Tous ceux qui comme moi ne crachent pas sur un brin d’uberviolence se rueront sur cette nouvelle sortie allemande de bon goût. En effet, les membres de DISCOMMAND sont des gens très recommandables, évoluant dans le créneau du Crust/Powerviolence/Grind/Anarcho-Core, et qui nous bousillent les esgourdes de leurs attaques brutales et pour le moins…sombres. Fondé en 2016, ce trio de têtes brûlées répond d’ailleurs à un crédo simple comme achtung, que je reproduis ici, dans la langue de Shakespeare :
Crust Metal, D-Beat and Doublebass Worshipping noise with Hardcore, Grind and Death influences from Stuttgart since 2016.
Pas de tromperie sur la marchandise donc, et ce Kapitalismus und Todestrieb est honnête dès son intitulé, que l’on traduira par un Capitalisme et pulsion de mort. On sait que le Hardcore déteste le capitalisme et pas mal de terminaisons en isme, il est donc logique que DISCOMMAND rue dans les brancards en mode D-beat suédois corsé de Grind purement anglais nous renvoyant au meilleur de l’écurie Earache.
Neuf brûlots qui incendient les oreilles, avec du NAPALM DEATH version pré-Scum, du DISCHARGE, du TOTALITAR, et autres références toutes plus brutales et lucides. Basé sur un principe simple de riffs sobres et graves, d’une rythmique polyvalente qui appuie le mid-tempo là où ça fait mal et qui blaste quand l’humeur l’impose, et d’un chant éructé comme à la fin du monde, pour bien nous avertir justement que la fin du monde est assez proche, pour peu que nous ne soyons pas capable de nous défaire de nos sales habitudes consuméristes à temps.
J’ai dévoré cet EP comme on dévore un tract engagé, et j’ai immédiatement rejoint les rangs motivés des allemands qui développent de belles qualités de puissance et d’ascétisme. A l’aise dans la pulsion épidermique comme dans le bombardement réfléchi, Kapitalismus und Todestrieb sort de l’ombre comme un manifestant armé et prêt à en découdre, ou comme un dogme sacré qu’il est impossible de renier tant ses arguments sont valides. Ainsi, le sang coule et reste sur les mains, les dirigeants sont tous corrompus, les hommes d’affaire devraient être alignés en mode peloton d’exécution, et cette société merdique qui nous oblige à aller de l’avant sans réfléchir, et surtout, en louant ce veau d’or qu’est la consommation de masse doit immédiatement pourrir de sa moche mort.
Musicalement ultra solide et définitivement méchant, DISCOMMAND joue la concision et la réflexion dans l’attitude, pour parvenir à varier le ton dans une durée impartie très restreinte. Ainsi, les morceaux ont tous leur identité propre, et l’écoute est bien trop brève pour les amateurs de Hardcore assombri, rageur et pugnace. On retiendra tous ces plans Crust qui donnent l’écume aux lèvres et l’envie d’en découdre, ce son épais et gluant, mais aussi ces passages en double grosse caisse qui aplatissent le crane et nous rapprochent d’un Death Metal vraiment poisseux et revanchard.
Alors, je ne saurais que trop vous conseiller de vous ruer sur cet EP qui en sus, est disponible gratuitement sur le Bandcamp du groupe. Donnez quelques sous pour les encourager évidemment, mais surtout, propagez la bonne parole d’un Crust/Grind vraiment Dark, sale, joué avec un ressentiment énorme, et éveillé socialement comme toute contestation Hardcore qui se respecte. Des allemands qui jouent plus ténébreux que des suédois enragés, c’est suffisamment rare pour se mettre à ronronner.
Une affaire sérieuse, et un cri d’alarme qui se fait entendre jusqu’en Australie.
Titres de l’album:
01. Kapitalismus und Todestrieb (Intro)
02. Capital Death Cult
03. Echo Chamber
04. Blood On Your Hands
05. Imperial Terror
06. Mass Extinction
07. End of the Machine
08. Death Instinct
09. Burning Flags
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