Dans l'histoire, MISGIVINGS débute en 1991 en région Parisienne, mais après 2 démos, le groupe entre dans une dynamique très calme le menant jusqu'à une autre démo, Prophetic Redemption, en 2001. De nouveau, le groupe se rendort avant une nouvelle démo, Masquering As God, en 2006 avant de disparaître un très long moment. En 2017, le quatuor alors composé de Guilhem à la batterie (IMPUREZA, ex-COMO MUERTOS), Stéfan Baillot à la guitare également présent dans les excellents RITUALIZATION, David à l'autre guitare et Esteban Martin à la basse et au chant (IMPUREZA, ex-COMO MUERTOS) revient avec un split EP, Requiem For Gods Perdition, avec DROWNING, pour qui c'est d'ailleurs la dernière trace discographique à l'heure actuelle. C'est ce split EP qui sert de rampe de lancement à ce qui déboule aujourd'hui via Dolorem Records, label habitué aux tueries Death Metal de la scène française, le premier album de ce groupe qui a longtemps navigué dans les eaux troubles de l'underground, un nom qui circulait comme une légende que l'on se raconte, le nom se propage sans jamais laisser penser que le frémissement serait aussi intense en 2022, 31 ans après la formation du groupe, pour la sortie de ce premier opus.
Car non seulement, le groupe donne enfin ce que le public de Death Metal attendait, celui de l'underground, celui qui s'est nourri à MORBID ANGEL, ANGELCORPSE, mais en plus il le fait avec grande classe et un aplomb qui confirme que les gaillards ne sont pas des jeunots. Je me rappelle avoir pris une sacrée baffe par COMO MUERTOS il y a quelques années à Nancy aux détours d'un concert enragé, on retrouve d'ailleurs dans MISGIVINGS la lourdeur et l'urgence que le groupe dégageait, pas surprenant d'y retrouver deux anciens membres, et puis il y a les sorties de RITUALIZATION qui laissaient présager que le jour où MISGIVINGS donnerait un coup de bâton, cela ferait très mal, "Disgraceful Lust" en est la parfaite illustration, une boucherie totale dont on comprend le moindre riff, la moindre subtilité. Si les musiciens sont excellents, il faut également louer le travail de mixage de Olivier Jobin dont c'est la première fois que j'entends le travail, bravo, et le mastering de Raphaël Henry (CARCOLH, SACRIFIZER, VENEFIXION) aux Heldscalla Studios. Le résultat est incroyablement naturel, à des années lumières des standards du Death Metal clinique qui pullule partout, cela sent bon l'esprit vieille école, une constante dans le travail de ce Raphaël Henry, il faut dire que les gars de MISGIVINGS ne semblent pas se laisser séduire par les sirènes d'un son moderne plat en termes de dynamique. Pour autant, il ne faut pas penser que cela sonne daté, ce Misgivings vous file des beignes en veux-tu en voilà en gardant une clarté et une profondeur, l'incroyable "The Age Of Christic Sorrow" et son solo tout droit tiré d'un vieux SLAYER ou l'intense "Serenity In Shades" qui flirte avec le Grind Death Metal, là aussi, l'esprit de COMO MUERTOS flotte au dessus de la musique de MISGIVINGS même si bien entendu, ces derniers avaient déjà posé les bases de cet album il y a bien des années. Ainsi "Stormblood" pouvait s'entendre sur Prophetic Redemption (2001), "Masquering As God", "Serenity In Shades" et "Supreme Regression" composait la démo Masquering As God (2006). Le tout forme un premier album incroyablement brutal mais pas uniquement, d'une énergie qui transpire le sentiment d'urgence, une hargne que l'on retrouve dans le chant d'Esteban, profond, gutural mais avec un coffre qui fera pâlir une bonne partie de la scène Death Metal, ce genre de chant qui vous fait aimer DEICIDE également, car il y a du Glen Benton dans le chant c'est indéniable.
Le premier essai est donc largement transformé, voilà ce qui ressemble à un futur incontournable de la scène Death 2022, impressionnant de maitrise, de violence sans jamais tourner en rond, chaque titre sonne de façon unique et le groupe ne s'embarrasse pas de détails futiles, 9 titres, 34 minutes, c'est du condensé de Death Metal version presse hydraulique. Imparable, un groupe sur lequel les amateurs de Death Metal doivent se pencher ! Mais quelle claquasse !
Tracklist :
Buterie !
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
19/11/2024, 21:57
J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
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J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09