Formé en 1998 par Jonathan "Sealey" et Andy Whittaker (SOLSTICE, THE LAMP OF THOTH), aujourd'hui, et depuis le retour du groupe en 2008, seul le premier demeure dans le line-up de IRON VOID. Les influences du groupes anglais sont très claires et de suite reconnaissables, BLACK SABBATH, PENTAGRAM, SAINT VITUS, la Sainte Trinité pourrions nous dire... Après des parutions régulières, le groupe a connu une période de sommeil, notamment due à la pandémie, mais marque son retour aux affaires avec ce quatrième album sobrement intitulé IV. Cet album marque l'arrivée discographique du "nouveau" batteur, Scott Naylor, derrière les fûts depuis 2018 cependant.
Le groupe opère sous forme de trio et la basse de Jonathan Seale est donc logiquement mise en avant et tient un rôle prépondérant dans l'articulation et le son des morceaux avec ces quelques descentes de manche sur des notes plus aiguës qui prennent une place importante dans la dynamique des morceaux ("Grave Dance", "Blind Dead"). Si le début d'album montre clairement l'influence PENTAGRAM et SAINT VITUS, avec "Living On The Earth" c'est la facette plus BLACK SABBATH et surtout TROUBLE qui se dévoile, un chant plus mélodique se fait entendre, les riffs gagnent en mélodie mais ne perdent pas en impact, bien appuyés par une batterie percutante qui se contente de marquer les accents à grand renfort de caisse claire profonde. Alors que la tendance actuelle serait plutôt de mêler les genres Doom, Death, Black, Heavy, Stoner, IRON VOID, nous propose une vision très old-school du Doom Metal, sans originalité pourraient dire certains mais avec quelle inspiration, quelle interprétation et quelle qualité d'écriture et de production. La façon dont les solos se dégagent de la nasse est assez bluffante, ni trop mis en avant, ni pas assez, tout comme le chant qui est régulièrement le point faible des productions du genre ! IRON VOID avait habitué ses fans à des albums de haute volée, tout en continuant à œuvrer dans une obscurité qui semble bien lui convenir, sauf qu'à force d'aligner les perles comme ça, on finit par se dire que ce trio mérite largement un essor bien plus important sur cette scène Doom Metal old-school. Les qualités mélodiques des titres ici devraient vraiment parlé aux amateurs de THE GATES OF SLUMBER ou même THE OBSESSED.
Avec "Pandora's Box", on revient vers un Doom plus direct, tout en conservant ce chant mélodique et pourtant percutant, comme Lee Dorian a essayé de le faire dans CATHEDRAL et d'ailleurs ce titre fait vraiment penser à cette icône de la scène Anglaise et mondiale du genre. Avec un propos assez concis, n'étirant pas les morceaux outre mesure, se contentant de 6 minutes pour développer l'ambiance des morceaux, cela permet à IRON VOID de garder une dynamique appuyée et une intensité forte là où plusieurs groupes perdent leurs auditeurs dans de grandes parties répétitives sans grand intérêt. Simple, concis et direct, IRON VOID se montre de nouveau sous un excellent jour et ce IV trouvera naturellement sa place aux côtés des meilleurs SAINT VITUS, PENTAGRAM ou CATHEDRAL, n'hésitant pas un "She" aux relents d'un IRON MAIDEN du débuts des années 80 et avec un refrain très Heavy, à la MANILLA ROAD. Oui, ce trio a des influences solides et se permet le luxe de les sublimer sur un album hautement recommandé !

Tracklist :

1. Call of the Void
2. Grave Dance
3. Living on the Earth
4. Pandora's Box
5. Blind Dead
6. She
7. Lords of the Wasteland
8. Slave One
9. Last Rites

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