Je connais une belle reine blonde qui aimerait bien qu’un beau roi brun s’agenouille devant elle. Sauf que lui s’en bat les nouilles et qu’il reste debout. Pourquoi ? Parce que malgré les hormones qui bouillonnent depuis la mort de sa dulcinée rousse, il a su garder un minimum de dignité. Et surtout, parce qu’il n’est pas du genre à plier le genou devant qui que ce soit. Si vous êtes fan comme moi de cette série qui joue un jeu de trônes sans mettre vraiment personne dessus, vous avez sans aucun doute possible reconnu ces deux personnages, et ce beau brun ténébreux au sourcil ombrageux et à la peau de bête soyeuse. Sinon, je peux vous présenter d’autres chevaliers qui visiblement, n’aiment pas plus les courbettes ou l’étiquette. Eux ne viennent pas forcément du Nord, mais plutôt du sud des Etats-Unis, ce qui ne les empêche nullement de leur Atlanta natal de garder la tête haute et de défendre leur territoire Metal avec toute la férocité nécessaire. D’ailleurs, ils n’ont besoin de personne pour leur apprendre la dignité et la patience, puisqu’ils gardent le cap depuis 2009, sans flotte, mais avec un banneret flanqué de cornes du diable. Et surtout, des apparitions régulières, plutôt intimistes, mais dévoilant un potentiel de puissance non négligeable, susceptible d’impressionner tous leurs ennemis. A compter qu’ils en aient encore. Pas du côté du public, c’est une chose acquise, mais dans la presse non plus, puisque leur réputation est parvenue sans pigeon jusqu’au clavier du très respectable site No Clean Singing, qui n’a pas pour habitude de disserter du premier clampin venu.
Ceci étant, let me introduce you the DEATH OF KINGS, et non Jon Snow, qui de toute façon ne sait rien.
DEATH OF KINGS, Atlanta, Georgie, siège de la CDC, mais aussi fief d’un quatuor d’énervés (Matt Matson – chant/guitare, Amos Rifkin – batterie/chœurs, Matt Kilpatrick – guitare/chœurs, et Matt Mills basse/chœurs), qui après une première démo éponyme en 2010 nous a offert un premier EP deux ans plus tard (Crushed Beneath The Steel), un split en compagnie des SPEWTILATOR, et une autre démo, Regicidal (comme Jaime Lannister, tiens donc…), avant de culbuter dans la cour des grands pour nous présenter cette année leur premier LP, Kneel Before None, qui en matière de Thrash ténu et de Heavy velu n’a en effet à s’incliner devant personne. Dans le domaine du vintage, la répétition est reine, et pas blonde, mais plutôt têtue, et les balbutiements s’amoncèlent tellement sur les sillons qu’on a l’impression d’entendre le même discours en permanence. Ce travers était donc à craindre avec ce premier longue durée des géorgiens, qui pourtant évitent le piège avec une facilité déconcertante, en se focalisant sur des influences pour une fois plus décalées que la moyenne, et en ne singeant pas les tics d’EXODUS, SLAYER, METALLICA ou autres ténors du Thrash US. Il faut dire que leur éduction a été plutôt Punk aux entournures, ce qui les rapproche considérablement d’un autre monstre de la violence décadente made in America, OVERKILL, qui pourrait se sentir flatté d’une telle parenté. Mais en fait, ces quatre olibrius, sous couvert d’une pochette à l’artwork qui sent bon le vieux Metal de la NWOBHM, se sont permis de signer l’album le plus excitant de cet été en termes de brutalité délicatement débridée d’une touche bordélique Punk, tout en gardant une approche instrumentale fine et solide qui leur permet toutes les excentricités. Bluffé ?
On le serait à moins tant l’enthousiasme que génèrent les neuf morceaux de ce Kneel Before None nous ramène aux plus grandes réussites des 80’s, de Taking Over/Feel The Fire à Breaking The Silence, en passant par No Place For Disgrace ou Terror and Submission.
Etonnés ?
Ne le soyez- pas, et écoutez plutôt.
Riffs d’acier, rythmique polyvalente perdue dans le mix mais qui fait preuve d’inventivité et d’agilité pour combler les trous, soli qui trouent ton pot de flamby, et chant hystérique dans la veine d’un Paul Baloff/Bobby « Blitz » Ellsworth/Thorsten Bergmann, pour une sarabande en Speed/Thrash majeure, qui ne cache pas ses accointances avec un Heavy qui tend le sien bien haut pour envoyer paître les chieurs, et surtout, des putain de chansons qui nous prennent par les nouilles pour nous secouer la cape, et qui sans chercher Kerry à quatorze heurts, nous offrent un festival d’énergie emballée dans un niveau instrumental de folie.
Quelle équation, j’en suis encore tout retourné, et les cheveux en épis de blé. Mais il faut reconnaître qu’une telle débauche n’avait pas été entendue depuis le sacro-saint « Losers » des regrettés DETENTE (« Knifehammer », qui suggère aussi le meilleur EXCITER, en version plus atomique que Dan derrière son kit), et qu’une entame aussi franche et radicale que « Shadow Of The Reaper » ne m’avait pas défrisé autant depuis la reprise du « Fuck You ! » des SUBHMUMANS par OVERKILL (avec toutefois, une légère emphase DESTRUCTION de début de carrière que beaucoup noteront avec raison.)
Et pour rester dans le jeu des comparaisons et parler encore de D.D.Verni et consorts, essayer d’imaginer la furie des New-yorkais mixée à l’intensité d’un AIRBOURNE viré Thrash dans les faits et sur les bords, et vous toucherez du poing les pulsions qui vous attendent à la maison avec un tel boulet de canon.
Dès lors, tout s’enchaîne, et la troupe déroule, du single ravageur « Regicidal » et ses syncopes qui dépotent sur fond de riff délié typiquement Kill’Em Allien, agrémenté de quelques blasts décomplexés, à « Too Fast For Blood » et ses guitares aussi acides qu’un premier maxi de MACABRE (et son allusion finaude à un célèbre combo hirsute), en passant par le massacre organisé de « Hell Comes To Life » qui nous étourdit d’une intro explosive dans la plus grande tradition Slayerienne.
Tactique Heavy malsaine mais qui met les ennemis en déroute (« Descent Into Madness », chœurs à la RUNNING WILD et accélération à la WHIPLASH), soudaine ruée dans les brancards Thrashcore qui éventre les vaches qui broutent (« Plague (Upon The World)»), et final en apothéose Speed/Thrash avec hurlements démoniaques et riff de maniaque (« Revel In Blasphemy »), pour une tuerie qui ne fait aucun prisonnier, et qui laisse la lande désolée et ensanglantée.
Permettez à l’auteur de reprendre une lampée…
Non, les DEATH OF KINGS ne s’agenouilleront devant personne, mais gageons que les fans d’un Heavy Thrash à tendance Speed qui fâche prêteront allégeance à ces quatre mousquetaires plein de vaillance et débordant de puissance. Kneel Before None, en substance, enterre la concurrence, et se met à la hauteur d’un certain personnage qui ne sait rien, mais qui garde ses distances. Tu ne sais toujours rien Jon Snow ? Si, tu sais qu’avec les DEATH OF KINGS à tes côtés, tu aurais déjà vaincu le roi de la nuit et ses armées…
Titres de l'album:
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