Oui, je le sais d’avance, on va encore me dire que je pollue les colonnes du webzine avec du Black lo-fi, raw comme une carcasse dans le désert, et aussi inaudible que l’enregistrement de la naissance de Yoko Ono. Qu’il y a des sorties bien plus intéressantes, x-groupes underground créatifs et méritants, mais pourtant, je m’obstinerai à placer aux premiers plans les combos BM les plus rudes, crus, et sans artifices, puisque le style me sied, et surtout : parce que je fais ce que je veux.
J’avais le choix en cette seconde partie de matinée entre le dernier diptyque de Devin TOWNSEND, et ce premier EP des américains d’INTERMENT ASHES. Comme vous l’avez compris, j’ai remisé de côté mon génie préféré pour avoir plus de temps d’écoute et d’analyse, mais je ne regrette pas mon choix. Puisque ce premier EP d’un obscur duo New Haven, Connecticut, est savoureux, âpre en oreilles, sans aucune concession, et réminiscent de ce que la Norvège et la Suède pouvaient nous offrir de moins sophistiqué dans les années 90.
Riffs crus, chant hurlé, production aux abonnées absentes, médiums qui écorchent les tympans, basse qui doit se contenter de ses croches sonnant dans le vide, structures évolutives mais simples, ce réaménagement d’une première démo publiée en 2020 (agrémentée de deux nouveaux morceaux) est tout ce que le BM le plus direct et sans ambages se devrait d’être, puisqu’il a la décence de rester musical et compréhensible, et ne pas nous prendre pour de jeunes bourrins avides de chaos gratuit et impardonnable artistiquement.
Comme tout bon album de Raw Black qui se respecte, Interment Ashes n’est minimaliste que par le son. Les compositions sont soignées, aux inspirations multiples, les progressions sont notables, et le tout dégage une force de persuasion incroyable. Ainsi, BP (guitare/basse/batterie/claviers) et BF (chant) piochent de leur Amérique natale dans les coffres nordiques les plus riches pour alimenter leur soif de violence, et nous offrent donc quatre longs chapitres qui prennent leur temps pour imposer leurs ambiances. Des ambiances évidemment mortifères, glauques, empoisonnées, effrayantes même parfois lorsque les intros se souviennent du malaise HELLHAMMER, truffées de feedback, de saccades approximatives et de cris soudains, de blasts sans prévention et d’aigus poussés à leur paroxysme pour nier toute profondeur de ton.
Pour avoir un aperçu de la température de l’eau sans avoir à y plonger, je vous conseille de débuter l’écoute par le glacial « I Am Not What I Appear », que l’on entend comme on capte mal une émission de radio inconnue. Avec son rythme affolé, ses riffs circulaires, et son démarquage underground du plus pur de la scène norvégienne, ce long morceau de plus de huit minutes laisse des claviers flotter au-dessus de la marée de violence, tend une bouée crevée pour mieux vous faire couler, laisse un up-beat approximatif vous entraîner dans les bas-fonds, et finit par vous noyer de sa méchanceté aigue.
Mais tout le répertoire, certes chiche, est à l’image de ce morceau qui ressemble à s’y méprendre à un classique de la scène repris de façon minimaliste et puriste. Mais la richesse des structures et des atmosphères, l’investissement d’un multi-instrumentiste qui connaît son travail et les exhortations d’un chanteur qui s’époumone au-delà de toute raison transforment ce premier EP en achèvement global pour une jeune carrière à peine entamée. Loin d’un sous-produit bricolé à la hâte dans une chambre d’ado sur du matériel de fortune pour sonner plus « true » que celui de Clara Morgane, Interment Ashes est une œuvre riche et pleine et réminiscente des débuts du BM atmosphérique de la fin des années 90, lorsque l’art dominait encore sur l’attitude et les gimmicks.
Punk dans cette volonté de renier toute sophistication, crédible, INTERMENT ASHES est une tranche de vie américaine qui fait mal, mais qui perpétue l’esprit d’un BM véritable, malsain, nauséeux, laid et difforme. Celui qu’on adore, s’entend.
Titres de l’album:
01. Isolation's Urge
02. Cold Wind Altar
03. I Am Not What I Appear
04. Negligent Confiment
Effectivement c'est du très bon.
J'ai eu la chance de les voir il y quelques semaines dans une salle stéphanoise chauffée à blanc et je peux vous dire qu'on va entendre parler de ces garagnats dans le monde entier !!!! Du grand art .
05/05/2025, 18:16
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03