Notre histoire commence en 1994, NIRVANA vient de sortir In Utero, IRON MAIDEN perd sa voix, METALLICA verse dans le mainstream, de même que MEGADETH, la course à MTV bat son plein lorsque James "Jimbob" Isaac, guitariste et chanteur, entreprend un nouveau groupe du nom de TAINT. Déjà là, certains savent de quoi nous allons parler aujourd'hui. Et pourtant, ce n'est que 10 ans plus tard que la découverte de son univers est permise à travers un album, The Ruin Of Nová Roma, publié en 2005 via Rise Above Records, label dénicheur de talent comme un cochon dénicheur de truffes. Le choc est immense pour les amateurs de Stoner Sludge Metal jusque là gavé par DOWN que certains considèrent comme étant le seul groupe à connaitre, ce qui n'enlève rien à la qualité des Américains ceci-dit. Un deuxième album, Secrets And Lies, un poil moins réussi déboule en 2007 avant un EP All Bees To The Sea qui signe la fin de ce groupe, laissant les amateurs d'une musique cradingue, à l'esprit Rock assumé dans un désespoir temporaire puisqu'en 2010, ce même Jimbob, fonde HARK et poursuit la voie bien ouverte par son ancienne formation.
Là encore, il faudra quelques années avant que ce nouveau groupe nous inonde de musique avec le premier album, Crystalline, absolument imparable sorti chez Season Of Mist en 2014, Jimbob y dévoile une voix encore plus empreinte de feeling, de mélodie crasseuse mais terriblement entêtante, un esprit Rock et direct comme au bon vieux temps mais qui ne verse jamais dans la facilité. Alors, lorsqu'en 2017, ce même HARK nous reviens avec Machinations, c'est l'exaltation qui tourne vite à la confirmation, ce coup-ci le bonhomme est de retour pour de bon, un album costaud, inspiré, gérant les cassures de rythmes, changement d'ambiance à la perfection, écoutez donc ce "Speak In Tongues" au refrain qui te fait dresser les poils d'un imberbe, du Rock'n'roll mêlé à une énergie mélodique imparable, comment ces mots résonnent dans la clameur alors que la mélodie est toujours présente au fond, le travail de production est juste énorme et confère à la folie si vous voulez prêtez attention à tous les détails parsemés ci et là. Chaque titre possède son âme, son esprit et est reconnaissable de suite, la voix bien hargneuse qui déboule après une introduction d'un MOTÖRHEAD mid-tempo et si je parlais de NIRVANA en début de chronique ce n'est pas non plus par hasard car ce James possède la même fragilité et s'expose totalement comme Kurt Cobain le faisait dans ses chansons, bon ensuite, la comparaison s'arrête là, mais HARK jouit de la même liberté artistique que le trio de Seattle à ses débuts.
Bon depuis le premier album, le line-up du quatuor a quelque peu évolué avec l'arrivée du bassiste Tom Shortt et le passage de Joe Harvatt de la basse à la guitare et le résultat à 2 guitares est saisissant, l'harmonisation mélodique d'un "Son Of Pythagoras" alors que la basse supporte la structure avec une batterie qui cogne dur derrière, et cette fin de l'ultime "The Purge" absolument magnifique. Et s'il est un autre bonhomme à saluer ici, c'est bien ce monstre de batteur de Simon Bonwick, c'est sobre mais d'une justesse incroyable, jamais l'homme n'en fait de trop, claquant pourtant quelques petits contre-temps bien sentis, privilégiant une caisse claire pas trop aiguë pour accentuer cette chape de fonte qui s'installe tranquillement au-dessus de nos têtes à l'écoute de cet album qui se résume ainsi : des riffs inspirés, directs, des mélodies simples, mémorisables mais pas simplistes, un chant énergique et mélodique, une production équilibrée privilégiant là aussi le percutant, ce qui peut faire passer la première écoute pour une boucherie.
