Opérant auparavant sous le patronyme de BLACK EJACULATE, le trio Américain change de nom en 2021 pour adopter BLACK EUCHARIST. Le groupe utilise un vocabulaire religieux et particulièrement lié au Christianisme et le nom de l'album montre facilement ce qu'ils en pensent. Mais le groupe joue également avec la perversion et les déviances sexuelles, de là à faire un lien entre tous les sujets traités il n'y a qu'un pas que les Américains franchissent sans problème, s'attaquant ainsi plus à l'incarnation de la religion plus qu'à son fondement et à la foi qui en découle chez certaines personnes. Cela est parfaitement retranscrit dans le magnifique artwork, une peinture de Jean Baptiste Weenix, peintre Néerlandais du XVIIème siècle, si la couverture ne trompe pas sur la nature assez sombre et ambiguë de ce que représente le Vatican dans le Christianisme, la back cover, elle s'inscrit totalement dans le style du peintre Néerlandais qui s'est beaucoup exercé à la peinture d'animaux morts, souvent éventrés d'ailleurs, qui a fait quelques émules chez ses disciples.
Le décor est planté et l'introduction qu'est "Black Ejaculate" (rien ne se perd, tout se recycle), nous emmène tranquilement vers un Black Metal assez brutal aux couleurs franchement Death Metal. On pense à PROFANATICA, tant dans l'imagerie que dans le style et le long discours qui sert d'introduction laisse planer le doute sur ce qui va nous arriver derrière. Et derrière c'est un catchy "Deflowering Jerusalem" qui nous est proposé, surprenant car presqu'entrainant par son lead et son pattern de batterie. Avec "Drowned Flock" on arrive sur un Black plus mid-tempo, plus rampant qui renferme quelques samples de chœurs religieux qui replacent de façon auditive le sujet pour ceux qui auraient oublié. La première partie de cet album se termine par la chanson titre, un mid-tempo qui s'accélère sur le refrain à la faveur d'un lead. La suite de l'album est loin d'être une redite, d'abord par cet instrumental surprenant par ses sonorités que l'on imagine très bien au XVIIème ou XVIIIème siècle, une musique classique aux couleurs un peu moins grandiloquentes. On notera le break bruitiste qui précède une fin violente et très rentre dedans sur "Broken Staff Of The Shepherd" et un groupe en mode rouleau compresseur sur "Ziziphus Paliurus", un titre qui renferme un break rampant avant une fin très intense. Les Américains proposent là un premier album de bonne facture avec un chant Black bien saturée et brutal et une production très clean et sèche qui donne une couleur très Death Metal à l'ensemble, on notera par exemple le son de caisse claire très loin des standards du style Black Metal. Si dans le fond, le propos n'est pas très audacieux, il est plutôt bien construit, plaisant, on remue la nuque avec grand plaisir à de nombreux moments, mais c'est la forme qui surprendra les amateurs de Black Metal. BLACK EUCHARIST sonne définitivement comme un groupe Polonais, est-ce cela qui a donné envie à Godz Ov War Productions de sortir ce premier méfait ? Toujours est-il que si vous n'êtes pas austères aux productions Death Metal, cet Inn Of The Vaticide pourrait trouver grâce à vos esgourdes, pour le reste il faudra attendre confirmation de la capacité du groupe à se renouveler car il y a très peu de luminosité dans cette musique basée sur des riffs et très peu de lead et de mélodies, y compris au niveau du chant qui n'en contient pas du tout.
Tracklist :
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15