Vous voulez de l’épique, du glorieux ? Vous voulez du Metal qui vous coule des yeux ? Du Power comme s’il en pleuvait des épées ? De la noblesse, de la franchise, de la passion qui s’aiguise ? Un groupe si sûr de lui qu’il agit à sa guise ? Le duc de Guise ?
Alors, cette chronique est pour vous, fans d’un Heavy Metal brillant, courageux et vaillant. En importation directe du Brésil via l’Italie, Legends présente la sienne, et réinstalle ICON OF SIN sur son trône, deux ans après sa présentation éponyme au monde. ICON OF SIN est plus qu’un groupe, c’est une façon de voir les choses, une conception d’un Metal fédérateur, un style de vie sur la brèche, possédé par l’esprit des eighties, mais totalement up in time dans ses arrangements. En gros, un groupe que l’on ressent, qui donne des frissons, et qui s’adresse indifféremment aux fans de DIO, IRON MAIDEN, SAXON, HELLOWEEN, PRIMAL FEAR, j’en passe et des plus actuels.
Ne le cachons pas, la poursuite est clairement dirigée sur Raphael Mendes, chanteur hors-normes à la voix puissante et claire. L’homme fait partie de cette caste de chanteurs historiques, qui s’expriment avec nuances et puissance, et qui d’une envolée peuvent transcender n’importe quelle chanson classique. Mais l’avantage dans ce contexte, est que le classicisme est transcendé pour ne pas sonner passéiste et opportuniste. J’en veux pour preuve le miraculeux « The Scarlet Gospels », que MAIDEN et QUEENSRYCHE auraient pu se partager durant leur période de gloire indiscutée, et qui sonne comme l’hymne définitif d’un Heavy Metal traditionnel, mais toujours gaillard.
Produit par Sergio Mazul et Marcelo Gelbcke (guitare), Legends est une œuvre fondatrice, de celles qui s’accommodent très bien du temps qui passe, et vers lesquelles on revient régulièrement pour faire le plein d’énergie. Formidablement bien composé, ce second tome de l’aventure ICON OF SIN surpasse son prédécesseur sans avoir à forcer le trait, et se montre bien plus fascinant que les derniers travaux de ses influences.
La fraicheur de l’ensemble a quelque chose de galvanisant, comme si nous étions projetés dans un univers d’Heroic Fantasy, le glaive à la main, et le blason royal bien en vue. La solidité de l’instrumental, jamais pris en défaut, permet à Raphael Mendes d’imiter ses idoles avec une passion touchante, et si l’ensemble ne décolle pas vraiment d’une nostalgie avouée, il a le mérite de la sublimer pour lui donner des accents contemporains.
Un peu de DIO, de Michael Kiske, de Bruce Dickinson, de NWOBHM, de Metal à l’américaine, pour un voyage fantastique dans les couloirs du temps. « In The Mouth Of Madness », hymne que MAIDEN ne parvient plus à composer donne des frissons dans l’échine, alors que le tempétueux et impétueux « Cimmerian » nous bouscule d’un Power Metal bien relevé, et traité façon RIOT déchaîné. Avec de telles comparaisons, je suis sûr que votre curiosité est titillée, et vous feriez bien de jeter une oreille sur ce tracklisting impeccable. Il vous le rendra au centuple.
Si d’aventure, vous guettiez le faux pas qui condamne, vous en serez pour vos frais. Car les brésiliens (Raphael Mendes - chant, Marcelo Gelbcke & Sol Perez – guitares, Caio Vidal – basse et Markos Franzmann - batterie) ont bétonné leur bunker pour qu’il ne craquèle pas au moindre choc. Toujours entre tempo marqué et vitesse relevée, Legends cavale, observe, se débat et nous bat, de coups de fouet et de coups de sang, entre l’Allemagne, l’Italie et la Suède. Tout en restant fermement attaché aux valeurs sud-américaines de VIPER et autres représentants nationaux.
Et malgré sa durée étendue frôlant l’heure de jeu, l’album tient la corde, et ne relâche jamais son effort. C’est pourtant un pari difficile à relever lorsqu’on évolue dans les eaux d’un Metal mélodique mais costaud, et si parfois la tutelle de MAIDEN se fait sentir plus que de raison (« Bare Knuckle »), l’ambiance générale surchauffée permet d’oublier ces quelques emprunts pas toujours habiles, mais transformés en atouts personnels.
Il est incroyable de se dire que les cinquante-six minutes de cette suite se montrent passionnantes et envoutantes. L’écueil du trop-plein menaçait pourtant l’entreprise, qui s’en tire grâce à une diversité de tempo assez habile. Ainsi, « Wheels Of Vengeance » et ses tierces nous replonge dans le Power Metal des années 90, tandis que « Clouds Over Gotham Pt.2 – The Arkham Knight » rebondit sur un rythme guilleret, pour séduire les accros à l’up-tempo trampoline.
Non, même en faisant preuve d’une extrême mauvaise foi et d’une partialité discutable, il est impossible de dénicher le moindre défaut dans cet étalage de qualités. Solide mais souple, fier mais abordable, ICON OF SIN montre un visage souriant aux dents à la blancheur immaculée, sans cacher la boue souillant ses vêtements. Le quintet n’a pas peur de partir en croisade contre le Metal tiède et prédigéré, et en nous offrant une conclusion de la trempe de « Black Sails And Dark Waters » (qui de son souffle marin nous rappelle le grandiose « Rime of the Ancient Mariner »), les cinq musiciens brésiliens tapent le sans faute.
Rien à faire, le professionnalisme ne bouffe aucunement la spontanéité, le plaisir de jouer est plus contagieux qu’une gonorrhée sur la Reeperbahn, et le tout laisse une impression de plénitude durable. Alors, applaudissons avec énergie Legends qui risque de transformer ses concepteurs en légendes vivantes de la scène Metal.
Un statut qui ne serait que mérité.
Titres de l’album:
01. Cimmerian
02. Night Force
03. The Scarlet Gospels
04. In The Mouth Of Madness
05. Heart Of The Wolf
06. Bare Knuckle
07. Wheels Of Vengeance
08. Clouds Over Gotham Pt.2 – The Arkham Knight
09. Terror Games
10. Black Sails And Dark Waters
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