Du Death efficace, classique, subtilement mélodique mais résolument hargneux, c’est quelque chose qu’on peut rechercher à l’approche des fêtes, qui peuvent très bien s’accompagner d’une bande-son violente plutôt que d’une playlist rapidement ficelée et tournant autour des tubes imputrescibles des années 80. Et comme la Suède reste le plus gros exportateur du genre, autant faire confiance à ce pays qui depuis trente ans nous fait vibrer de ses productions nationales.
Formé en 2022, et donc très jeune groupe, CHAOS IN CONTROL fait honneur à son nom pour développer des arguments chaotiques certes, mais parfaitement maîtrisés. En autoproduction, ces quatre jeunes musiciens originaires de Sundsvall nous offrent en cette fin 2023 des thèmes massifs et massue, tapant pile au bon endroit, en rendant hommage aux plus grandes idoles de leur pays. Mais inutile de remonter jusqu’à l’époque NIHILIST pour dénicher les influences de ces post-adolescents bruyants et entêtés, puisque les années 90 restent leur point d’ancrage.
SOILWORK, AT THE GATES, avec une pointe de Groove Metal à la CHANNEL ZERO, voici le programme proposé par Adam Bjurström (basse), Hugo Andersson (batterie), Gunnar Dalén (guitare) et Oliver Lidén (chant). Un programme clair, bien rédigé, et qui permet à l’auditeur de se replonger dans les grandes heures de la transition scandinave, reliant les années 90 aux années 2000 avec une pertinence efficiente.
Pas de grosse surprise à attendre donc, mais de l’efficacité, de la concision, et un panache certain pour trousser des plans accrocheurs et entêtants. Et comme tous les arguments ou presque sont développés dès l’entame monstrueuse de « No More », le choix est facile. Rester et savourer un Death Metal moderne mais attaché à ses racines, et se laisser porter par cette collection de riffs tous plus catchy les uns que les autres, et portés par des lignes de chant graves et rauques, dans la plus pure tradition des pays du froid.
Intelligible et intelligent, ce premier album ne déborde pas de son cadre, et se contente de chercher la formule choc, sans sombrer dans l’abus de gimmicks immédiatement reconnaissables. En découlent des chansons efficaces au premier comme au second degré, quelques performances individuelles discrètes mais tangibles, et une cohésion d’ensemble que pourraient envier quelques cadors avec une plus longue carrière derrière eux.
Et c’est ce professionnalisme qui marque, la formation n’accusant qu’une seule année d’existence. Il est incroyable de penser qu’un produit fini aussi imperfectible a été pensé et enregistré par de jeunes musiciens encore libres de tout contrat, et CHAOS IN CONTROL s’est aménagé un point d’entrée incroyablement ouvert qui peut les mener sur le chemin d’une longue et fructueuse carrière.
Nous n’en sommes certes pas encore là, mais nous pouvons d’ores et déjà anticiper une campagne live en boucherie, puisque chaque titre de cet Idols Crushed as We Remain est un cheval de bataille de concert, apte à rendre dingue n’importe quelle audience de gros festival.
En se prenant en pleine face le médium et syncopé « Evolution », on n’a aucune difficulté à se projeter dans la foule, au premier rang, à headbanguer au son d’un classique du Death moderne attaché aux valeurs d’un extrême plus généraliste. Le talent de guitariste de Gunnar Dalén est époustouflant, quelque part entre James Murphy et Anders Björler, et si ses riffs sont persuasifs et remarquables, ses soli ont une empreinte mélodique caractéristique du créneau occupé, avec des harmonies subtiles, des déliés limpides, et des enchaînements magiques.
Et lorsque le groupe s’éprend d’une ambiance plus sombre et violente, le résultat n’est pas moins parfait. Ainsi, « Disconnection » de démarrer sur les chapeaux de roue, avant de fixer son régulateur sur un mid tempo pugnace, prenant notre cœur pour un punching-ball en faisant monter notre tension.
Absolument toutes les nuances sont passées au crible, le panel s’ouvrant jusqu’à un démarquage intelligent de nos défunts PANTERA (« Clarity In Pain », du gros Phil joué par un ENTOMBED guilleret). Propulsé par la rythmique solide d’Adam Bjurström et Hugo Andersson, CHAOS IN CONTROL ne se laisse jamais déborder par ses ambitions, mais laisse passer quelques acrobaties intéressantes, via quelques fills d’une rapidité diabolique et quelques notes graves bien claquées.
