Dès le départ, ça sent l’arnaque. Je cherche évidemment de quoi alimenter cette chronique en infos sur la toile, et systématiquement, je tombe sur des pistes contradictoires.
Toutes les pages, fiables ou non, me parlent d’un single et d’une vidéo balancés en amont d’un LP à paraître pour l’été 2017, avec le fameux titre en exergue, sauf que je suis moi-même en train d’écouter un album d’anciennes chansons remises au goût du jour, sur lequel on ne trouve nullement trace de ce fameux single…alors que penser ?
Pas grand-chose, puisque je ne suis pas payé pour penser, mais pour écouter, décrire et extrapoler. Et là, pour le coup, je peux vraiment extrapoler.
Alors vous savez quoi ?
Ce fameux single/EP/Album est censé être sorti sur Tragic Hero Records au mois de janvier, et mis à part ça, je ne sais rien de plus. Alors admettons que j’ai quand même écouté le bon groupe et que je m’apprête à vous en parler en termes assez élogieux.
Dans les faits, ce groupe d’iconoclastes nous en vient de Floride, Miami, et n’ont rien à voir avec deux flics mais ont beaucoup de vices. Ils ont commencé leur carrière atypique en 2007, et depuis, ont aligné les sorties, dont deux longue durée, You Can't Spell Slaughter Without Laughter en 2008 sur le légendaire label Epitaph, et Astral Rejection en 2011.
Pour continuer leur aventure, ils s’apprêtent donc à balancer l’été prochain Caterpillar Sex, que ce single fantôme annonce à grands fracas, mais que je n’ai donc pas trouvé dans les sillons numériques de ce My Uzi Holds a Hundred Round Conscience qui porte pourtant le même titre…
Alors énigme ? Mais au jugé de la musique un peu décalée et folle de ce quintette qui refuse les barrières (Matt Mehana – chanteur/compositeur, Nathan Blasdell – guitare/choeurs, Connor Mitchener – basse/chœurs, Jonathan Rosell – guitare et Chris Thompson – batterie), il n’est pas étonnant de rencontrer quelques problèmes d’analyse sur leur parcours…
Alors admettons que ce My Uzi Holds a Hundred Round Conscience soit en quelque sorte une fausse compilation/réorchestration d’anciens hits du combo (que j’ai découvert aujourd’hui…), et jugeons le en tant que tel.
Car il développe suffisamment de qualités pour être écouté et apprécié en tant que tel, sans chercher la petite bête qui rampe dans les caleçons.
En substance, et si j’ai un minimum pigé la constitution du truc, ce My Uzi Holds a Hundred Round Conscience contient donc cinq nouveaux titres, et quatre réarrangements d’anciens « tubes » du groupe, pour une jolie valse de styles qui évolue au fur et à mesure de l’écoute. Et si le tout commence de façon tonitruante par une grosse attaque à la limite d’un Néo Thrash fusion, on sent rapidement un glissement vers un Post Hardcore assez jeune, tirant sur un Metalcore aux jolies teintes Power Punk, qui ne ménage ni les mélodies, ni les fantaisies rythmiques sassez échevelées.
Le tout s’écoute avec un plaisir non feint, même si certains morceaux n’évitent pas franchement l’écueil de la mièvrerie harmonique.
Au niveau des bonnes surprises, une nouvelle adaptation de leur « Excite Dyke », qui rappelle autant FAITH NO MORE que leurs anciens compagnons de label IWRESTLEDABEARONCE, le même genre de lifting apporté à «Narcisticismfof » qui se veut toutefois un peu moins fou et plus abordable dans un registre Pop Punk des 00’s, et une jolie franchise Thrash/Thrashcore/Punk/Mathcore sur l’épileptique « Party at The Moon Tower », qui ne refuse pas quelques accalmies en percussions grondantes et martiales, avec toujours ce mariage de voix qui communient dans une belle osmose un peu onirique.
En mettant les points sur les S (parce que sur les I, c’est trop mainstream), on peut résolument affirmer que les I SET MY FRIENDS ON FIRE savent effectivement mettre leur public en feu avec une poignée d’hymnes énergiques et hétéroclites, mais qu’ils restent toutefois en terrain assez connu, sans oser pousser la démence musicale dans ses derniers retranchements.
Pas vraiment le groupe le plus ouf de leur catégorie libre, mais des musiciens qui savent quand même faire couiner leur instrument avec suffisamment de créativité et de liberté pour intriguer.
Ne connaissant pas le reste de leur discographie, je ne saurais juger de la pertinence comparée de cette sortie, mais dans un genre de Free Post Hardcore/Metalcore/Fusion, les floridiens font montre de belles propensions à écarter les frontières pour imposer leur touche personnelle.
Nombreuses allusions violentes et Thrash, capacité à trousser de jolis hymnes Metalcore teintés de Power Punk, pour une grosse louche d’enthousiasme musical qui saura parfois vous replonger dans l’époque chamarrée de la fin des nineties (« Cantalopue The Antelope », digne de la BO d’un Road Trip ou d’un American Pie), c’est structuré avec beaucoup de pertinence et s’apprécie comme une friandise Rock qui assume tous les parfums, des plus acidulés aux plus poivrés.
Alors certes, le nom, l’entame d’album laissaient présager d’un truc un poil plus débridé, mais la déception n’est pas à l’ordre du jour, surtout lorsqu’on tombe sur un « Rebornphin » au texte parfaitement en phase avec l’épiphanie musicale plurielle qui se vautre dans un genre de Metalcore/Pop Punk de première bourre.
Et comme en plus ces allumés du bulbe terminent leur boulot avec un gros « Zenith Anniversary Stab » qui reprend leurs plus grosses ficelles en les nouant encore plus solidement (comprenez, en osant enfin aller plus loin dans l’étrangeté), le bilan est plus que positif, et puis ces chœurs collégiaux disséminés un peu partout, c’est quand même assez séduisant.
Alors, de là, entre une basse gironde qui s’éclate comme elle peut, une paire de guitaristes à l’aise dans le tronçonnage de riffs aussi efficaces que méchants, et un chanteur aux délicieuses intonations juvéniles capable soudain de hurler à la Mike Patton, c‘est plutôt bien senti. D’autant plus que les quelques arrangements troussés sont plutôt agréables et ludiques.
Donc, nouveau single mais qu’on ne trouve pas, compilation ou EP pour patienter, My Uzi Holds a Hundred Round Conscience vaut les détours qu’il vous fera emprunter. Point à la ligne.
Et à la pêche aussi. Aux moules.
Titres de l'album:
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