Du Thrash OK, certes, mais pas que et loin de là. De Calgary, Alberta nous parviennent les effluves sonores d’un gang vraiment colérique, qui malgré son jeune âge fait preuve d’une belle confiance dans la sauvagerie. Fondé en 2019, DEATH KNELL a déjà publié un premier moyen-format éponyme l’année de sa naissance, avant de se prendre deux ans pour lancer une suite digne de ce nom. Alors, si les rares sites les référençant parlent de Thrash et de Crossover, en partie à raison, il ne faut pas pour autant croire que les olibrius se contentent d’un recyclage NUCLEAR ASSAULT/MUNICIPAL WASTE en bonne et prévisible forme. Légèrement Punk sur les bords, cette nouvelle sortie canadienne ferait plutôt la part belle à une sorte de Thrash teinté de Crust, comme si les URSUT partaient en ballade avec les D.R.I. Superbement illustré d’un graphisme noir et blanc, Inhumanity rue dans les brancards, mais profite d’un son impeccable pour rendre sa fureur abordable par les plus sensibles d’entre vous.
Enregistré et mixé par Derek Ohtner durant le confinement de 2020, masterisé par Jeff Mcknight, ce second EP se propose de nous ouvrir les yeux et les oreilles sur l’inhumanité ambiante, et y parvient sans peine malgré sa brièveté. Avec seulement quatre morceaux pour onze minutes, le produit a tout d’une déflagration pendant une manifestation altermondialiste, ou d’une prise de conscience soudaine d’une société qui part à la dérive de son égoïsme. Joués avec une fougue incroyable, ces quatre titres sont autant de brulots jetés à la face d’un monde errant hagard dans les ruines de sa propre inconscience, prônant des valeurs de sincérité et de lucidité, et dès l’entame franche et radicale de « Inhumanity », la messe est dite et la première pierre jetée à la gueule.
Impossible de ne pas penser aux maître du D-Beat suédois en écoutant cet EP, qui fonce bille en tête et ne supporte que très peu les accalmies. On peut toutefois en trouver sur l’avant-dernier chapitre, « Iron Reaper », qui se rapproche d’un Heavy vraiment poisseux et crasseux, mais aussi d’un Anarcho-Punk revendicateur et sans pitié. Le groupe est en place, la technique est largement supérieure à la moyenne du créneau, et si la voix évite les hurlements habituels du Thrash, elle n’en reste pas moins prenante et délicieusement Hardcore.
Alors, on pogote et on headbangue, et Inhumanity a toutes les armes en main pour réconcilier les publics Metal et Punk, comme les thrasheurs et MOTORHEAD avaient su le faire il y a des décennies. Mais ne soyez pas dupes, le tout est beaucoup plus proche du Hardcore que du Thrash, même si les deux premiers inserts pourraient laisser croire le contraire. Le tempo est échevelé, les riffs maousses mais fluides, et la rythmique solide comme une enclume du moyen-âge. Seul souci, la brièveté de l’ensemble qui laisse légèrement frustré sur les bords, tant un LP complet semble s’imposer de soi. Alors, on se passe le truc en boucle, puisqu’il contient assez de rage et de riffs pour être joué une bonne dizaine de fois à la suite.
Dommage que le tout soit vendu sous une étiquette mensongère, bien que les prouesses techniques des musiciens permettent de relier le tout à un Metal séduit par l’authenticité du Hardcore des années 90/2000. Plus Crust et D-beat que réellement Thrash, DEATH KNELL a de quoi vous mettre à genoux pour le reste de la journée, mais on attendra de ces canadiens un peu plus de motivation pour nous pondre enfin un premier long digne de ce nom. Un an de confinement aurait dû suffire à produire un machin moins bref, alors, ne trainez pas les gars, et gardez ce niveau d’exigence. Il vous servira une fois les choses revenues à la normale, si tant est que cela soit encore possible.
Titres de l’album:
01. Inhumanity
02. Set the Trip
03. Deprivation
04. Iron Reaper
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