Alors voilà, il y a de temps en temps ce genre d'album que l'on peut écouter 20 fois sans se lasser en un laps de temps très court et c'est véritablement ce que j'ai fait car si Machinations se veut direct, il offre tout de même plusieurs niveaux d'écoute ce qui en fait un album qui se découvre sur la durée, ce genre d'album qui se dévoile petit à petit, comme une fille légèrement vêtue, on croit avoir tout vu avec la transparence mais l'imagination nous joue parfois bien des tours. Un album d'une grande classe qui finit d'installer ce quatuor dans la durée. On vous aura prévenu, HARK est le groupe qu'il vous faut écouter si vous voulez paraître dans le coup à la machine à café le matin au boulot... enfin si vous bossez avec des gens qui aiment la musique. Alors voilà, plus de vingt ans après les débuts, METALLICA verse toujours dans le mainstream tout comme MEGADETH (oh la phrase pour faire le buzz...), NIRVANA n'a toujours pas publié de nouvel album... (et une phrase qui se veut drôle et qui ne l'est pas, ouf c'est bientôt la fin de cette chronique) heureusement, des choses ne sont pas fixées, IRON MAIDEN a retrouvé sa voix et HARK confirme l'héritage laissé par TAINT.
Alors, j'ai vu les prix et, effectivement, c'est triste de finir une carrière musicale emblématique sur un fistfucking de fan...
20/02/2025, 19:08
J'avoue tout !J'ai tenté avec un pote d'avoir des places le jour J...Quand on a effectivement vu le prix indécent du billet, v'là le froid quoi...Mais bon, lancé dans notre folie, on a tout de même tenté le coup...
20/02/2025, 18:52
Tout à fait d'accord avec toi, Tourista. En même temps, on a appris qu'Ozzy ne chanterait pas tout le concert de Black Sabbath. Du coup, faut essayer de justifier l'achat d'un ticket à un prix honteux pour un pétard mouillé.
20/02/2025, 09:27
Tout est dit.Que ce soir devant 50 personnes dans une salle de quartier ou dans un festival Hirax et en particulier Katon assuré à l'américaine. Parfait.L'album précèdent reste terrible. A voir celui ci.
19/02/2025, 17:51
Hell Yeah!!! Voilà ce que j'appelle une bombe bien métallique.P.S: Il serait bien que ce site passe en mode sécurisé: https car certains navigateurs refusent son ouverture car il est considéré comme malveillant.
19/02/2025, 16:32
Pareil, vu au Motoc l'année dernière plus par curiosité qu'autre chose : et bah c'était excellent ! La passion qui transpire, la nostalgie d'une époque aussi et puis cette énergie !
17/02/2025, 21:39
Oui, Keton de Pena est une légende encore vivante avec son Thrash reprenant pas mal les codes du Heavy. Il y met cette ambiance jubilatoire en forte communion avec les fans (il a dû vous faire le coup du drapeau). Je l'ai vu deux fois il y a une dizaine d'années, c&a(...)
17/02/2025, 13:18
Vu pour la toute première fois en live l'été dernier.Il était grand temps pour moi au vu que j'adore ce groupe...Le concert était laaaaaargement au-dessus de ce que j'en attendais : Ambiance, prestation, joie communicative, ultra-res(...)
17/02/2025, 06:50
C'est un groupe assez ancien en fait, ils ont bien vingt ans de carrière derrière eux. Martin Mendez les a recrutés pour son propre groupe parallèle à Opeth, White Stones, car il est installée à Barcelone. Ils avaient commenc&eacut(...)
15/02/2025, 18:14
Âge oblige, j'ai connu à fond cette époque et elle était formidable. Evidemment, aujourd'hui, il y a internet mais le gros avantage du tape-trading, c'était que, par défaut, un tri s'effectuait, copie après copie (de K7). Aujourd(...)
14/02/2025, 05:50
AAAAh Benediction... Toujours un plaisir de les retrouver. Et en live c'est du bonheur (efficacité et bonne humeur!)
13/02/2025, 18:38
Dans son livre "Extremity Retained", Jason Netherton met en lumière l'importance énorme que ce phénomène a eu lieu dans la naissance de la scène. Tous les acteurs isolés dans leurs coins du monde échangeaient par ce moyen, et cela le(...)
12/02/2025, 01:30