Il y a un truc dans l'herbe des prés suisses, ce n'est pas possible autrement. Car comment expliquer autrement qu'un pays réputé pour sa rigueur, son amour de l'exactitude et son calme nous balance en plus des marmottes qui mettent le chocolat dans le papier alu (mais bien sûr !), le musée Giger, le Mystery Park Erich Von Däniken (je vous laisse le plaisir d'aller vous même découvrir sur Google de quoi il s'agit) et un nombre de groupes de Post-Metal tout proprement hallucinant par rapport à la densité de la population ?
Car POSTHUMANBIGBANG est un groupe de Post-Metal de plus, actif depuis 2009 mais finalement peu productif (un album en 2011/2012 et diverses participations des membres à des musiques de films et de documentaires). En 2020, le quintet revient avec un album qu'il lui a fallu 3 ans pour mettre au point. Autant le dire de suite : POSTHUMANBIGBANG ne ressemble pas aux autres groupes de Post-Metal connus. Pas seulement parce que le quintet utilise les services de trois guitaristes, mais aussi parce que le groupe déroule des influences particulièrement étonnantes qui le mettent d'emblée dans une catégorie à part; Si vous espérez que l'on vous parle ici d'un groupe de plus qui copie CULT OF LUNA et NEUROSIS, vous allez être très déçu.
Je le répète souvent à longueur de chroniques mais j'estime personnellement que le Post-Metal est le Rock, autant que le Metal, Progressif du 21ème Siècle. Et c'est une affirmation que j'estime encore plus véridique à l'écoute de ce Jungle Eyes. Car POSTHUMANBIGBANG joue avec les attentes, pratique le mélange de choses à priori différentes et arrive à faire en sorte que ce soit écoutable. Mieux, que ce soit bon. De la même manière que la scène progressive anglaise n'a pas hésité à piquer des idées au Jazz Fusion (et réciproquement aussi, d'ailleurs), POSTHUMANBIGBANG va piquer des idées chez les autres et les tourner à sa propre sauce. On passe allègrement d'un plan à la PAIN OF SALVATION à un autre rappellant les DEFTONES, on alterne GREEN CARNATION et THE OCEAN ("Bitter Tears"), on place ici un plan chaotique à la COALESCE et là une ligne mélodique à la OPETH, on développe un bagage technique digne de TESSERACT et PERIPHERY réunis, on épice avec quelques éléments issus de la World Music et trippants à la OZRIC TENTACLEs ("Coal"), on secoue le tout bien fort et l'on obtient Jungle Eyes.
Les 64 minutes que durent cet album ne doivent pas vous effrayer. De toute façon, vous êtes habitués à des albums aussi longs si vous êtres fans de Progressif (voire plus longs, même). Car Jungle Eyes est finalement un disque assez facile à digérer, réussissant l'alliance des divers ingrédients qui le composent de la meilleure des manières possibles. Voilà un disque capable de vous balancer un morceau lumineux ( "Driftwood", aux relents HÜSKER DÜ / SUGAR dans le placement des lignes de chant) juste après une écrasante démonstration de pessimisme musical ("Still I Am").
Les 3 années nécessaires à l'élaboration d'un tel bébé n'auront pas été inutiles. Jungle Eyes se présente comme un réjouissant bain d'innovation dans une scène qui n'en manque pourtant pas des masses.
Titres de l'album :
01. Cycles
02. Homebound II
03. Bury
04. Bitter Tears
05. Jungle Eyes
06. Theme
07. Coals
08. Hate
09. Still I Am
10. Driftwood
11. Off
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