Je vous ai déjà présenté le canadien Jo Galipeau aka Jo Capitalicide à l’occasion de la sortie d’un de ses projets annexes ICE WAR, et si vous aviez apprécié sa compagnie le temps d’un album, alors le concept EXPUNGED a toutes les chances de vous plaire. Ce jeune Punk avide de Death, Thrash et autres exactions bruitistes s’en revient sous la coupe d’un de ses contemporains, le guitariste William Finn, membre de DEADSOULALLIANCE et ex-EVOLUTION FAIL. Ce tempétueux guitariste, membre actif de la scène depuis le milieu des nineties a eu l’idée de s’exprimer en langage Death ancien, hérité du dictionnaire scandinave de la fin des années 80, pédale HM-2 en avant, et chant sourd en background. Fondé en 2019 avec l’aide du batteur K.F, EXPUNGED a d’abord proposé à son public de maniaques une première démo sans nom, avant de lâcher un premier EP éponyme en 2020. Une seconde démo a vu le jour cette même année 2021, ainsi qu’un split en compagnie d’IMMORTAL FORCE, avant que le trio ne se lâche sur la longueur d’un premier album complet, cet Into Never Shall proposé par les esthètes de Hells Headbangers.
Et il n’est guère étonnant que le label US se soit intéressé de près à cette mixture de Death, de Thrash, de Black paillard et de Punk. Tout à fait intégré à la discographie pléthorique du label, ce premier album joue la franchise underground des eighties, avec sa production passéiste et son approche ne l’étant pas moins. Il est d’ailleurs possible avec un peu d’imagination, non de voir Casimir dans les nuages mais HELLHAMMER dans la musique des canadiens, Into Never Shall ressemblant comme deux gouttes d’eau au petit fils d’Apocalyptic Raids en version plus mature, mais aussi plus diabolique.
Entre la malice suédoise et la fourberie suisse, ce produit totalement canadien dans les faits, reprend à sa sauce les recettes d’ENTOMBED, de DISMEMBER, en allégeant le tout d’une propension au blasphème lycéen. La voix de Jo, toujours aussi sourde et unique, permet aux thèmes simples et répétitifs de se montrer plus pertinents, bien que l’ensemble sonne convenu dans la débauche, au point de vous tendre un mouchoir en papier après éjaculation de riffs en pleine face. Sorte d’orgie clean entre gens éduqués, EXPUNGED essaie de sonner crade et malpoli, ce qu’il est quelque part, mais reste raisonnable dans son vice. Malgré quelques blasts bien placés qui évoquent des coups de reins bien velus, l’ensemble du répertoire ne dépasse que très rarement les limites de la décence, sauf lorsque l’excitation est à son comble de Clandestine (« Architects of Oblivion »).
Très en phase, les trois musiciens (A.K a depuis remplacé K.F derrière les futs) restent donc classiques, mais dégagent une énergie sauvage qui fait plaisir à entendre, et qui est plus ou moins le dénominateur commun de toutes les saillies musicales de ce cher Jo. Ici, sa basse et son chant sont le centre d’intérêt, à la même hauteur que la guitare de William Finn, qui mouline Death n’Crust pendant moins de quarante minutes, aidé en cela par la frappe atomique de son nouveau percussionniste.
Cru, mais saignant aussi, violent, mais abordable, passéiste, mais ancré dans son époque, ce premier LP ne surprendra personne, mais réjouira tout le monde. Basé sur un principe de Death/Punk notoire, joué avec les tripes, Into Never Shall est une récréation intéressante, mais aussi un projet viable qui aborde tous les aspects du Death traditionnel des nineties, décade d’émergence de ce cher William. L’homme rend donc hommage à ses influences et salue sa jeunesse de licks sombres et directs, parfois agrémentés de timides mélodies, et très emprunts de classicisme suisse à la Tom Warrior des jeunes années.
Inutile de détailler un tracklisting qui ne propose que peu de variations, puisque le tout a été conçu comme une attaque impitoyable et monolithique. On pourra tout au plus souligner le fait que le trio se sent suffisamment à l’aise pour nous offrir du Death Heavy et poisseux de première qualité (« Mass Grave »), mais qu’il n’est jamais aussi efficace que dans le rentre-dedans primitif et linéaire (« Gas Attack »). Un disque exutoire qui fait du bien au mal qui sommeille en nous, et qui réveille nos instincts les plus primaires et nos réflexes les plus conditionnés.
Le genre de rondelle qui vous donne envie de bleugler un bon « Bleuaaarrrrgh !!! » totalement gratuit en rentrant dans un supermarché ou en arrivant au bureau.
Titres de l’album:
01. Decompose
02. Gas Attack
03. Torn Apart
04. Drown in Fire
05. Early Tragic End
06. Architects of Oblivion
07. Amidst the Embers
08. Mass Grave
09. Into Never Shall
10. Stolen Life
pas mal
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09