Bon, nous allons partir du principe que cet après-midi, l’ennui vous ronge et que l’apathie vous gagne. Pourquoi ? Parce que j’ai déniché le 7’’ capable de vous réveiller pour le reste de la journée, et même vous donner suffisamment la pêche pour tenir jusqu’au bout de la nuit.
Quel genre ?
Très bonne question.
Multiples. Un peu de Hardcore, un soupçon de Metalcore, un poil de Deathcore, quelques pincées de Grind, mais surtout, une énergie globale tout bonnement impressionnante, et un rendu qui transforme quatre-vingt-dix-neuf pour cent de la production brutale actuelle en prospectus pour les témoins de Jéhovah.
Tout ça vous semble un poil euphorique et excessif ? Pourtant, c’est la plus stricte vérité.
Partons pour cela du côté de Phoenix, Arizona, histoire d’y rencontrer un quatuor pas né de la dernière pluie, mais qui la fait tomber version acide qui crame le crane et laisse les os en joli tas de cendres fumantes. Rich (chant), Drew (guitare), Kiel (basse) et Brian (batterie) forment l’entité WOUNDVAC, qui a déjà à son actif un bon paquet de réalisations, dont quelques EP et splits.
Visiblement, le groupe est né aux alentours du début des années 2010, et poursuit depuis son chemin de façon trop confidentielle, puisque cet Infamy qui n’est est assurément pas une est la première sortie dont j’entends parler.
Mais gageons que si vous aussi posez vos oreilles dessus, vous en retiendrez le nom, et surtout le contenu.
Sept morceaux pour dix-sept minutes de Metal en fusion dopé de Hardcore en béton, c’est bien chargé pour un simple, qui plus est disponible en NYP sur le Bandcamp de ces gredins.
Cinq titres « officiels », plus deux bonus, dont une reprise tonitruante de PANTERA, « Suicide Note Pt.2 », soit un des morceaux les plus smooth de feu la bande à Anselmo, c’est largement suffisant pour juger du potentiel énorme de cette troupe qui envoie la sauce encore plus brutalement qu’un schizophrène VRP en ketchup souffrant d’épilepsie.
J’avoue avoir rarement entendu telle déflagration, qui outre sa puissance est d’une précision rare, et se permet de toiser de la tête et des épaules tous les styles les plus virulents de l’extrême, sans jamais tomber dans l’excès stérile.
Tout commence par deux gros bourre-pif bien compressés, avec en entame un « Dwell », qui sonne comme un énorme crossover entre la rage technique de SUFFOCATION et la haine viscérale du PANTERA le plus tardif, boosté par une saine colère MACHINE HEAD passée au broyeur des ressentiments. « A Remedy So Vile », dure à peine plus longtemps, mais se veut encore plus intense, et impose un speed tempo irrésistible, qui rapproche les WOUNDVAC d’une version synthétisée des DYING FETUS tapant le bœuf avec les TRAP THEM, ce qui en dit long sur l’animosité de ces types…Break massif et bien lourd, gardant le groove sous le coude pour un riff épais et gluant comme de la bile giclant sur un trottoir en ciment, vocaux hurlés comme une mise en garde de chien pas forcément bien réveillé, c’est hallucinant, d’autant plus que « Eternal Betrayer » prend la suite sans calmants pour une démonstration de Deathcore/Grind/Techno Death sans ambages et avec dommages…collatéraux.
Violent, suintant de méchanceté, en trois morceaux seulement, Infamy s’impose et dépose le bilan d’un Metal extrême mais entraînant, comme le prouve le riff de cette troisième saillie, qui largue un gros boogie avant que les blasts ne nous arrachent les neurones en un geste précis.
Pratiquement exsangues au bout de cinq minutes, il faut encore trouver la force d’affronter « Bringers Of Carrion » qui ne calme en rien la donne, et nous injecte suffisamment de méthadone Hardcore/Grind pour que notre corps supporte la pression, alors que le title-track accélère encore plus le rythme et démultiplie les chœurs et hurlements, pour une dernière charge « officielle ».
Pour vous faire une image sonore de ce qui vous attend, imaginez l’intensité d’un THE KILL augmentée d’une épaisseur à la THROES, et vous approcherez la vérité absolue de cette musique qui tout en restant d’une précision implacable vous souffle dans les oreilles comme une tornade Core infernale.
Production gigantesque qui n’étouffe pas les fréquences, parties qui s’enchaînent dans une folie douce en vous entraînant dans la danse, chant qui vocifère et vitupère comme un possédé en cage de fer, et section rythmique solide et inventive, qui laisse même une basse évolutive partir seule dans son coin.
Vous entendez ? Même de loin ?
C’est normal, c’est fait pour, et ça marche.
En bonus, la fameuse reprise de PANTERA qui fait honneur à la boucherie sudiste de l’original, en accentuant son ultraviolence pour la transformer en überviolence, plus un très distrayant « Savage Kin », très Hardcore et même plus proche des racines que le reste du répertoire, et moins de deux minutes de pogo.
Pour un 7’’, l’affaire est solide, très. Cet Infamy n’est rien de moins que la claque Core du mois de février, dans un style qui ne supporte pas la demi-mesure.
Autrement dit, WOUNDVAC est un nom à retenir, si jamais d’aventure, un jour, vous souhaitiez adopter un pitbull musical qui n’hésitera pas à vous gnaquer les boules.
Ah, et l’objet est dispo en version vinyle à un prix tout à fait raisonnable. Alors, c’est OK où j’appelle la SPA ?
Titres de l'album:
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