Il y avait fort longtemps que je n’avais pas écouté un groupe américain jouant du Hard-Rock américain. Je sais, l’assertion a de quoi surprendre et faire sourire, mais c’est pourtant la vérité. Les combos louchant outre-Atlantique sont depuis quelques années européens (suédois majoritairement, mais aussi grecs ou espagnols, norvégiens ou allemands même, comme quoi…), alors tomber sur les STEELCITY fait sacrément du bien. A la base, était Mike Floros, guitariste de son état, désirant lancer un projet solo, avant que le dit projet n’évolue et se transforme en quelque chose de plus collectif dans sa Californie chérie. C’est ainsi qu’il embarqua dans son concept le chanteur Bryan Cole, mais aussi Jason Cornwell à la basse, BJ Zampa à la batterie et Tony Stahl aux claviers, et c’est ainsi constituée que la bande lâcha sur le marché le plutôt bon Fortress en 2018. Depuis, le quintet a procédé à un petit ajustement, remplaçant son vocaliste d’origine par Roy Cathey, ex-COLD SWEAT, et c’est sous cette forme que STEELCITY nous en revient en 2020 avec onze nouveaux morceaux dans la musette. Mach II comme son nom l’indique est donc un passage à la vitesse supérieure, ce qui n’a rien d’étonnant de la part de musiciens ayant joué avec Eric Martin, ou dans d’autres collectifs comme HOUSE OF LORDS, MIKE LEPONDS SILENT ASSASSINS, DEADRISEN, IDORA ou COLD SWEAT, et à l’écoute de ces nouvelles chansons, on comprend que les californiens ont voulu délimiter leur terrain et affirmer leur allégeance au Hard Rock du Los Angeles de tradition, celui des années 80, qui trustait les plus hautes marches du Billboard et remplissait les stades, salles et club. On sent que le souci de l’authentique a décidé de chaque détail, des riffs symptomatiques au chant si particulier, en passant par des constructions formelles, couplet puissant et refrain collant. Mais la recette marche toujours aussi bien, et en tournant les pages du calendrier à l’envers, on s’y croirait.
Nouveau chanteur, méchamment capé, nouvelle maison de disques, Perris Records, pour un deuxième LP gonflé aux entournures et sévèrement burné. Bien sûr, nous parlons-là de Hard Rock à la californienne, pas de Heavy pur jus, et pourtant il y a de l’agressivité sur ce Mach II, qui sans décoller niveau vitesse a accentué les aspects les plus accrocheurs d’un groupe qui n’en manquait déjà pas. L’accueil de Roy Cathey au micro a apporté une plus-value à l’ensemble, qui peut désormais s’appuyer sur un vocaliste au timbre puissant et aux modulations actives, et la variété des titres s’en ressent. On passe sans vergogne d’un Hard bien saignant à du mélodique caressant, sans que les instrumentistes ne cèdent à la facilité d’une guimauve électrique fondue. D’ailleurs « Hearts On Fire » est là pour le prouver en intro, avec son riff relâché, sa basse bondissante et galopante, et ses envolées vocales enflammées. Seul léger reproche à adresser à l’album, sa production, un peu légère parfois, au mixage étrange reléguant les guitares au second plan et laissant le clavier et les chœurs empiéter. Mais si ce déséquilibre est assez étrange dans les faits, il accentue le côté nostalgique de l’entreprise, nous laissant croire à un album inédit de l’époque sorti des tiroirs. Pour ne pas perdre le fil ni le chaland sur le chemin de l’hésitation, STEELCITY dresse une liste d’influences qui ont le mérite de donner des repères, et KISS, STRYPER, VAN HALEN, EUROPE, WINGER, BOSTON, BAD COMPANY, FIREHOUSE, VINNIE VINCENT INVASION, FREHLEY'S COMET, SAIGON KICK, SKID ROW, HONEYMOON SUITE de se retrouver invités aux agapes du Hard US le plus classique et clinquant. Certes, beaucoup de noms sont utilisés pour le décorum, mais certains sont valides, notamment FIREHOUSE, KISS, STRYPER et même SKID ROW pourquoi pas, même si STEELCITY n’a pas la rage de la deuxième vague de Hard-Rock US. A l’écoute de « Dead Men », on pense plutôt à un mélange de BON JOVI et de DAMN YANKEES, ce qui est un compliment pas du tout déguisé, la chanson nous draguant d’une œillade de refrain assez appuyée.
