Amoureux de la NWOBHM, de THIN LIZZY, des premiers IRON MAIDEN, de la première vague de Heavy US des années 83/84, soyez attentifs : un groupe de Los Angeles aimerait vous parler. En musique évidemment, et ne craignez pas le soliloque de deux pieds de long. Le propos est ferme, définitif et tassé, moins de vingt minutes pour convaincre, et vaincre le tremplin des nouveaux-venus, compétition acharnée depuis la nuit des temps.
INTRANCED, c’est évidemment un voyage dans le temps, totalement assumé par ses guides. Du logo aux compositions, en passant par la production et la pochette, tout ici sonne casher et exhumé des caves de l’histoire. Sauf que tout est neuf, et flambant même, s’ancrant donc dans la mouvance old-school si présente ces vingt dernières années. Mais si l’œil est immédiatement accroché par ce graphisme superbe et cette pochette aux relents de la Hammer, les tympans le sont aussi, puisque les six titres de ce premier EP sont très recommandables, et assez proches de ce que HAUNT peut proposer de plus sérieux.
James-Paul Luna (chant), Fili Bibiano (guitare) et Ben Richardson (batterie) forment donc à eux trois un sacré power-trio, convaincant, séduisant et charmant. Et dès l’intro « Ángeles Nocturnos », on se prend à rêver à une seconde jeunesse accordée, au son d’une guitare nocturne répétant ses gammes. Mais pas le temps de laisser son esprit vagabonder dans les rues californiennes, puisque « Upside Down » nous ramène dare-dare vers les rives anglaises de l’orée des années 80, avec son boogie chaloupé et ses lignes de chant lyriques.
C’est propre, symptomatique, mimétique, mais dansant, chantant et puissant. C’est un peu le constat que l’on peut dresser en toute objectivité, comme si le trio américain s’était décidé à résumer les premières années du renouveau Metal des eighties en quelques morceaux calibrés. Très capables, ces musiciens ne font aucune faute de goût, se nourrissent de tierces diaboliques, de breaks typiques et de reprises atomiques, et nous enchantent de leur décorum scintillant, mais pas forcément tape-à-l’œil.
Je parlais de rêve plus tôt, et celui proposé par « Dream Lover » est rapide, mélodique, fluide et envoutant. Sans savoir qui a enregistré la basse sur cet album, autant dire qu’il a fait du bon boulot en la laissant ronde et volubile, et parfaitement calée sur une batterie métronomique au son délicieusement matte et analogique. Et après avoir passé la première, puis la seconde en douceur, les INTRANCED passent directement la cinquième avec deux morceaux de plus de cinq minutes. Et ça fait un bien fou, puisque « El Gran Deseo » se déhanche comme il faut, alors que l’hymne foudroyant « Intranced » se la joue Heavy Metal pur et dur, entre SAXON et le VULTURE hollandais des années démo.
Tout ceci est donc une affaire à prendre très au sérieux, et certainement le point de départ d’une belle aventure. Evidemment, il faut accepter le côté passe-partout de la nostalgie, trop envahissante, mais une fois le postulat accepté, on savoure des chansons vraiment bien composées, et interprétées avec conviction. D’autant que James-Paul Luna assure pour deux au micro, entre David Coverdale et un Michael Kiske médium, s’envolant dans des arias lorsque les soli s’imposent.
Du bien beau travail, et une mise en bouche qu’on déguste jusqu’au bout. J’attends de pied ferme un premier LP de cette qualité, pour valider les espoirs placés en INTRANCED. Mais entrez dans la danse, et faites polir vos clous : le bal n’est pas fou, mais méchamment animé.
Titres de l’album :
01. Ángeles Nocturnos
02. Upside Down
03. Dream Lover
04. El Gran Deseo
05. Intranced
06. Danza Macabra
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