Oh vous savez, tous ceux qui me connaissent suffisamment vous le diront : je ne suis pas difficile. Un plat de pâtes, une bonne playlist, un soda bien connu, un jardin et je suis heureux. Je pourrais manger des pâtes tous les jours, réminiscence d’un passé d’étudiant qui préférait consacrer son budget nourriture à des plaisirs moins recommandables. Musicalement, la donne est un peu la même, alors…Une pochette avec un modèle féminin les seins à l’air, un format tape pour la cover, un Black Punk rudimentaire au possible, une distribution confidentielle, et je suis satisfait, conscient d’avoir une vie pleine d’aventures. Je le disais, j’ai des goûts simples, comme la musique de MELISSA.
Fondé en 2021, ce quatuor au nom qui n’évoque aucun de ses musiciens à l’instar de BLONDIE se complaît dans une forme de BM très primaire et basique, à faire passer le Panzerfaust de DARKTHRONE pour un modèle progressif et symphonique aux ambitions achevées. Constitué de quatre musiciens évidemment énigmatiques (Tyler Cain - basse, Gruesome Maxwell - batterie, Goranus - guitare et Jane Pain - chant), qui s’épanouissent aussi à l’extérieur dans des combos aussi obscurs que CHILDREN WITH DOG FEET, HÜSTLER, BARBED WIRE, BIG CITY, HANK WOOD & THE HAMMERHEADS, CONDUIT, APPETITE ou SAFE WORD (ceux qui sachent sacheront), MELISSA est l’archétype de quatuor underground US estampillé égouts de Brooklyn, arrondissement qui les a vu naître et qui doit sans doute être très fier de ses rejetons diaboliques.
Avec une photo promo montrant la culotte de Jane Pain ensanglantée pour faire preuve de bon goût, cette première démo ne place pas la barre très haute, mais sans les connaître, je pense pouvoir affirmer que tel était le but des musiciens. Basés sur un riff monolithique usé jusqu’à la corde de mi et des cris lointains assez féminins pour foutre les miquettes, les quatre morceaux plus intro de cette première démo éponyme en appellent au ressenti le plus bestial des amateurs de Black punkisé et lo-fi jusqu’au trognon, malgré une production étonnamment efficace et pas trop dégueulasse. Tout ceci est évidemment prévisible jusqu’à la dernière note, l’attitude est légèrement lymphatique pour en appeler à une résignation nihiliste fort à propos du style, mais il se dégage un charme inexplicable de ces chansons torchées comme à la grande époque du Hardcore new-yorkais, qui ne s’embarrassait pas de principe tant qu’un thème tenait debout et restait jouable par le plus grand dénominateur commun.
Très proche de ce que la Norvège pouvait nous vomir de plus simplissime dans les années 90, Melissa est en quelque sorte un exercice de style imposant un mid tempo lourd, qui dégénère en fin de parcours, du feedback en veux-tu en voilà, des hurlements de belette coincée dans un piège, et une atmosphère à la BATHORY de fin de journée, expérimentant ses plans les plus éculés.
Mais le monolithisme achevé de « Breonna », mantra diabolique en répétition majeure, l’ambiance mortifère de « Christopher » et ses percussions un peu plus recherchées, l’irritation de l’intro inaudible de « Jacob » et son développement prenant des airs de BIKINI KILL après un concert à Oslo, font que cette première maquette distribuée digitalement par un micro-label certainement monté pour l’occasion possède un certain charme naïf, et développe une séduction vénéneuse.
Pas de quoi se relever la nuit pour voir si personne ne vous a piqué votre vinyle dédicacé de Transilvanian Hunger, mais une naïveté punk qui peut être touchante, et une éthique DIY qui sent bon les bois de Norvège d’il y a quelques décennies, le tout transposé dans le monde urbain de Brooklyn. Dispensable, mais distrayant pendant un quart d’heure.
Titres de l’album:
01. Intro
02. Breonna
03. Jennifer
04. Jacob
05. Christopher
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