Les albums de WORMFOOD se font toujours attendre. Il s'était passé six années entre "France" et "Posthume" et il nous aura fallu attendre cinq longues années pour que El Worm vienne se rappeler à notre bon souvenir. Il ne vous faudra cependant pas bien longtemps pour vous rendre compte que cette longue attente en valait vraiment la peine.
Au premier abord, pas de grand changement dans ce que propose WORMFOOD: une musique que l'on qualifiera grossièrement de gothic metal, toujours aussi largement influencée par TYPE O NEGATIVE tout en proposant quelque chose d'abouti et de très personnel. Après plusieurs écoutes attentives, force est d'admettre qu'avec ce nouvel album, le combo a franchi un palier supplémentaire et s'impose aujourd'hui comme l'un des plus intéressants groupes hexagonaux. Il a raffiné son style à l'extrême pour n'en garder que le meilleur.
Le travail accomplit sur cette galette est des plus monstrueux. Les morceaux sont globalement relativement longs en dehors du "Prologue" et de "Gone on the Hoilst (G.O.T.H.)", seul titre qui ne soit pas chanté en français et qui joue plutôt ici le rôle d'interlude entre les deux actes bien distincts qui composent cet opus. Leurs durées évoluent entre 5:46 et près de 10 minutes pour "Ordre de mobilisation générale", plus long et peut-être morceau le plus abouti de l'album. Malgré leur durée les titres sont d'une cohérence incroyable, aucun enchaînement ni aucun arrangement ne semble un peu hasardeux ou même pas totalement convaincant. Chaque note est à sa place, chaque solo arrive à point nommé et surtout chaque mot, chaque phrase fait parfaitement mouche. Emmanuel Lévy le dit lui-même dans les paroles de "Serviteur du Roi", son verbe est plein d'audace (et son vit raffermi mais c'est une autre histoire...). C'est vraiment flagrant sur "Ordre de mobilisation générale", titre qui nous narre les destin tragique d'un poilu lors de la première guerre mondiale. Le tempo se fait plus rapide lors de la charge matinale et ralentit tout à coup lorsque notre héros se prend une balle en plein visage... Du grand art, vraiment.
L'album est comme je l'ai dit découpé en deux actes judicieusement séparés par le titre "Gone on the Hoilst (G.O.T.H.)" sur lequel Paul Bento vient une nouvelle fois (il l'avait déjà fait sur "Posthume" il y a cinq ans) joué de la sitar comme il l'avait fait sur un bon paquet d'albums de... TYPE O NEGATIVE. Le premier acte est le plus sombre et le plus violent. Le second n'est pas beaucoup plus léger mais propose cependant des tempos plus lents et une atmosphère différente mais tout aussi passionnante.
Le plus impressionnant sur cet album est peut-être l'ambiance très particulière qui s'en dégage, une ambiance très théâtrale vraiment unique, à tel point que l'on pourrait ici quasiment inventer un nouveau nom pour le style pratiqué ici par WORMFOOD et parler de "Théâtre Metal".
Bref, ne cherchez plus l'album français de l'année, c'est celui-ci. Rare sont les groupes qui arrivent encore à vraiment m'enthousiasmer et à proposer des albums capables d'éclipser toutes les autres sorties du moment et de squatter chaîne-hifi et autoradio pendant plusieurs semaines. WORMFOOD a réussi ce tour de force avec "L'envers", album qui nous arrive dans un digipack A5 des plus réussis.
Liste des titres:
1. Prologue
2. Serviteur du Roi
3. Ordre de mobilisation générale
4. Mangevers
5. Gone on the Hoist (G.O.T.H.)
6. Collectionneur de poupées
7. Géhenne
8. Poisonne
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
14/11/2024, 09:20
J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09