La scène Slovène est encore très obscure et inconnue chez nous mais un peu à l'image de la Pologne et de beaucoup de pays de l'est européen, le Death et le Black Metal sont majoritairement représentés. Il doit y avoir des raisons logiques à cela, de même qu'une logique doit exister pour qu'un groupe qui publie son troisième album déjà ne me dise rien, ne serait-ce qu'au niveau du nom, d'autant plus que l'album précédent, Descend... Into Nothingness datant de 2015 est paru chez Satanath Records, label que je connais pourtant mais bref, si nous connaissions tout sur tout, ce serait tellement ennuyeux, n'est-ce pas ?
Du coup, petite séance de présentation de ces Slovènes de DALKHU, qui avec Lamentation And Ardent Fire, nous propose là son troisième opus. Ce groupe est avant tout l’œuvre d'un homme, J.G., seul membre originel encore au line-up actuel et qui s'est entouré de deux nouveaux compères depuis le précédent album, à savoir Kalki à la batterie, qui avait déjà sévi en 2013 et 2014 au sein du groupe, et le nouveau chanteur, Lucerus. Le Black Metal des Slovènes est assez direct avec quelques leads qui transpersent les riffs rythmiques pouvant même parfois bastonner façon Thrash Black Metal ("I Am...") mais aussi se faire proche du Black Metal de la deuxième vague ("Rime") ou s'approcher d'un Black plus actuel, très oppressant et basé sur des leads lumineux ou encore le Black à capuche qui intègre un côté Post-Metal qui est ici très très disparate et peut surtout s'entendre par l'aspect structurel des morceaux. Le nom de DOMGARD me vient de suite en tête à l'écoute de cet album même si le groupe y applique une recette assez personnel mais dans le fond le discours n'est pas si loin.
Aux tempos très variés, cet album dévoile un groupe très inspiré avec une mention spéciale pour "Rime" et son introduction bien dissonante, "Gaps Of Existence" dans une tradition toujours aussi efficace et surtout le groupe n'oublie pas de montrer qu'ils savent jouer avec ce "The Dead Sleep With Their Eyes Open" nourrit au DISSECTION dans le biberon, c'est certain, et relevé de voix claires sublimes et parfaitement à propos. Question originalité, on pourra toujours trouver quelque chose à redire, mais dans l'inspiration, la mise en son, l'univers général, DALKHU dévoile un album d'une maîtrise qui montre une nouvelle fois le nez que possède Godz Ov War Productions pour sortir de l'ombre des groupes aux capacités qui ne demandent qu'à exploser.
Alors certes, la batterie sonne un peu synthétique, les guitares peuvent parfois manquer un peu de relief, notamment sur les parties les plus brutes mais le travail vocal est à souligner, très différent de son prédecesseur et bien mieux ingurgité par les instruments, et fait la force de ce troisième album, idem pour les guitares très soignées dans les arrangements avec quelques relents Heavy par moment assez bien vu, la basse est assez discrète dans l'attaque mais pas dans sa représentation sonore et intégration de tous ces éléments plutôt réussie même si elle n'est pas optimale, on constate une nouvelle fois que Magnus Andersson, en Suède, possède une recette pour donner aux groupes un son suffisamment différents d'un album à l'autre pour ne pas lasser l'auditeur féru de son travail. Voilà un album recommandé pour cette fin d'année, ceux qui connaissaient déjà le groupe, retrouveront ces leads de guitare qui servent de ligne conductrice au morceau, ces passages plus Heavy à la DISSECTION, le tout avec une production plus aboutie et donc ce chant, bien mieux intégré.
Track-list :
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