Un nom passe-partout, qui ne précise même pas si la recherche est mort ou vif, une pochette ornée de la sempiternelle modèle amateur, dans un local désaffecté avec l’indispensable chaîne pour faire plus Metal, la cause semblait entendue et le fusil verbal chargé. D’autant que ces jeunes garçons ont eu la gentillesse d’exposer leur démarche sans faux-semblant ni détour facile :
We're young dudes that write old school Metal!
En gros, une description qui correspond à quatre-vingt pour cent de la production Metal/Rock actuelle, avec cette obsession permanente pour le passé, les fabuleuses eighties, et tout le toutim. Pas de quoi se réveiller la nuit, encore moins se lever pour se servir un verre, mais de quoi intriguer tous les nostalgiques, toujours à l’affût d’une nouveauté passéiste séduisante. Au moins autant que la demoiselle sur la pochette.
Mais, puisqu’il y en a un, j’ai remisé de revers mon fusil d’assaut virtuel, puisque ce deuxième long des américains de WANTED est de bonne facture. Pas de celles qui révolutionnent un courant, ni de celles qui le redéfinissent, mais de celles qui visent un niveau de qualité suffisant pour excuser leur conformisme. Et dans un registre Los Angeles de la seconde moitié des années 80, Late Attraction est un petit cadeau bien emballé et distribué pour un prix modique à l’Amour.
Les influences ? Tellement évidentes que je ne devrais pas prendre la peine de les nommer, mais puisqu’il faut préciser avant écoute, attendez-vous à un crossover géant entre RATT, DOKKEN, BLACK’N’BLUE, le WHITE LION jeune, LION aussi, et une bonne dizaine d’autres qui doivent se frotter les mains de tant d’admiration.
Mais qui dit admiration ne dit pas forcément plagiat. Si les riffs semblent tous empruntés à un registre bien précis, si parfois l’ambiance surchauffe en mode « Hot for Teacher » (« Gas Burner », du VAN HALEN plus vrai et frais que nature), l’ensemble tient bien la route, grâce au talent individuel des musiciens impliqués. Ainsi, ces cinq individus coincés entre la vingtaine et la trentaine (Nate Peck – chant, Alan Mares – guitare, Christian Shonts – guitare/chœurs, Paul Slezak – basse/chœurs et Jameson Clark – batterie) disposent d’un solide bagage technique, à défaut d’être créatifs, et soulignons plus particulièrement l’énorme travail accompli par Alan Mares en solo, qui n’est pas sans rappeler un croisement sauvage entre George Lynch et Eddie Van Halen.
Rythmiquement imparable, avec quelques démonstrations sympathiques de Jameson Clark, qui paie son tribut à Alex Van Halen, Late Attraction souffre toutefois d’un défaut de taille. En tant que frontman et voix principale, Nate Peck se montre encore un peu timide et limité, chantant à la manière d’un Don Dokken grippé ou d’un Mike Tramp usé par les tournées. Ce qui gâche un peu le plaisir de l’instrumental, qui sous couvert de traditionalisme, passe en revue toutes les figures imposées déposées par POISON, SLAUGHTER, et autres icones américaines célébrées par le Billboard le plus historique.
Autre écueil à franchir, celui d’une durée un peu excessive pour un trip immersif passéiste traditionnel. Cinquante-cinq minutes de musique, alors que les cadors de l’époque s’arrêtaient de courir dix, voire quinze minutes avant (avant bien sûr que le CD ne permette à DOKKEN ou DEF LEPPARD de blinder un album avec plus d’une heure de playlist), c’est beaucoup, d’autant que tous les titres ne sont pas indispensables, loin s’en faut. On ne peut évidemment pas accuser les WANTED d’être des pingres, et si la formule marche, à l’occasion de la fausse ballade amère « Could It Be Love » (très connotée BON JOVI quand même), elle s’enraye parfois lorsque la machine s’embourbe dans les clichés Heavy les plus dispensables (« Lost In The Night »).
Heureusement pour nous, ce genre d’intermède n’est pas chose fréquente sur Late Attraction, qui préfère se concentrer sur un Hard n’Heavy à la DOKKEN (« Caged In », au refrain irrésistible et à la double grosse caisse incongrue), ou sur un groove à la AEROSMITH (« Only One Tonight »).
Les riffs, aussi prévisibles soient-ils font le travail sans forcer, et de fil en aiguille, WANTED nous rappelle au bon souvenir de nos FISC nationaux, durant leur période américaine avec ce cher Jimmy Martin au chant. Les réminiscences de Too Hot For Love ou Handle With Care sont nombreuses et parfois insistantes, tant au niveau de la production qu’à celui des performances individuelles.
Tout y passe, de l’hymne Hard Rock mélodique à la grosse démonstration de biceps Heavy, et de temps à autres, les accroches se montrent plus performantes, sur le chauffé à blanc « Call Of The Wild », qui cite SCORPIONS en toute sincérité, ou via « Heartache Fever » efficace comme du ACCEPT light visant les charts.
Pas de syndrome de la ballade envahissante, puisque la seule vraiment affiliée à la tendresse se trouve en fin de parcours (« Living On Love »), de l’énergie, de l’envie, mais encore trop de convenances, de poignées de main molles, et de ficelles un peu trop grosses. Néanmoins, Late Attraction mérite tout de même son titre d’attraction tardive, coincé quelque part entre deux ou trois sorties Frontiers/AOR Heaven ou Pride and Joy. Une attraction qui souffre d’un chant définitivement trop bridé et fragile, et qui gagnerait à se trouver un leader plus investi et au coffre plus puissant.
Mais pour le moment, WANTED est plus intéressant vivant que mort.
Titres de l’album:
01. Breaking ‘Till Dawn
02. Late Attraction
03. Lost In The Night
04. Gas Burner
05. Could It Be Love
06. Caged In
07. Only One Tonight
08. Forever
09. Live To Take It All
10. Call Of The Wild
11. Heartache Fever
12. Living On Love
J'ai eu la chance de les voir il y quelques semaines dans une salle stéphanoise chauffée à blanc et je peux vous dire qu'on va entendre parler de ces garagnats dans le monde entier !!!! Du grand art .
05/05/2025, 18:16
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
T'as même pas le courage de dire que c'est un comportement typique de la population noire américaine, ce qui n'a aucun rapport ici.
03/05/2025, 21:41
Je précise ne rien avoir avec ce dénommé Caca qui semble péniblement tenter mon style pour faire fureur dans les commentaires. Vous manquez de style et de fond, cher Caca !Je suis top nazi ici et je vais pas laisser ma place à la médiocrité (...)
03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
“According to The Daily Journal, Montana was involved in a dispute with his neighbor in South San Francis(...)
03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03