Le résultat est donc évident : Idols Crushed as We Remain est une boucherie en mode épicerie fine, et certainement pas la copie calquée d’une quelconque aventure nostalgique de bas étage.
Bien vu messieurs, votre jeune âge et votre arrogance sage sont vos meilleurs atouts.
Titres de l’album:
01. No More
02. False Idol
03. Evolution
04. Disconnection
05. Clarity In Pain
06. A Part Of Me
07. R.E.D
08. The New Order
09. Smell The Dirt
10. See The Light
L'album est vraiment bon ! On retrouve bien cette ambiance poisseuse décrite dans la chronique.
20/06/2025, 20:58
C'est à se demander ce qu'il mange le matin. L'avantage de nous sortir plusieurs albums par an c'est qu'il y en a toujours un ou deux d'excellents ! D'ailleurs ça me fait penser que je n'ai pas encore écouté convenablement le der(...)
19/06/2025, 10:16
Le 2 août a déterminé, sûrement au Sylak car il manquait 2 groupes avant de boucler l'affiche. Ils ont eu du mal cette année car les cachets ont doublé voir tr
18/06/2025, 21:01
Il s'agit de MINDWARP. J'avais choppé cet album (qui était leur 2ème) sorti en 2016 chez Great dane records. Un très bon album de death proche de l'esprit de CARCARIASS. Donc pas étonné de le voir ressortir sous ce nom
17/06/2025, 15:06
J'aurai dû dire "L'un des trucs"...Car l'affiche est une fois de plus laaaaaargement à la hauteur.Employons donc les bonnes formules !
17/06/2025, 08:48
L'un des rares trucs (jamais vu qui plus est) qui me fait littéralement piaffer à l'attente de l'Alcatraz bordel !!!
17/06/2025, 08:46
"Believe in nothing", j'peux comprendre, mais "The plague within"...Ce dernier étant pour moi aussi important que "Faith divides us (...)", j'ai du mal a te cerner cher Simony.
17/06/2025, 08:44
MON groupe de chevet, la voix de Nick et le touché de Greg sont pour moi les clés de mes émotions musicales. Bizarrement, "The Plague Within" et "Believe In Nothing" sont les 2 albums que j'écoute le moins. J'ADORE ce groupe ! Tout simplem(...)
16/06/2025, 21:25
Si ça intéresse quelqu'un ils ont mis l'album en intégralité sur bandcamp :https://agoniarecords.bandcamp.com/album/tetrad-mj'ai pas encore tout écouté(...)
16/06/2025, 19:22
Merci pour cette vidéo qui rend bien hommage à Paradise Lost, qui est un de mes groupes préférés depuis presque 32 ans. Découvert à l'époque grâce à l'émission Headbangersball, j'avais 15 ans et j'&eac(...)
16/06/2025, 12:30
Clairement l'un de mes groupes de chevet.Un talent plus qu'indéniable et malgré ce creux de la vague entre 99 et 2007, des gonzes qui se tiennent encore à ce jour bien droit dans leurs bottes.A propos de cette période que je pouvais, comme beauc(...)
16/06/2025, 11:51
Oui comme ils le disent sur le site officiel, bonjour les prix des concerts aujourd'hui avec l'inflation ,Désolé mais je ne peux plus suivre. Trop chère les concerts
15/06/2025, 08:42
Je me demande comment fait Rogga Johansson, avec autant de groupes, il arrive toujours à sortir des trucs vraiment bons !! Quelle energie !!
13/06/2025, 00:29
En fait, ce qui me pose problème, ce n'est pas le fait d'aimer ou pas ce genre de vidéo (lyrics video), c'est les remarques dépréciatives (condescendantes) d'Akerfeldt à ce sujet. Bien sûr, c'est super d'avoir un bon clip, seu(...)
12/06/2025, 01:04
Author & Punisher est aussi annoncé à Montpellier le 23 octobre 2025 avec Wyatt E et Yarostan à la place de Bong-Râ.
11/06/2025, 12:53