Les autrichiens sont de retour avec un cinquième album, Mære, en 10 années d'existence. Le duo formé de Matthias Sollak (BIFRÖST) aux instruments et J.J. (KARG) est plutôt prolifique surtout lorsque l'on sait le style exigent qu'ils pratiquent. Si les débuts du groupe HARAKIRI FOR THE SKY est à placer sous le signe du Post-Black Metal, on constate cependant une volonté d'élargir le spectre et Mære s'inscrit dans cette logique, ainsi le titre d'ouverture "I, Pallbearer" va donner le ton. De belles mélodies rythment les 9 titres originaux de cet album et l'ombre d'un DEAFHEAVEN ou d'ALCEST ne tarde pas apparaitre comme un parallèle cohérent.
Il faut toutefois souligner les restes de Black Metal qui survivent ci et là et notamment sur le titre "Sing for the Damage We've Done" qui en serait presque surprenant, un titre où Neige d'ALCEST, justement, est invité au chant. Et puis il y a ces parties de batterie de Kerim Lechner (ACT OF DENIAL, SEPTICFLESH) de nouveau invité derrière les fûts comme ce fut le cas pour le précédent album, Arson (2018). Au-delà de la dynamique insufflée dans cette musique qui pourrait se perdre elle-même dans ses structures alambiquées, l'homme de 32 ans fait ressurgir quelques blasts bien sentis ("And Oceans Between Us", "Silver Needle // Golden Dawn") et qui reconnectent de suite le groupe à ses racines Black Metal.
La voix de J.J. renvoie par contre bien vers le Post-Black qui peut même faire penser à THE OCEAN et son Post-Hardcore, vous l'aurez compris, HARAKIRI FOR THE SKY est un groupe caméléon mais qui n'en perd pas l'intensité et la rage en route. Certes, nous avons ici quelques belles parties instrumentales, mélodiques et progressives dans leur essence, certes on pourra se poser la question du choix de la reprise qui clôt ce Mære, "Song To Say Goodbye" de PLACEBO, mais force est de constater que le pari des autrichiens est une nouvelle fois relevé et réussi.
Un album aussi long qu'intense qui va demander des heures d'écoute et de décortication pour pouvoir l'appréhender, mais tout comme depuis ses débuts, le duo semble continuer dans sa qualité musicale qui ravira les amateurs de DEAFHEAVEN, LANTLÔS voire même AGALLOCH dans son approche mélodique. Enfin, pour finir sur cette reprise de PLACEBO, mise à part l'introduction et l'outro, il est bien difficile de reconnaitre la fragilité émotionnelle du morceau tant le duo s'est approprié le titre, on pourra le regretter peut-être car voir HARAKIRI FOR THE SKY se froter à cet univers est plein de promesses mais la façon dont le groupe a transformé le morceau reste toutefois intéressant et surtout très cohérent par rapport au reste de l'album.
Tracklist :
Post Black, bonne bibine pour hipsters.
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