Je vous pose la question tout de go, mais comment résister à un groupe qui a osé sortir des albums comme Pussy(De)Luxe, Lust for Feculent Orgasm ou Paraphilic Elegies ? Le Dieu des latrines sait pourtant à quel point le Goregrind m’ennuie de ses cris de gorets et de ses riffs interchangeables, mais de temps en temps, un repas trop copieux suivi d’une digestion difficile me poussent à glisser entre mes oreilles une œuvre du cru, histoire de voir si mon transit en sortira grandi.
Et les SPASM, quoique gentiment bordéliques et bruyants, font partie des meilleurs groupes du créneau. Depuis plus de vingt ans, le trio de Přerov aligne les postures obscènes pour nous convaincre du bienfondé de ses blagues musicales, aussi drôles que trépidantes. Loin de refourguer une bouillie informe sentant le cadavre de chacal souillé juste après son exécution, les tchèques osent le mélange entre Crust solide, Grind de tradition et Gore sympathique, ayant au moins le mérite de laisser la guitare s’exprimer à plein régime de boyaux.
Sam (basse), Radim (chant) et Mr.Mordus (batterie) reviennent donc en cette morne année 2021 égayer nos samedis soirs de leurs tranches de vie en carpaccio de merde, et nous offrent pas moins de dix-huit amuse-trou de balle chargés en épices et autres laxatifs. Evidemment animés d’un bon goût que personne ne saurait remettre en question, osant les textes les plus poétiques pour scatophiles et nécrophiles en manque de vices, les SPASM continuent de s’enfoncer dans le vide sanitaire pour assouvir leurs perversions les moins avouables, et nous parlent de masturbation cathartique, de pus, de bites, d’ail, d’hémorroïdes, de femmes obèses qui se font fouetter le cul, d’éducation à base de porno pas du tout soft, de relations génito-buccales sans hygiène, de chattes, de sexe sale, et tout ce qui peut aider un adolescent à faire son éducation sans avoir à se préoccuper d’une quelconque morale.
Heureusement pour nous, ce bréviaire se rapproche des meilleurs classiques du genre, avec une guitare groovy en diable, une dualité vocale hystérique et grave, des accélérations fulgurantes, des passages méchamment mosh et moches, et des rythmiques qui prennent le temps de pilonner avant de larguer autant de blasts que de pets.
Ceci étant posé, parler de Goregrind n’est pas le meilleur moyen d’en faire la publicité. Chaque morceau ressemble au précédent, chaque intervention à des airs de déjà-senti, mais on apprécie cet enthousiasme communicatif qui donne envie de revoir quelques films allemands avec des bâches et des mictions buccales. Sortez donc les films plastique, les capotes, ne vous torchez surtout pas le cul avant l’arrivée de vos convives, et une fois tout le monde à poil, glisser votre kiki tout raide dans l’anus du voisin, et passez Mystery Of Obsession pour animer la soirée. Le résultat est garanti, la chiasse partout sur les murs, et les sourires béats sur des faciès maculés de sperme et de caca.
Il est toujours possible de s’amuser en jouant à « Dessiner c’est gangréner », mais on ne s’éclate jamais autant qu’en cédant à ses perversions les moins avouables avec des amis triés sur le volet. Prendre la grosse Micheline par derrière au son de « Raised By Porn », lacérer la couenne de Marie-Annie avec un attendrisseur de viande en dodelinant des couilles sur « Lick It Really Deep », ou travailler la rondelle de Michel, pas super nette en headbanguant sévère sur « Harvest Of Cocks » restent des distractions tout à fait recommandables, et les mecs de SPASM ont même la gentillesse de vous expliquer pourquoi.
Je dois vous laisser, puisque Mystery Of Obsession vient d’avoir sur moi le même effet que dix paquets d’All Brans. Je vais en lâcher une bien liquide, que je dédie à ces trois olibrius. Qui ne manqueront pas de piquer mon pécu souillé évidemment, ça peut toujours servir.
Titres de l’album:
01. Intro
02. The Calm Before Orgasm Storm
03. Full Of Pus
04. Porn Boogie
05. We Are Gods Of Sex
06. Masturbation Never Breaks Your Heart
07. Dick-Tator
08. Garlic Sperman
09. Paranormal Sexuality
10. Perversion Is Your Freedom
11. Body Conjuring
12. Hymn To Hemorrhoids
13. Raised By Porn
14. Whip Of Chubby Goddess
15. Lick It Really Deep
16. Harvest Of Cocks
17. The Eye Of Vulva
18. Pussy Is The Most Effective Tool Of Love
Alors, j'ai vu les prix et, effectivement, c'est triste de finir une carrière musicale emblématique sur un fistfucking de fan...
20/02/2025, 19:08
J'avoue tout !J'ai tenté avec un pote d'avoir des places le jour J...Quand on a effectivement vu le prix indécent du billet, v'là le froid quoi...Mais bon, lancé dans notre folie, on a tout de même tenté le coup...
20/02/2025, 18:52
Tout à fait d'accord avec toi, Tourista. En même temps, on a appris qu'Ozzy ne chanterait pas tout le concert de Black Sabbath. Du coup, faut essayer de justifier l'achat d'un ticket à un prix honteux pour un pétard mouillé.
20/02/2025, 09:27
Tout est dit.Que ce soir devant 50 personnes dans une salle de quartier ou dans un festival Hirax et en particulier Katon assuré à l'américaine. Parfait.L'album précèdent reste terrible. A voir celui ci.
19/02/2025, 17:51
Hell Yeah!!! Voilà ce que j'appelle une bombe bien métallique.P.S: Il serait bien que ce site passe en mode sécurisé: https car certains navigateurs refusent son ouverture car il est considéré comme malveillant.
19/02/2025, 16:32
Pareil, vu au Motoc l'année dernière plus par curiosité qu'autre chose : et bah c'était excellent ! La passion qui transpire, la nostalgie d'une époque aussi et puis cette énergie !
17/02/2025, 21:39
Oui, Keton de Pena est une légende encore vivante avec son Thrash reprenant pas mal les codes du Heavy. Il y met cette ambiance jubilatoire en forte communion avec les fans (il a dû vous faire le coup du drapeau). Je l'ai vu deux fois il y a une dizaine d'années, c&a(...)
17/02/2025, 13:18
Vu pour la toute première fois en live l'été dernier.Il était grand temps pour moi au vu que j'adore ce groupe...Le concert était laaaaaargement au-dessus de ce que j'en attendais : Ambiance, prestation, joie communicative, ultra-res(...)
17/02/2025, 06:50
C'est un groupe assez ancien en fait, ils ont bien vingt ans de carrière derrière eux. Martin Mendez les a recrutés pour son propre groupe parallèle à Opeth, White Stones, car il est installée à Barcelone. Ils avaient commenc&eacut(...)
15/02/2025, 18:14
Âge oblige, j'ai connu à fond cette époque et elle était formidable. Evidemment, aujourd'hui, il y a internet mais le gros avantage du tape-trading, c'était que, par défaut, un tri s'effectuait, copie après copie (de K7). Aujourd(...)
14/02/2025, 05:50
AAAAh Benediction... Toujours un plaisir de les retrouver. Et en live c'est du bonheur (efficacité et bonne humeur!)
13/02/2025, 18:38
Dans son livre "Extremity Retained", Jason Netherton met en lumière l'importance énorme que ce phénomène a eu lieu dans la naissance de la scène. Tous les acteurs isolés dans leurs coins du monde échangeaient par ce moyen, et cela le(...)
12/02/2025, 01:30