Comme ça, sur une première impression, ce premier album de PHANTOM SPELL ressemble trait pour trait à un hommage NWOBHM, avec son lot de riffs francs et de tierces mélodiques. Et si cette impression est partiellement vraie, elle est aussi partiellement fausse. Au deux-tiers probablement. Et ce sont justement ces deux-tiers qui nous intéressent ce matin.
PHANTOM SPELL n’est rien de moins que le nouveau bébé de Kyle McNeill, musicien anglais prolifique, déjà meneur des troupes SEVEN SISTERS, groupe Ô combien fascinant responsable de trois albums dont le dernier en date, Shadow of a Fallen Star Pt.1 est sorti l’année dernière. Mais ne vous y trompez pas, les deux groupes ont beau être menés de front par le même musicien, ils n’en proposent pas pour autant la même optique. Loin de là.
Pour de plus amples renseignements, référez-vous au Bandcamp du projet. Une large explication vous en est donnée, expliquant la genèse de ce nouveau concept, et dévoilant la fascination de McNeill pour le Progressif des années 70, qu’il se plaît ici à reproduire quasiment à l’identique. Et dès les premières volutes vocales délicates de « Immortal’s Requiem », on s’y croirait, parce que le son, parce que les compositions, parce que la voix, parce que les breaks et autres ruptures. Le travail de mimétisme est donc totalement bluffant, mais il n’en constitue pas pour autant le point de focalisation le plus important. Ce rôle est tenu par la musique en elle-même, riche, pleine, déliée et fluide, qui nous entraine dans un voyage vers les seventies, avec cette petite pointe eighties qui permet d’arrondir les angles.
Pour vous la faire courte, voici la déclaration la plus utile de Kyle McNeill quant à son inspiration :
Musicalement, c’est un univers que je souhaitais explorer depuis longtemps. Les albums de Prog classique ont vraiment stimulé mon imagination, et continuent de m’inspirer. J’espère, que d’une façon étrange, cet album puisse être considéré comme un remboursement aux faveurs procurées par ces groupes qui ont enrichi ma vie. Comme un hommage à la ringardise et la grandeur du Prog Rock.
Rassure-toi Kyle, tu as bien réussi ton coup. Tout y est, et on s’y croirait vraiment. Tes chansons sont tout simplement magnifiques, entre un Jim Steinman bridé et un GENESIS des bancs de l’école de Canterburry, avec cette patine RUSH qui permet de faire briller le tout. A l’image d’un Folk/Prog boosté Rock, Immortal's Requiem développe son bestiaire en imaginant des scènes héroïques, que la guitare magique de Kyle personnifie comme personne. On imagine bien le héros à l’épée pourfendant les vilains manants et défendant le château coûte que coûte, au péril de sa vie, au son d’une musique incroyablement stimulante et dynamique.
Le mimétisme avec les seventies est donc clair dès le départ, mais l’hommage à la NWOBHM - trademark du musicien - est lui aussi très perceptible, un peu comme si DIAMOND HEAD et le YES historique se concentraient en quelques minutes pour infuser leurs harmonies complexes dans une mémoire touchée de tant de grâce.
Du coup, Heavy/Prog qui sent bon le tournant des décennies, Avec en exergue, une envie d’épique et de grandeur, à l’occasion de certains morceaux plus développés, comme ce stratosphérique « Dawn Of Mind » de plus de huit minutes, qui nous ramène à l’heure de gloire du Prog d’il y a quarante/cinquante ans. Kyle s’est donc chargé de tout, composition, instrumentation, enregistrement, et nous offre un sacré cadeau, comme un joyau oublié par le temps dans les coffres du Rock seventies, et ramené à la vie par des archéologues musicaux en quête de vérité et de nouveauté.
L’homme ose même l’instrumental, exercice de style tombé depuis longtemps en désuétude, mais arme de poing d’un style qui n’a jamais rien aimé de plus que ces longues digressions sans interventions vocales. Ainsi, « Black Spire Curse » confronte la guitare et les synthés à la manière d’un GOBLIN d’Argento, ou d’un ELP soudainement modeste et préférant la concision à l’improvisation.
Carte postale jaunie par le temps, alors qu’envoyée la semaine dernière, Immortal's Requiem vous propose de plonger dans les méandres de la pensée d’un magicien, sorcier capable de vous faire traverser les époques sans vous faire bouger de votre fauteuil. Une belle récréation pour un musicien attachant, capable et imaginatif, qui déteste rester les bras ballants, et qui a le talent nécessaire pour proposer un produit fini en side-project solo travesti en effort de groupe.
Titres de l’album :
01. Immortal’s Requiem
02. Dawn Of Mind
03. Seven Sided Mirror
04. Up The Tower
05. Black Spire Curse
06. Blood Becomes Sand
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