More Chingon Than Before. Ok, mais désolé, je ne parle pas l’argot mexicain, alors, quoi ? Plus cool qu’avant ? Encore plus cool ? Plus cool que tout ce qui existe déjà ? Pas faux, et pas seulement parce que tout ça se veut branché ou légèrement provocateur. Non, parfois, les mecs, même dans les gangs, avancent les arguments de leurs arguments. Et généralement, ça cogne, grave, sous le soleil ou pas, mais ça laisse des traces. Et même si tout ça n’est qu’un rite d’initiation pour vous permettre de rejoindre le crew. Il y a toujours un rite d’initiation. Et généralement, s’il est bon enfant, il peut aussi être violent. Souvent. Tout le temps. C’est en tout cas la leçon qu’on peut tirer du second EP des LONESCAR, des lascars de Weslaco, Texas, à qui on ne la fait plus depuis…longtemps.
Ils nous le disent et l’affirment même, ils font le pont entre l’avant, et l’après, en passant par le pendant. Ils admettent (Michael Perez: Guitare, Mike Gonzalez: Basse, Jc Hernandez: Batterie, Brian Valdibia: Chant), alignent quelques noms pour que vous ne soyez pas en reste (PANTERA, SLAYER, LAMB OF GOD, METALLICA, GOJIRA, MORBID ANGEL), et assument complètement l’héritage des grands anciens qu’ils évoquent avec révérence et respect. Mais ils sont un peu plus que ça quand même, plus que de grosses brutes qui mâtinent leur Thrash old-school d’un groove totalement chaloupé. Ils sont une machine de guerre aux compositions bien huilées et aux rouages parfaitement imbriqués.
Et faites-moi confiance, leur second EP est l’équivalent d’une bonne grosse bourrade de camarades de rues qui se sentent comme chez eux partout, et nulle part aussi.
LONESCAR, c’est d’abord un premier EP, qui a laissé des traces, et puis ce petit nouveau, qui va les approfondir et jeter de l’alcool sur la plaie. Une façon de traiter la violence par la violence tout en y injectant ce qu’il faut de technique et d’investissement pour la rendre encore plus compacte. Et puis pas mal de mélodies aussi, mais pas trop, juste ce qu’il faut pour enjoliver des breaks et dynamiser des refrains sans les rendre niais dès le matin. En gros, la synthèse de MACHINE HEAD, LAMB OF GOD, PANTERA, GOJIRA, mais aussi un poil de BIOHAZARD en moins poseur, et de SLAYER en moins véloce. Quoique…
Quoique l’ouverture « 5053 » puisse damer le pion à Tom et Kerry en termes de rapidité et de riffs bien graissés. Oui, je l’affirme, ce second EP des texans décolle sec, après une intro dispensable mais bien troussée, et s’affirme d’entrée comme un outsider sur lequel il faudra compter. Son qui décorne les bœufs qui ne se sont pas encore barrés, guitares affamées, et rythmique endiablée, pour une bonne danse qui tourne vite et rond et vous laisse sur le fion.
Bourrin, brutal mais pas bas du front. Les mecs sont de redoutables instrumentistes, mais aussi des compositeurs inspirés. Leurs titres contiennent suffisamment d’idées pour vous en refiler, sans pour autant se perdre dans une démonstration clinique usurpée. Ça cartonne, ça tonne, ça lâche même des blasts sur fond de riff virevoltant à la SLIPKNOT, mais c’est pertinent, convaincant, et surtout, dense et entraînant.
Six pistes, pour un tour qui justement fait vrombir les pistons. Avec un vocaliste hurlant de la trempe de Brian, les débats ne traînent pas, et la discussion tourne court. Le mec utilise toute la palette du vociférateur moderne, et tente de nous séduire, avant de nous réduire, d’une impulsion de gorge qui se met à la hauteur de la compression d’un duo basse/batterie salement volubile. Et comme en sus la production rend le truc encore plus énorme qu’il n’est, le bilan est lourd, et les bleus bien visibles sur le corps. « Starving To Survive » enfonce encore plus le clou, et tape dans le gros Heavy Thrash qui ne tâche pas, mais agresse, dégraisse, et balance un énorme chorus suivi de modulations futées qui pansent les plaies.
