MANILLA ROAD au même titre que VENOM offrent une vision très old-school et primaire du Metal, y mélangeant le Black, le Speed, le Death, le Doom, bref tout ce qui est crade et pue la mort ! Au premier abord, on a souvent un mouvement de recul en ce demandant où veut en venir le groupe, mais au final c'est l'authenticité qui finit toujours par ressortir. Un ex-membre de MANILLA ROAD revient avec un nouveau groupe, offrant là son premier album, Law Of The Burning, il s'agit de Mark Anderson, bassiste du groupe de 2000 à 2002, qui tient ici le chant et la guitare au sein du trio BESTIALORD. L'homme est accompagné de Chris Johnson, batteur de SANCTUS INFERNUM aux côtés de Mark justement, la basse étant ici tenue par Rob Harris pour compléter le trio, format de groupe standard pour le style.
Alors, pour ceux qui connaissent SANCTUS INFERNUM, on est justement pas très loin avec ce Law Of The Burning mais en même temps assez loin. Dans les intentions, on sent que la patte est la même sauf que là où ici tout est brut, peut être un peu trop parfois, avec SANCTUS INFERNUM, c'est plus produit, plus moderne également dans la production. C'est d'ailleurs ce qui frappe en premier, le côté plat de la production, le grain de la guitare est aussi habillé qu'une playmate sur la page de juillet d'un calendrier pour chauffeur routier (ah le cliché !), la basse est plutôt noyée dans l'ensemble et la batterie est d'un naturel assez déconcertant. Toutefois, à l'image d'un "Loathed Be Thy Name", le travail d'arrangement et de production est bien plus fin que ce que l'on entend en surface, le style exigeant que vous vous immergiez totalement dans la musique, et au final, BESTIALORD démontre qu'il n'est pas obligé de survitaminer les guitares, d'en avoir 2 ou 3 d'ailleurs, de trigger la batterie, pour faire vivre des émotions à l'auditeur. Il faut juste savoir lâcher prise pour entrer dans l'univers proposé là, une chose de plus en plus difficile dans notre société qui nous pré-mâche un peu tout maintenant.
Attention, il y a bien quelques défauts sur cet album, le style brut et old-school ne couvre pas tout, la verrue de la guitare en son clair au début et à la fin d'"All Fall Down", un son de caisse claire trop présent ("The Doom That Came") expriment des choix qui, s'ils avaient été dans le sens de l’esthétisme, n'auraient pas dénaturer pour autant le propos initial. Et lorsque le trio s'essaient à ralentir le rythme, ce n'est pas encore au niveau du reste, pour exemple cet ultime "What Is The End" qui brille surtout pour son solo central et nous laisser entrevoir un potentiel également dans ce domaine, mais ce titre n'est pas tellement marquant, il ne s'y passe pas grand chose malheureusement.
Pour le reste, la musique de BESTIALORD n'est pas extrême, souvent proche du Heavy Speed Metal d'un VENOM, c'est la voix de Mark Anderson qui la rend moins accessible. Un peu comme ACID WITCH, la voix tire sur le rendu Black Metal par son aspect crasseux, enlaidie par une approche gutturale qui correspond parfaitement avec l'effet escompté. Cet album n'est cependant pas aussi inspiré que les grandes oeuvres de MANILLA ROAD, il manque encore un peu de folie, on a envie de taper du pied mais pas encore envie d'headbanguer avec mamie venue pour le gigot du dimanche, un album moyen qui passera comme il est venu mais qui permettra de dire plus tard, "voilà comment tout a commencé", les bases étant tout de même solides.
Track-list :
01. The Doom That Came
02. Vermin
03. All Fall Down
04. Law Of The Burning
05. Marduk Kurios
06. I Am Pain
07. Loathed Be Thy Name
08. Above The Vaulted Sky
09. What Is The End
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