Allez, janvier, c’est la rentrée, alors on recommence à écumer les sorties après des fêtes bien méritées, ou subies dans certains cas. En faisant le tri dans les mails promo, j’ai remarqué la mention d’Amor Fati, label toujours surprenant et attaché à une éthique underground indiscutable. C’est ainsi que je me suis vu présenté le projet belge OERHEKS, déjà responsable d’une première démo en 2022, et suffisamment ambitieux pour en lâcher une autre quelques mois plus tard.
OERHEKS vient de Kaggevinne, dans le Brabant, et est le vecteur d’expression d’un seul homme, l’énigmatique H aka le moins énigmatique Hans Cools (HYPOTHERMIA, MONADS, SILVER KNIFE, IGNIFER, ex-KILTE, ex-TAPETUM LUCIDUM, ex-THE APOSTASY, ex-TRANCELIKE VOID, INSTINCT, MISERE, ex-TOORN (live), ex-GUARDIAN HELIOTROPE), qui depuis quelques années s’épanouit dans une multitude de groupes pour assouvir sa soif de création. L’homme a donc un but, une passion, et la concrétise ici via deux morceaux conséquents de plus de douze minutes, qui une fois accolés forment une symphonie composée en l’honneur du Black Metal le plus nordique et froid.
Nordique et froid certes, mais orchestral, ambitieux et ample. Loin des vieilles maquettes des années 90 enregistrées sur des cassettes fatiguées, Landschapsanachronismen sonne comme un EP professionnel, enregistré dans un studio renommé, et incarne donc une étape sérieuse franchie par le musicien avant plongée dans les eaux glaciales d’un premier longue-durée.
Je dois avouer que Landschapsanachronismen et son titre imprononçable m’a durablement impressionné. Il est d’une maîtrise incontestable, et professionnel jusqu’au bout des inflexions les plus lapidaires. On y retrouve l’essence des premiers jours de blasphème, mais aussi un certain désir d’adaptation aux canons moderne de la nostalgie appuyée. Le son des guitares, strident et légèrement agaçant à l’oreille, le rythme imposé et inamovible, les arrangements de synthés et la voix évidemment criarde contribuent à accoler au produit l’étiquette « Trve Black », et la sincérité est de mise, et incontestable.
Six mois après la déjà très séduisante Cagghenvinna, Hans Cools remet donc le couvert en poussant les curseurs dans le rouge, pour signer un manifeste de haine viscérale déguisé en démo impeccable.
Chacun choisira son chapitre préféré, mais il est évident que les deux sont faits pour être écoutés à la suite. Ce qui permet d’apprécier une longue litanie de vingt-cinq minutes, digne des plus grands ensembles de Black atmosphérique, mais aussi des meilleurs orchestres symphoniques et hivernaux. Car si « Een Eenzaat in het Landschap » se veut brutal, immédiat et souffreteux, « Een Oude Wijsheid werd hier Geveld » développe au contraire des envies de grandeur, avec cette emphase mise sur l’atmosphère, et cette sensation d’étranglement assez délicieuse, qui nous emmène aux confins des mondes, entre la vie et la mort, l’agonie et l’orgasme, pour un festival de débauche sonore assez redoutable.
Belle déclaration d’amour au genre que cette seconde démo d’OERHEKS, qui en quelques mois à peine s’affirme déjà comme une force vive de l’underground BM européen. Gageons qu’un premier album suscitera bien des vocations chez les fans, Hans Cools ayant les capacités nécessaires pour accoucher d’un grand-œuvre.
Titres de l’album :
01. Een Eenzaat in het Landschap
02. Een Oude Wijsheid werd hier Geveld
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