Quand on pense au Hard-Rock australien, immédiatement, des noms évidents viennent en tête. AC/DC, AIRBOURNE, ANGEL CITY, ROSE TATTOO, Jimmy BARNES (quoi que ses origines écossaises l’empêchent de revendiquer le statut austral à 100%), soit la crème de la crème du Rock in your face, sans artifices, basé sur des guitares tournant à plein régime et une attitude virile, en stade comme en club. Il serait pourtant injuste de résumer l’histoire musicale amplifiée du pays à ces quelques références, puisque depuis les années 70, l’Australie exporte de sacrés numéros, capables de faire la nique à bien des groupes établis dans les encyclopédies.
J’en tiens pour preuve ce troisième album des MYSTERY, qui ne font pourtant pas grand mystère de leur énergie et de leur dévotion à un Hard-Rock simple, légèrement Glam sur les bords, et qui pourrait représenter quelque part la plus belle moyenne possible entre la sueur australe et la séduction scandinave. Formé en 2010 par le frontman Rocky Ravic, MYSTERY a connu une belle décennie, tournant en compagnie de pointures internationales (MOTLEY CRUE, IRON MAIDEN, TWISTED SISTER, MOTORHEAD, MEGADETH & CHEAP TRICK) et foulant les plus grandes scènes. Responsables de deux albums longue-durée, avec le bien-nommé…2013, puis From Dusk Till Dawn (soutenu par un film présenté au festival de Cannes en 2014) avant de retourner sur la route pour de longs mois de promotion, MYSTERY renvoie donc l’image d’un groupe établi depuis fort longtemps.
Plus jeune groupe à tourner, deux albums explosifs, une réputation piétinant largement les frontières de leur pays, les MYSTERY avaient tout de la next big thing incontournable, et pourtant, c’est seulement en 2021 que le groupe revient, après deux années de confinement COVID et l’impossibilité de se défendre on stage. Ce long silence n’a pas empêché les musiciens de se montrer créatifs, et d’élaborer un nouveau répertoire, constitué de onze nouveaux morceaux qui ne le cachons pas, sont taillés une fois de plus pour la scène et son amplification monstre. De fait, plus que de simples morceaux, parlons plutôt d’hymnes en l’hommage d’un Rock joué dur, mais aux refrains souples et presque Pop, la recette magique des années 80 transposée dans un langage plus contemporain, mais pas dupe pour autant : les fans nostalgiques des années Sunset se rueront sur ce Live Life Loud au titre en forme de leitmotiv, qui recoupe les données alternatives des années 90 et le feeling plus festif des eighties.
Mixé et masterisé par Alex Vaulin du groupe russe EMERALD MIND, Live Life Loud est tout ce que son titre indique, et plus encore. Entre virilité des guitares et sensibilité du chant, entre Glam pas totalement assumé et Hard Rock australien domestiqué, ce troisième chapitre de la saga MYSTERY n’en est pas un, mais se déguste du bout des tympans pour se replonger dans une époque lointaine que les musiciens d’aujourd’hui ramènent à la surface des souvenirs. Entre burners sacrément culottés et moments de romantisme flagrant, cette nouvelle œuvre ne trahit pas le crédo simple du groupe, mais porte son art à ébullition, nous offrant des moments sentimentaux à même de provoquer des rencontres d’une vie (« All We Need Tonight »), tout comme des explosions d’hédonisme du samedi soir, le cul sur la banquette en skaï, et le coffre rempli de rêves de célébrité (« Rock Revolution »).
Assez étrangement, Live Life Loud pourrait raconter le parcours d’un jeune aspirant à la notoriété, déménageant de son Sydney natal pour conquérir Los Angeles avec quelques certitudes dans le flight-case. Une sorte de success story à l’australienne, pour un voyage qu’on imagine très bien sans retour. Sonnant parfois plus américain que les groupes californiens eux-mêmes (« Tear Down The Walls »), les MYSTERY s’éloignent de la tradition de pureté de leur pays, et offrent au Rock un relooking parfait, à cheval entre les groupies du Roxy et les piliers de comptoir de l’Amour. Et on se prend au jeu, on renifle l’odeur des bagnoles et de la laque, on reluque les spandex et le cuir, et on se fait une belle coiffure bien bouffante tombant sur les épaules d’un perfecto à franges.
Les singles sont imparables et sont autant de roquettes lancées dans le mur des charts (« To My Knees »), mais le groupe a été assez malin pour ne pas suivre une simple trajectoire rectiligne. Durcissant leur Hard des eighties d’une touche de syncopes des années 90, et traitant le tout d’une production aux basses contemporaines, les MYSTERY ont joué la synthèse de la nouvelle vague Hard des années 2010, décade qui les a vu naître. Ainsi, on appréciera la diversité mélodique de « A Different Side Of Me », qui rappelle clairement le virage musclé pris par les héros Hair-Metal lorsque la fête semblait s’achever, mais on goutera aussi l’émotion sincère de « Count On Me », promesse faite aux fans de ne jamais les trahir.
Bref mais varié, Live Life Loud excuse ce long silence de son exubérance intelligente. Loin d’un simple exutoire facile, ce nouvel album est le meilleur résumé d’un jeune parcours qu’on pressent assez loin de son but encore. En évitant la simple crise de priapisme mélodique aigue, le groupe prouve qu’il a assez de recul pour pondre une œuvre pérenne dans le temps, et nous livre sa propre version d’une décade qui serait difficile de résumer en onze morceaux. C’est pourtant le cas, si vous regardez le passé par le prisme californien, et MYSTERY prouve avec ce troisième album qu’il est tout sauf un combo australien lambda de plus, sous l’égide des grands maîtres.
Titres de l’album:
01. Rock Revolution
02. To My Knees
03. Lust Control
04. All We Need Tonight
05. Tear Down The Walls
06. I'm Just Into You
07. A Different Side Of Me
08. Count On Me
09. You Think You Know
10. Leave Me In The Dark
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