Pas facile à résumer bien que Brian himself nous aide d’une définition aussi péremptoire que pleine de raison :
« METAL !!! On se fout des sous-genres. On veut que les mecs ne sachent pas à quoi s’attendre. Aussi dynamique que l’enfer, et Heavy à mort, toujours !! »
Dont acte, puisque c’est exactement ce qui vous attend sur cet EP qui n’a pas vraiment le mors aux dents. Le single d’ailleurs, « Lambhead », disponible depuis quelque temps, le démontre avec force et vaillance, et surtout avec des plans coulés, frappés, martelés, qui s’incrustent dans votre tête comme des cris de guerriers. Certes, on pense à beaucoup de choses à l’écoute, mais qui peut se targuer en 2017 de ne pas suggérer des accointances évidentes ? Personne, alors je ne prendrai même pas le temps de les nommer puisque ce morceau mérite d’être traité comme la nouveauté frappée qu’il est. Pas étonnant dès lors de découvrir que les LONESCAR ont ouvert pour des pointures comme SEPULTURA, WHITECHAPEL ou HAVOK, puisqu’ils sont taillés dans le même Rock, ou le même Metal, sans concessions. « A Nose In Corruption » maintient d’ailleurs la pression avec son explosion à la SLAYER qui se stabilise d’un mid tempo glouton, qu’on imagine filer le frisson lors d’un festival de saison.
« Chingon », slang qui définit à merveille les contours des texans, termine le nouveau chapitre avec conviction, et incarne l’hymne qu’il se devait d’être, à mi-chemin entre un MACHINE HEAD vraiment pas content et un KILLSWITCH ENGAGE salement véhément. Et oui, la réponse à la question est que ça fait mal, mais qu’on est quand même content.
Plus cool qu’avant ? Je crois que les LONESCAR n’ont jamais été cools, plutôt brutaux et brillants. Et More Chingon Than Before va faire du bruit dans le voisinage, avertissant les gangs concurrents que la rouste risque d’être sanglante. Rejoignez leur club si le cœur vous en dit, mais vous êtes maintenant avertis. Ici, rien n’est simulé, encore moins interdit. METAL on vous a dit. Et on ne vous a pas menti.
Titres de l'album:
"...jouer un concert en Arabie Saoudite. Un honneur absolu et un privilège. Les loups du nord apporteront la tempête hivernale à Riyad !"Un véritable honneur absolue de jouer en Arabie Saoudite, la ou les apostas sont condamnés &agra(...)
21/11/2024, 08:46
Quand on se souvient du petit son des années 80... Mais la prod ne fait pas tout, ça reste du pilotage automatique. C'est pas avec un truc pareil que je vais me réconcilier avec eux, et ça fait 20 piges que ça dure.
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J'avais pas vu cette chronique. J'étais au soir avec Ulcerate et je n'ai pas du tout regretté...Le lieu : il y a forcément un charme particulier à voir ce genre de concert dans une église, surtout que le bâtimen(...)
15/11/2024, 09:51
Le who's who des tueurs en série. Un plus gros budget pour l'artwork que pour le clip, assurément. (...)
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J'imagine que c'est sans Alex Newport, donc, pour moi, zéro intérêt cette reformation.
11/11/2024, 16:15
NAILBOMB ?!?!?!?!Putain de merde !!! !!! !!!J'savais pas qu'ils étaient de nouveau de la partie !!!Du coup, je regarde s'ils font d'autres dates...Ils sont à l'ALCATRAZ où je serai également !Humungus = HEU-RE(...)
11/11/2024, 10:09