Autant vous dire que sur ce coup-là, je suis comme Jon Snow, je ne sais rien. J’ai juste découvert ce groupe au hasard de mes pérégrinations sur la toile, et jugé leur musique (presque) suffisamment intéressante et accrocheuse pour lui consacrer quelques signes.
En dehors de cette constatation, rien, même pas un loup perdu dans la forêt pour me guider, sauf pour me mener de loin vers la ville de Huskvarna, d’où vient ce quatuor qui semble légèrement nostalgique des courants en vogue dans les années 80. Ah si, j’ai trouvé un site en Suédois qui m’explique en substance (et via une traduction Google pas du tout approximative), que les TEASER SWEET en sont déjà à leur second LP, et que le premier était plutôt marqué par un respect envers les sacro-saintes 70’s, tandis que cet In the Night fait plutôt référence à la décade suivante, ce qui est flagrant dès la première écoute.
Cette source d’info précise aussi deux ou trois trucs, la façon très dilettante qu’a le groupe de gérer sa carrière, sans forcer le destin, et le plaisir qu’ils prennent à jouer leur musique, en espérant qu’un maximum de gens en soient séduits.
Comme vous le constatez, je suis bien comme Jon Snow, je ne sais rien, ou pas grand-chose.
TEASER SWEET, c’est un peu l’archétype du groupe qui ne cherche pas à faire le malin en jouant sur un Crossover hasardeux, ou une fusion fumeuse, mais qui se contente de suivre les préceptes d’un Hard-Rock à tendance Heavy, très en vogue il y a trente ans, en Suède ou ailleurs. On retrouve parfois dans leur musique des aspects connus de la musique locale, cette tendance à privilégier les mélodies sans nuire à la puissance des guitares qui mordent sans blesser, mais sans tomber dans les travers d’un Rock Vintage un peu trop connoté, et sans sombrer dans un AOR mou du genou et trop dilué.
Entre les deux, leur musique, agressive mais sans plus, agréable mais convenue, et surtout, bien composée, bien interprétée avec application, mais sans ce petit grain de folie typiquement scandinave.
In the Night, c’est justement l’acceptation du monde de la nuit comme révélateur des passions. Certes, en trente-cinq minutes le quatuor Suédois (Thess – chant, Marcus – guitare, Coffe – basse et Kalle – batterie) ne propose pas grand-chose de neuf, mais sait parfois nous séduire de ses chansons simples et accrocheuses, dans une veine Pat Benatar en plus saignant.
Ils alignent d’ailleurs une poignée de références assez probantes, de KISS à SKID ROW en passant par DIO, TESLA, DEEP PURPLE ou RAINBOW, soit la crème de la crème Hard-Rock d’une époque toujours pas révolue dans le cœur des fans.
C’est bien produit, bien joué, ça manque un peu de passion dans le rendu un peu feutré, et le mid tempo est un peu trop martelé, mais pour peu que vous jouiez le jeu, vous allez vite vous laisser entraîner et séduire par la sincérité d’un combo qui ne cherche pas à devenir le leader d’une mouvance quelconque.
Alors, oui, je l’avoue, les riffs sentent parfois le réchauffé. Oui, les rythmiques sont simples et sans fantaisie, et le chant de Thess, s’il est convaincant, ne fera oublier ni Lita Ford, ni Joan Jett, ni Pat Benatar ou n’importe laquelle de nos frontwomen de l’enfer.
Oui, les morceaux ont tendance à beaucoup se ressembler, étant tous construits sur le même moule et ondulant du même tempo.
Certes, au bout d’une demi-heure, on n’a pas franchement envie de remettre le couvert, mais bizarrement, l’ensemble reste sympathique, à défaut d’être novateur ou vraiment efficace dans l’hommage aux 80’s.
Les refrains sont mémorisables, mais tout ça évoque volontiers la vague des groupes Européens des années 80, coincés dans une seconde division à laquelle ils n’avaient aucune d’échapper.
Si les soli de Marcus ont la flamboyance nécessaire pour tirer les breaks vers le haut, si les intonations de Thess sont assez séduisantes lorsqu’elles deviennent caressantes, si certains morceaux pourraient passer pour des hits oubliés d’une décennie loin d’être enterrée (« Prove Me », qu’on aurait pu trouver sur un album de Benatar de 85/86), le manque de prise de risques handicape grandement le projet qui n’arrive jamais à décoller, et qui reste collé à un binaire un brin éculé, trop timoré pour vraiment vous faire craquer.
Pourtant, on sent les TEASER SWEET capables de beaucoup mieux que ça, même si un détail vient toujours gâcher les espoirs naissant, comme ce riff Heavy vraiment trop ressassé sur « Paralysed », ou ces accalmies basse/batterie prévisibles striées d’harmoniques sur « Pay Or Die »…Et les exemples ne manquent malheureusement pas…
Alors, une fois de temps en temps, ça fonctionne, comme sur « Demon Inside », qui parvient au moins à jouer avec minutie la copie parfaite de démarcages Hard’n’Heavy, malgré une certaine mièvrerie de guitare pardonnée par un chant qui se veut un peu plus modulé, ou lorsque « Blackbird » vient un peu rompre le schéma léthargique en ralentissant un peu le beat et en osant des mélodies moins téléphonées.
Le final « Hunger », laisse même sur une note un peu plus explosive que la moyenne, et se pose même comme le seul véritable hit de cet album, en plongeant la tête dans une ambiance de fête, un peu Glam et Sleaze sur les bords et donc plus légère.
Ok, le groupe le dit, leur seul but est de se faire plaisir, et je suis certain que les chansons de cet In the Night feront un véritable tabac sur scène. Sur disque, c’est une autre affaire, mais après tout, avec des prétentions aussi modestes, les TEASER SWEET ne vous bombardent pas de fausses promesses, et c’est tout à leur honneur. Il faudra quand même faire attention la prochaine fois à ne pas proposer peu ou prou cinq ou six fois le même morceau avec des intitulés différents, histoire de garantir une plus grande variété d’inspiration.
Puisqu’il n’est quand même pas interdit d’être efficace sans chercher l’originalité à tout prix.
Titres de l'album:
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