De retour depuis 2012, le duo MORGUE formé par Jérôme Blandino (basse) et Max Lobier (le reste), également impliqué dans CORRUPTER, avait publié en 2016 l'album Doors Of No Return chez Fat Ass Records. A l'époque, il y avait un line-up plus conséquent au sein du groupe issu du sud de la France mais le résultat ne semble plus correspondre à l'attente du duo puisque le voici totalement métamorphosé et reproposé sous un autre nom Lowest Depths Of Misery, via Godz Ov War Productions et surtout totalement réenregistré par le duo accompagné de Meyhna'ch qui s'invite au chant comme sur la première version d'ailleurs.
Le Death Metal des Français est largement inspiré du Grind, de part son riffing très noisy dans l'approche ("Roads To Gehenna") ou frontal ("Safe In Gods Care") et une brutalité accrue par cette production massive mais cela va bien au-delà. En effet, cela commence avec cet artwork dont les traits de Paolo Girardi sont de suite reconnaissables donnant un aspect plus Morbid Death Metal que Grind Death, en tout cas sur ce point là, cette version surpasse largement celle de 2016.
Pour le reste, le groupe s'explique : "Que cela soit clair : Lowest Depths Of Misery est ce que Doors Of No Return aurait dû être, à condition d'avoir un batteur précis sur cet enregistrement. Nous prenons notre part de responsabilité dans cet échec, mais peu importe comment nous nous sentons, ce qui est fait est fait. Alors que cinq années sont passées, beaucoup de sueur, de sang et d'obstination, nous avons finalement atteint le bout du tunnel par nous même et pour notre plus grande fierté. Comme rien n'est oublié, rien n'est pardonné." Voilà qui a le mérite d'être clair !
Alors, résultat me direz-vous ? Si vous ne connaissez pas ce groupe, inutile de passer par l'album de 2016, concentrez vous plutôt sur cette version à la production plus moderne certes, mais où on comprend clairement ce qui se passe durant cette demi-heure de Death Metal compact, de Grind Death Metal duquel s'échappent quelques leads tranchants de temps en temps. Il y a des ré-enregistrements peu convaincants, là il semblait que c'était nécessaire pour le duo à tel point que Doors Of No Return a disparu de leur Bandcamp par exemple. La production est donc plus claire, plus massive que l'original, la production sur le chant est plus travaillée, moins brute pour un résultat plus massif, il s'intègre bien mieux à l'ensemble, et la batterie, est en effet bien plus supérieure en termes de jeu et de dynamique sur cette version. Là où la cymbalerie éclaboussait le reste sur l'album de 2016, ici ce sont les caisses qui résonnent et impactent véritablement de leur brutalité ce Grind Death Metal qui prend ici un sens particulièrement massif et sombre.
Un ré-enregistrement très convaincant qui devrait remettre ce duo sur de bons rails, en tout cas c'est à souhaiter tant ce Lowest Depths Of Misery est primitif, lourd et brutal !
Tracklist :
Je connais le groupe depuis longtemps, sans être un intime. Simony a visiblement pris la peine d'exhumer la première version nommée "Doors of No Return" pour bien saisir l'apport de ce réenregistrement sous un nouveau nom.
L'aspect humain créé par le départ du batteur historique semble avoir motivé les deux restants à revenir sur les choix artistiques qu'il avait imposé d'une manière qui est bien retranscrite dans cette chronique : la batterie ne sonne pas du tout pareil, le tempo est même modifié plusieurs fois, le chant est mieux valorisé. Le mixage et le mastering originels par Colin Marston, dont le membre disparu était très fan, ont été aussi écartés dans l'opération. La saveur très Black crade malsain qui se dégageait en 2016 est gommée. En fait de modernité, Morgue revient au Death Grind Noisy qui est au cœur de son identité. Paolo Girardi a remplacé le premier habillage très différent qu'avait réalisé au départ un autre ancien membre de Morgue, visuel qui était forcément plus amateur mais auquel je trouvais un certain charme cohérent avec cette version originale.
Je ne détestais pas "Doors of No Return" qui dessinait une certaine évolution. Mais "Lowest…" est à la fois mieux en phase avec le répertoire antérieur du groupe et la musique extrême contemporaine. Un jour il faudra écrire la biographie de ce groupe né aux pieds des Cévennes, qui a longtemps cultivé un certain éloignement avec la scène française, avec ses projets parallèles, sa tentative d'installation aux États-Unis, ses variations de personnel… Mais l'histoire n'est pas finie.
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