Shhhtttt... Ecoutez ce silence assourdissant qui pèse sur vous ! Ecoutez le silence de ces espaces infinies qui résonnent à travers le temps, qui vous plonge petit à petit au plus profond de vous-même. Ecoutez ce silence, écoutez cette écho funèbre, cette marche douce et tranquille qui vous emmène au-delà de tout ce qui vie, au-delà de tout ce qui est, au-delà du néant. Shhhtt… Écoutez ! Elle arrive ! Elle vient vous chercher, il est temps…
Oui il est temps ! Il est temps de parler de Mirror Reaper, un album de BELL WITCH sorti il y a presque deux mois déjà. Ce monolithe venant tout droit de Seattle aux Etats-Unis est pour moi l’un des meilleurs albums de Doom sorti cette année. Le groupe en est là à sa 4ème sortie, avec à son actif 2 albums et une démo. Formé en 2010, ce duo américain composé de Dylan Desmond et Jesse Shreibman nous avait déjà bien marqué en 2015 avec son précédent album Four Phantoms. Opérant dans un Doom/Funeral Doom presque ambiant BELL WITCH nous transporte dans les recoins les plus sombres de notre âme, nous laissant seul face à l’immensité de cette vacuité intérieure qui nous pèse à tous. Par sa maîtrise des silences, un son très travaillé, et une gestion des volumes vraiment minutieuse le groupe créé un univers qu’il lui est propre.
Avec ce Mirror Reaper, le groupe a décidé de frapper fort. Le duo nous sort ici une piste unique de 83 minutes. Une piste très lente, se reposant sur atmosphère lourde contrastée d’un silence omniprésent très troublant. Pourtant pendant 83 minutes on ne décroche pas. La force du groupe réside vraiment dans la maîtrise totale de leur son en jouant vraiment sur les nuances et les contrastes. Leur maîtrise est d’autant plus intéressante car le duo ne possède pas de guitare, en effet Dylan Desmond joue sur une basse 6 cordes dont le son est modifié par tout un tas de pédales, nous donnant parfois l’illusion que l’homme joue sur une guitare. Il créé alors une nappe sonore unique évoluant à chaque seconde, en jouant parfois sur la récurrence de certains motifs. On se plonge donc doucement dans l’univers du groupe, très sombre, avec ce son très réverbé, et de temps en temps la voix de Dylan Desmond qui sublime tout ça d’un chant claire, éthérique, très profond tantôt plus personnel et plus triste. Le batteur Jesse Shreibman chante également, se chargeant plus de la partie growl, avec un scream vraiment très caverneux très typique du genre mais qui permet de contraster avec la voix claire. En parlant du batteur, parlons un peu de la batterie. Elle aussi fait preuve d’une finesse incroyable, elle tient vraiment son rôle de renfort en se maintenant dans un jeu très subtil notamment dans l’intention portée à chacun des coups, tantôt très doux, tantôt vraiment brutaux. Elle aussi est très reverbée, ce qui je trouve, permet de renforcer l’intensité émotionnelle de ce jeu très lourd et en même temps très léger. En plus de ça je suis toujours étonné de voir la précision rythmique que le groupe arrive à tenir en live, car dieu sait qu’il est bien plus dur d’être aussi précis quand on joue à un tempo si bas.
BELL WITCH a donc placé la barre encore plus haut avec ce nouvel album qui s’avère être une fois de plus très profond. On entame donc un nouveau périple vers les profondeurs noirâtres de nos existences. On s’interroge, on se nourrit de la substance délétère que nous offre cette musique, on observe le vide et le silence sous toutes ses formes avant de disparaître dans une larme brillante, renfermant toute la solitude qui nous ronge.
Titres de l'album :
1- Mirror Reaper
Alors, j'ai vu les prix et, effectivement, c'est triste de finir une carrière musicale emblématique sur un fistfucking de fan...
20/02/2025, 19:08
J'avoue tout !J'ai tenté avec un pote d'avoir des places le jour J...Quand on a effectivement vu le prix indécent du billet, v'là le froid quoi...Mais bon, lancé dans notre folie, on a tout de même tenté le coup...
20/02/2025, 18:52
Tout à fait d'accord avec toi, Tourista. En même temps, on a appris qu'Ozzy ne chanterait pas tout le concert de Black Sabbath. Du coup, faut essayer de justifier l'achat d'un ticket à un prix honteux pour un pétard mouillé.
20/02/2025, 09:27
Tout est dit.Que ce soir devant 50 personnes dans une salle de quartier ou dans un festival Hirax et en particulier Katon assuré à l'américaine. Parfait.L'album précèdent reste terrible. A voir celui ci.
19/02/2025, 17:51
Hell Yeah!!! Voilà ce que j'appelle une bombe bien métallique.P.S: Il serait bien que ce site passe en mode sécurisé: https car certains navigateurs refusent son ouverture car il est considéré comme malveillant.
19/02/2025, 16:32
Pareil, vu au Motoc l'année dernière plus par curiosité qu'autre chose : et bah c'était excellent ! La passion qui transpire, la nostalgie d'une époque aussi et puis cette énergie !
17/02/2025, 21:39
Oui, Keton de Pena est une légende encore vivante avec son Thrash reprenant pas mal les codes du Heavy. Il y met cette ambiance jubilatoire en forte communion avec les fans (il a dû vous faire le coup du drapeau). Je l'ai vu deux fois il y a une dizaine d'années, c&a(...)
17/02/2025, 13:18
Vu pour la toute première fois en live l'été dernier.Il était grand temps pour moi au vu que j'adore ce groupe...Le concert était laaaaaargement au-dessus de ce que j'en attendais : Ambiance, prestation, joie communicative, ultra-res(...)
17/02/2025, 06:50
C'est un groupe assez ancien en fait, ils ont bien vingt ans de carrière derrière eux. Martin Mendez les a recrutés pour son propre groupe parallèle à Opeth, White Stones, car il est installée à Barcelone. Ils avaient commenc&eacut(...)
15/02/2025, 18:14
Âge oblige, j'ai connu à fond cette époque et elle était formidable. Evidemment, aujourd'hui, il y a internet mais le gros avantage du tape-trading, c'était que, par défaut, un tri s'effectuait, copie après copie (de K7). Aujourd(...)
14/02/2025, 05:50
AAAAh Benediction... Toujours un plaisir de les retrouver. Et en live c'est du bonheur (efficacité et bonne humeur!)
13/02/2025, 18:38
Dans son livre "Extremity Retained", Jason Netherton met en lumière l'importance énorme que ce phénomène a eu lieu dans la naissance de la scène. Tous les acteurs isolés dans leurs coins du monde échangeaient par ce moyen, et cela le(...)
12/02/2025, 01:30