Il y a comme un buzz autour de ce groupe, certains ayant pu apprécier ses prestations dans des conditions de petite salle, et y trouvant largement leur compte. Composé de musiciens déjà réputés, THE MERCURY RIOTS trouve son ancrage dans la longue période couvrant les seventies, les eighties et les nineties, pour un voyage aux confins du Rock, qu’il soit classique, alternatif, roots ou plus ouvert. Membres de WARNER DRIVE, THE BRAVE ONES et BULLETS AND OCTANE, Justin Paul Walker (chant), Felipe Rodrigo (guitare), Fede Delfino (basse) et Jonny Udell (batterie) se sont donc regroupés pour proposer une musique plus universelle, dont le phrasé purement Rock n’échappera à personne.
Entre le souvenir de LED ZEP, les rumeurs de GRETA VAN FLEET et la nonchalance des BLACK CROWES, THE MERCURY RIOTS frappe là où ça fait du bien, et nous délivre une sacrée performance, solide à défaut d’être imaginative, même si les californiens ont parfois des réflexes personnels intéressants. Capables de se montrer allusifs à bien des influences, entre KINGDOM COME, EXTREME, WHITESNAKE, le SKYNYRD, les musiciens se promènent donc dans les couloirs du temps pour les dépoussiérer, tout en respectant l’ordre des tableaux aux murs.
In Solstice est donc un premier album qui marque. Par sa maturité qui doit évidemment au parcours de ces hommes qui ont déjà largement roulé leur bosse, mais aussi par sa fougue et sa clarté, qui lui permettent de se distinguer de la masse nostalgique qui chaque jour, reproduit à l’identique les plans des grands-parents. Ici, la culture est évidemment pointue, les regards dans le rétro soutenus, mais l’ambiance est contemporaine, grâce à une production signée Mike Frazer (AC/DC, AEROSMITH, METALLICA) et un mastering soigné par Ryan Smith (THE BLACK KEYS, GRETA VAN FLEET).
Or, ces gens-là ne bossent pas pour le premier groupuscule venu à la gloriole fugace.
Gageons que les deux techniciens ont dû poser leurs oreilles sur l’électrique « Save Me A Drink », qui leur a clairement donné non seulement envie de s’en jeter un, mais aussi de proposer leurs services. Ce morceau, qui est plus ou moins le parangon d’une démarche simple et sincère est sans aucun doute l’argument massue à sortir pour convaincre vos amis de se laisser aller à l’écoute d’un album qui leur parlera forcément.
Comme si l’EXTREME du premier album alliait ses forces avec le L.A GUNS des débuts, In Solstice fait le dos rond, mais sort régulièrement ses griffes, pour laisser de belles entailles sur vos tympans. Puissant sans être assourdissant, typiquement américain mais aussi diablement australien, il ne tourne jamais en rond, et se propose de relooker les seventies pour leur offrir une apparence plus adaptée. On sent parfois des réminiscences de long-métrage, comme sur l’irrésistible « Scream It Out » qui évoque les STRANGE FRUIT de Still Crazy, alors que l’ouverture de « Make It » sonne plus AC/DC que le caleçon de Joel O'Keeffe. Une belle leçon d’histoire donc, pour une petite dizaine de chansons qui une fois mises bout à bout forment une suite très logique, qui se rapproche de ces disques très compacts qui refusaient de s’éterniser pour faire plaisir au chaland.
Cohésion, force de frappe, une louche de THE CULT, une pincée de la scène californienne des années 1987/1990, pour mieux s’imposer en force. Pas de ballade louche, pas de mélodie niaise ou d’envolée sirupeuse, l’essentiel, une instrumentation claire comme de l’eau de Rock, et un binaire roi qui ne se laisse pas détrôner comme ça. Inutile d’essayer de rester de marbre, puisque « Be Yours » et « L.A Girls », les deux singles, collent des fourmis dans les jambes et font la grosse nique aux écuries de labels bien installés.
On insistera sur la gouaille incroyable de Justin Paul Walker, mais aussi sur la facilité avec laquelle Felipe Rodrigo taille le bout de gras avec sa guitare, autoritaire dans les riffs, souple et démonstrative sur les soli. Section rythmique solide comme le béton, mixage qui ne lèse personne, et surtout pas sa majesté, et on se surprend à repasser l’album une, deux, trois ou quatre fois, sans jamais se lasser.
Ce qui vous l’avouerez est bon signe.
Simple mais pas simpliste, THE MERCURY RIOTS est un groupe que l’on veut vraiment aimer, et qui fait tout pour. Lorsque la lumière se tamise un peu, l’émotion pointe le bout de son nez via « Sweet Melody », aussi bluesy que boogie, et proche d’une version ascétique de la scène suédoise la plus old-school.
Ne cherchez plus la nouveauté à traquer, je vous l’amène sur un plateau. Un quatuor capable de transcender des thèmes aussi formels n’est pas courant, et je vous encourage à vous plonger dans l’écoute d’un premier longue-durée exempt de tout défaut. Le Rock y est dur et dru (« 99 Degrees », ça commence à bien chauffer en effet), mais aussi passionné et très amoureux (« Nobody Knows », merci « Kashmir » et ses volutes orientales), et en tout cas, juste, honnête, entre bar-band et stadium-act.
In Solstice ne chantera pas qu’un seul été, soyez en sûrs. Vous pouvez partir tranquille, il sera toujours là à la rentrée.
Titres de l’album :
01. Make It
02. Be Yours
03. L.A Girls
04. Sweet Melody
05. Take Me When You Go
06. Light It Up
07. Save Me A Drink
08. Scream It Out
09. 99 Degrees
10. Nobody Knows
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