plupart du temps très joyeux, et que la production est claire comme une lune d’été en pleine campagne. Offrant une succession de saynètes heureuses et entraînantes, les espagnols savent manier la galéjade éclair (« Éssers Invertebrats Menjat Medul·les Espinals I Bevent Bulb Raquidi »), mais aussi les constructions un poil plus élaborées avec intro samplée et développé/couché plein de lourdeur et d’oppression (« Ruptura Estomacal, Sucs Gàstrics Escampats »). Si les intitulés une fois traduits entraînent sur la piste de CARCASS, il n’est pas question ici de borborygmes incompréhensibles à la LAST DAYS OF HUMANITY ou GORE BEYOND NECROPSY, mais bien de Grind pur jus, analogique, viscéral, mais accrocheur, avec toujours ces passages piqués à NAPALM, ASSUCK, AGATHOCLES, et toute la clique des furieux décoiffés de l’orée des années 90.
Alors on écoute, on s’éclate, et on en redemande même, la bande ayant un certain flair pour trouver des plans séduisants et paillards. Rigolards mais pas stupides, drôles mais pas grotesques, les THANATOPRAXY préfèrent la légèreté à la grossièreté, et truffent leurs chansons de plans rythmiques véloces et dynamiques, laissant la guitare tronçonner des riffs simples mais directs (« You Are Infected (Always Rotten) »). Toujours prompts à rappeler l’importance du Punk dans le Grind, les ibères font référence à leur propre culture pour se frayer un chemin vers le Hardcore de base, avec un beat trépidant et rebondissant (« Taxidèrmia Humana »), et même si l’unité de l’album en question est indéniable, les instrumentistes et compositeurs s’arrangent toujours pour trouver l’idée qui relance la machine histoire de ne pas nous les briser en un quart d’heure. Human Taxidermy est donc classique dans le fond et la forme, mais exubérant juste ce qu’il faut, amusant, cathartique même parfois, et suffisamment aéré pour qu’on ait envie d’y retourner. Pro mais fun, anecdotique mais intéressant, ce témoignage de la scène extrême espagnol mérite le détour, et pas uniquement à cause de ses titres gentiment provocants. Une découverte mineure au barouf majeur, qui sait se souvenir du temps ou le Death Grind savait encore se montrer léger mais bien violent.
Titres de l’album :
01. Guts, Lungs and Another Things
02. Líquid a la Pleura
03. I Don't Like It When You Are Alive
04. Pus Amarg a la Flora Intestinal
05. Menja, Regurgita I Torna a Ingerir
06. Femta Subcutània
07. Spitting Blood into Your Anus
08. Amputació Testicular
09. Incisió Amb Bisturí al Globus Ocular
10. Ejaculo Trossos de Cervell
11. Mutilació Vaginal Causada Per Masturbació Amb Crucifix
12. Moviments Psicomotrius Erronis Causat per Ingesta de Poloni
13. Éssers Invertebrats Menjat Medul·les Espinals I Bevent Bulb Raquidi
14. Ruptura Estomacal, Sucs Gàstrics Escampats
15. You Are Infected (Always Rotten)
16. Taxidèrmia Humana
17. Lliure Circulació de Larves A Través del Conducte Anal
18. Abstracció Cerebral a Través De La Fossa Nasal
19. Punts de Sutura a la Bóveda Cranial
Les titres qui ne sont pas en anglais sont en catalan et non en espagnol. Mais c'est aussi dégueu'. Ils ont une vraie fascination pour le gore dans ce pays, depuis les calvaires médiévaux sanglants à Bunuel jusque là...
Perso, je suis plutôt preneur ! Reste plus qu'à espérer que ce soit à la hauteur de mes attentes !(Faut bien avouer que même si je suis fan de l'album Sick, mon préféré reste Enjoy the Violence ! Quelle tuerie absol(...)
05/05/2025, 23:34
J'ai eu la chance de les voir il y quelques semaines dans une salle stéphanoise chauffée à blanc et je peux vous dire qu'on va entendre parler de ces garagnats dans le monde entier !!!! Du grand art .
05/05/2025, 18:16
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03