Instrumentalement, les mecs sont évidemment capables, avec des soli bien troussés et de petites trouvailles rythmiques bien amenées, mais ce sont surtout les harmonies qui nous font comprendre que les vieux briscards n’ont pas perdu le sens de la recette, ces mélodies amenées par des guitares amplifiées raisonnables et des concessions Pop tout sauf honteuses. L’album en lui-même est d’ailleurs un festival de hits qui ne se gênent pas pour piocher dans le réservoir AOR, à l’image du très scandinave « Steal Your Heart », et son intro Pomp que les nostalgiques actuels utilisent plus que de raison. Mais avec un chanteur de la trempe de Roy Cathey, tout passe, y compris les accents les plus soft, d’autant que l’arrière-plan ne s’englue jamais dans la mélasse. Alors, ça déroule comme à la parade, et les chansons, toutes des hits en puissance font admirablement bien le job, entre allusions marquées et citations à peine déguisées, et inspiration pas du tout remise au goût du jour. Mais étrangement, l’album ne sonne pas foncièrement passéiste, et ressemble plutôt à une œuvre passionnée, et à une immersion dans un style que personne n’a pu oublier, comme le démontre de façon très punchy « I Cry ». La variation du tempo permet d’apprécier des titres qui sonnent frais et gardent la pêche, et qui aurait fait un carton entre 87 et 89, à l’instar du bondissant « A Little Love ». Et s’il est certain que la voix de Roy Cathey nous aiguille parfois sur la piste de Mark Slaughter, les analogies avec le groupe du même nom sont assez présentes et nombreuses.
Accentuant parfois leurs côtés les plus soft (« Still Close to My Heart »), les membres de STEELCITY jouent donc sur tous les tableaux, et possèdent même une légère facette POISON de la fin des eighties pas forcément désagréable. Mais ils savent aussi se montrer plus incisifs, et taper dans le groove si cher à AEROSMITH et DANGEROUS TOYS (« Give It Back »), tout en laissant quelques respirations en insert (« Prayer for Love », transition courte mais mélancolique à souhait). Et même lorsque l’ambiance se tamise, l’atmosphère n’en devient pas excessivement sentimentale pour autant (« Down to One »), ce qui laisse au final une agréable impression de puissance modulée, mais effective. Belle opération donc pour STEELCITY qui avec ce second long consolide ses positions et s’assure un futur heureux dans une époque vouée à la nostalgie. Pour peu qu’elle soit pratiquée avec talent et mesure.
Titres de l’album :
01. Hearts On Fire
02. Dead Men
03. Steal Your Heart
04. Wasted Time
05. I Cry
06. A Little Love
07. Still Close to My Heart
08. Give It Back
09. Spotlight
10. Prayer for Love
11. Down to One
Et évidemment que les élections sont suspendues en temps de guerre, ça me semble logique.Genre il va organiser des élections avec une partie du territoire sous occupations lol, il y a plus urgent.
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On en avait un "grand" festival de metal extrême, c'était le Fall of Summer et il a coulé, et pas à cause du Covid. Alors couillons, je ne me permettrais pas (et d'ailleurs je vais par ex voir Maiden en juillet comme un couillon
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Non honnêtement j'ai été trop gentil c'est une affiche de merde qui cherche à contenter tout le monde, est-ce qu'on peut avoir un grand festival de metal extrême ou c'est trop demander?
04/04/2025, 11:28
Mouais mais en même temps c'est un problème de la scène actuelle, tu as encore des couillons pour aller voir Iron Maiden ou Metallica, Alors ouais il y a du bon, mais tu payes majoritairement pour Trivium Dimmu Kerry King et ce genre de merdes. Il y a un temps ou sur ce t(...)
04/04/2025, 11:25
Autant je me contrefous de MM, autant je suis content qu'il puisse encore jouer malgré ses problèmes judiciaires.
04/04/2025, 08:18
...Et si on parlait musique svp... Ce n'est pas que le sujet n'est pas important, mais il y a d'autres endroits pour le faire
04/04/2025, 07:43
Les deux camps font de la propagande dans cette histoire. Il faut être bien naïf pour penser l'inverse.
04/04/2025, 06:37
d'avoir commencé la guerre... bon, ben, faut que j'aille me coucher, là...
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