Quelqu’un a dit prolifique ? C’est le bon terme, et qui correspond parfaitement au groupe dont je m’apprête à parler, et dont je vous ai déjà entretenu à l’occasion de la sortie de son premier LP. Les HAUNT reviennent donc une fois encore, toujours épaulés par le label national Shadow Kingdom, pour entretenir la fréquence cyclique de leurs sorties. Après un premier EP publié en 2017, qui posait les jalons, Burst Into Flame, leur premier long m’avait suffisamment enthousiasmé pour m’encourager à prendre mon clavier, et alors que le second long de la troupe est déjà dispo en version digitale, ce second EP publié en début d’année se voit gratifié d’une édition physique. On s’y perd un peu au niveau des dates, mais l’essentiel est de savoir que le quatuor occupe toujours le terrain et n’est pas disposé à se faire oublier. Petit rappel niveau bio, HAUNT fut à l’origine un projet solo mené par Trevor William Church, membre du collectif Doom BEASTMAKER, qui depuis est devenu un groupe à part entière, comme le démontre cette discographie de plus en plus riche. Quatre titres à se mettre entre les oreilles donc, si vous n’avez pas déjà apprécié If Icarus Could Fly in extenso, et une mise en bouche qui préparait mars en janvier. Je reviendrai bien sûr plus en profondeur sur le contenu de ce second LP, mais pour le moment, sachons nous contenter d’une savoureuse entrée, qui en à peine plus d’un quart d’heure annonce la couleur, un peu délavée, légèrement passée, mais toujours aussi chatoyante aux yeux des amateurs de Hard-Rock vintage du début des années 80, voire de la fin des années 70.
L’inspiration n’a pas changé depuis 2018, et les quatre musiciens (outre Trevor au chant et à la guitare, on retrouve Daniel "Wolfy" Wilson à la batterie, Taylor Hollman le petit nouveau à la basse, et John William Tucker, le compère de Trevor à la seconde guitare) n’ont pas dévié d’un iota de leur ligne de conduite. Toujours aussi passionné de Hard pur et dur, mais assez moelleux pour rassasier les fondus de mélodies, HAUNT lâche donc quatre nouveaux hymnes à la nostalgie, toujours aussi obsédés par la NWOBHM et le Hard subtilement sudiste, dans une union logique et légitime entre BLACK SABBATH, THIN LIZZY, BLUE OYSTER CULT et 38 SPECIALS, orientation que j’avais déjà dévoilée il y a un an. Mosaic Vision n’offre donc que peu de surprises, désagréables en tout cas à l’auditeur potentiel, se cachant derrière une production un peu étouffée pour mieux suggérer ce voyage dans le passé, que les plus anciens reconnaîtront comme un hommage à peine déguisé à la seconde génération de rockeurs amplifiés. Ce qu’on note sur ce nouvel EP, c’est une légère déviation vers les premiers efforts d’Ozzy en solo, Bark at The Moon et Blizzard of Ozz, ce que « Triumph » fait plus que démontrer. La voix de Trevor emprunte de plus en plus les accents un peu voilés du maître des ténèbres, alors même que les guitares n’en peuvent plus de rivaliser dans un style NWOBHM aux tierces ludiques et mutines (« Callouses », qui aurait pu être composé par Steve Harris et joué par la paire Murray/Smith pour le sieur Osbourne), ce qui nous permet d’apprécier une logique dans la continuité, qui toutefois évite la redite trop évidente et les clichés trop appuyés.
Pas grand-chose donc de vraiment frappant à noter, mis à part une qualité qui ne se dément pas, et que le deuxième LP ne fera que confirmer. On sent que le groupe a trouvé son rythme de croisière, et loin d’être un simple caprice ou un side-project un peu trop bavard, HAUNT entérine sa philosophie, et continue son bonhomme de chemin sans se poser de question inutile. Toujours aussi précis et pertinents, les instrumentistes servent à merveille les compositions de Church, sans en rajouter, mais en plaquant toujours le bon motif au bon moment. Débordant d’énergie, ces quatre titres offrent un prolongement digne à Burst Into Flame, et prouvent que la confiance accordée au leader n’était pas usurpée. Et même si le rythme est parfois un peu trop médium, même si on aurait parfois envie que le tout décolle ou au contraire nous plaque au sol, la légèreté de l’ensemble fait passer la pilule, et on se prend après plusieurs écoute à siffloter ces motifs qui tournent en boucle dans la tête, un peu comme si l’on était capable d’anticiper les idées. Reste que « Mosaic Vision » est le genre de tube calibré qu’Ozzy aurait pu nous proposer entre 82 et 83, avec une touche typiquement anglaise de THIN LIZZY et consorts, et que le déhanché de « In Show Of Flames » rappelle étrangement le groove de la paire Castillo/Phil Soussan, avec une démonstration aux guitares digne des accouplements légendaires de Brian Robertson et Scott Gorham. Un apéritif frais donc, et il est évident qu’il vous revient de célébrer l’arrivée d’If Icarus Could Fly sur le marché sans faire l’impasse sur cette sortie à la volée. Un EP qui hantera vos nuits comme vos jours, vous ramenant à l’époque bénie où la musique n’était pas encore affaire de marketing.
Titres de l'album :
1. Triumph
2. Mosaic Vision
3. In Show Of Flames
4. Callouses
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