Et si nous faisions un petit crochet par Trévise ? Non pour faire du tourisme ou profiter des charmes de la ville, mais pour se rendre au local de répétition des MIASMIC SERUM, nouveau trio transalpin spécialisé dans le recyclage de matière morbide. Fondé il y a deux ans à peine, le groupe sort aujourd’hui son premier album, bourré de qualités, et enthousiasmant pour les fans de Death old-school pressé jusqu’à la dernière goutte du linceul trempé.
Gabriele Marchioni (batterie, AFRAID OF DESTINY, INVERECUND (live), ex-KAMION), Vanny Piccoli (guitare/chant, THE MILD, ex-FROM THE SHORES) et Julian Serrato (chant/basse, DiSILLUSIÖN, FIAMMES, LIGHTPATH, RESTOS HUMANOS, TƏTSUO, SEPOLCRO (live), ex-HAEMOPHAGUS (live), ex-GELO, ex-ASKESIS, ex-STRIGOI) se proposent donc de nous résumer l’histoire macabre des nineties, en s’adressant aux junkies de la brutalité massive, mais aussi à ceux qui ne crachent pas sur un brin de fantaisie rythmique.
Distribué en tape par Night Terrors Records et en CD par Chaos Records, Infected Seed est une belle vérole qui s’insinue sous votre peau pour la rendre toute boursouflée. Enregistré à Trévise, entre août et décembre 2023, ce premier long qui ne l’est pas vraiment touche la cible presque au centre, en s’en remettant à un classicisme qui rappellera des souvenirs aux hordes fidèles à l’esprit unique de nos chers MALEVOLENT CREATION. On retrouve ce même sens de l’à-propos rythmique, ces breaks suffocants et écrasants, ces soli stellaires qui vont traquer la mélodie dans les moindres recoins, et évidemment, ces riffs frigorifiés et ce chant exhorté, qui sont la trademark du Death vintage du meilleur cru.
Il ne reste plus qu’à se laisser emporter par la déferlante, et d’en apprécier la violence. Et c’est après une courte intro hallucinatoire que les choses sérieuses commencent, avec le fulgurant « Near-Death Visions », sorte d’antichambre de la mort avec velours sur le lit et vieilles bougies noircies. Le trip dans l’au-delà est non seulement crédible, mais délicieusement actualisé, pour profiter d’une production contemporaine qui rend un grand service à la batterie, mettant en lumière le talent de cogneur fluide de Gabriele Marchioni.
Quelques samples pour appuyer l’ambiance, des interludes qui sonnent comme un ajout à une narration globale très cohérente, mais surtout, des compositions solides, bâties sur des riffs incroyables qui tronçonnent dans les grandes largeurs. On bavera de passion en encaissant le choc rude de « Lethal Bite », morsure de cobra qui nécrose instantanément les chairs. Si le discours promo n’hésite pas à citer SKELETAL REMAINS et MORBID ANGEL, les racines sont vraiment plantées dans le sol du cimetière rural de MALEVOLENT CREATION, voire sur les platebandes d’OPPROBRIUM, avec toujours en exergue cette formidable puissance intarissable qui terrasserait le plus foireux des chantiers.
Quelques invités pour faire bonne mesure, avec les interventions vocales de Jason Netherton (MISERY INDEX) et Fiore Stravino (FULCI), mais surtout une propension à l’efficacité au détriment de l’originalité, qui ne représente pas un écueil impossible à surmonter. En effet, le talent collectif ajouté des capacités individuelles de MIASMIC SERUM permet d’atteindre un niveau de jeu stratosphérique, malgré les évidents clins d’œil qui parsèment Infected Seed.
Traditionnel, mais compétitif et performant. Et en s’arrêtant juste sous la barre de la demi-heure, le trio a pris la bonne décision, présentant une sorte de double maléfique de Reign in Blood, qui a d’ailleurs tâché de sang certains riffs. MALEVOLENT ANGEL ? La formule est cocasse, mais colle à la réalité d’une crudité énorme, plus sophistiquée qu’elle n’en a l’air, à tel point qu’on croirait presque nos amis italiens anciens résidents de la belle Floride. « Brain Walls » empeste d’ailleurs le tout-à-l’égout de Tampa, avec ses changements de cap, ses cassures rythmiques, et ces riffs qui s’enfilent comme des gros cochons dans une soue.
Suffisamment réfléchi et intellectuel pour durer dans le temps, mais avec ce petit côté populaire qui forge les meilleurs réputations, Infected Seed est un premier album fabuleux, situé quelque part en enfer entre Covenant et Stillborn. Ce qui n’empêche pas le trio d’utiliser quelques tours efficaces, comme sur cette partie répétée et accrocheuse de « Lost Control » qui n’est pas sans évoquer le travail des frangins Cavalera.
Fameux, odorant, goûtu, ce premier album est maîtrisé de bout en bout, et finalement, n’offre aucun défaut en pâture. En acceptant son caractère rétrograde, il est tout à fait possible de l’envisager comme l’un des meilleurs disques de cette première moitié 2024, dans un registre de nostalgie fatale et de regard dans le rétro létal. Trévise n’en ressort pas plus touristique et apaisée, mais peut profiter de cet allant pour s’imposer comme cité de la brutalité la plus propre.
Titres de l’album :
01. Auditory Hallucinations
02. Near-Death Visions
03. Mortal Training
04. Immortal Entity
05. Neurotoxic Venom
06. Lethal Bite
07. Brain Walls
08. Lost Control
09. Ancient Initiation Rite
10. Infected Seed
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03
Oui les subventions il suffit d'un pas qu'ils perçoivent de travers (ce qui n'est pas forcément le cas dans une scène) et t'es hors système. C'est un immense problème, peu importe ou l'on se situe économiquement, dans le syst(...)
01/05/2025, 23:51
Je suis sur le dernier de mon côté, Malignant Worthlessness, sorti cette année. Du tout bon, même si il n'y a plus l'effet découverte "c'est qui ces tarés !?"
01/05/2025, 22:41
Tout le monde voyait bien ces difficultés dans l’activité de la salle depuis la pandémie, et j’étais au courant par plusieurs biais des soucis d’un autre ordre. Les lecteurs de Metalnews savent bien que je suis un habitué des lieux depuis vingt(...)
01/05/2025, 21:22
Je sais bien que je tourne en rond mais le principale problème c'est le manque de renouvellement du public, autant j'ai maudit ces courant type metalcore/deathcore, ils apportaient un nouveau public. Je suis trentenaire et parfois je me sens jeune dans un concert black/death meta(...)
01/05/2025, 19:06