Les EAGLES y vivaient dans un hôtel, les MAMAS AND PAPAS y rêvaient, LED ZEP s’y rendait souvent pour y rencontrer ses groupies, les RAMONES vantaient la chaleur de son soleil, et les BEACH BOYS s’en voulaient les représentants les plus convaincants.
En gros, la Californie a inspiré bien des artistes, y compris notre Julien Clerc national, ce qui en dit long sur le pouvoir d’attraction de cet état. Après, le choix est vaste. Los Angeles, San Francisco, San José, Venice, Sacramento, Santa Barbara, Oakland, enfin, piochez celle que vous voulez, de toute façon, le résultat sera le même.
Once in California, California forever. Un genre de rêve éternel, de piège de chaleur qui se referme sur vous, et qui stimule votre créativité, qui booste votre joie de vivre, et c’est encore une fois le message passé par un artiste, assez méconnu il est vrai, du genre de ceux qui bricolent leur truc seuls dans leur coin, et qui ne font d‘autre bruit que celle de la musique qu’ils nous offrent.
Celle de Greg IERONIMO est plutôt du genre plurielle, mais souriante, gaie, sautillante, passant au gré de l’inspiration d’une Power-Pop éclatante de brillance, à un Rock un peu alternatif typiquement nineties. D’ailleurs, quand on demande au bonhomme quelles sont ses inspirations majeures, il cite NIRVANA, les BEATLES, TOOL, PANTERA et GREEN DAY, ce qui en dit beaucoup plus long que l’on croit sur sa mouvance, assez adaptée au contexte.
On ne sait pas grand-chose de Greg, enfin, je parle pour moi. Je sais qu’il a déjà sorti un disque, Bipolar Love, publié en février 2014, qu’il aime les mélodies, et qu’il n’appartient pas vraiment à la sphère Hard-Rock, stricto sensu. Mais comme je connais votre ouverture d’esprit, je n’ai pas pu m’empêcher de vous parler de lui ce matin.
Pourquoi ?
Parce que son Never Leaving California est le type même d’album à écouter lorsque le printemps pointe le bout de ses fleurs de cerisier, annonçant l’été à grands coups de journées baignées dans une lumière qui semble tous nous galvaniser.
Alors non ses chansons ne dégoulinent pas de riffs furieux, et son style se situerait plutôt à la croisée des chemins entre les PLIMSOULS, les BEACH BOYS, GREEN DAY et les SUPER HAPPY FUN CLUB, un assemblage d’harmonies directement héritées de la côte Ouest, de Brian Wilson, ou même des JAM pourquoi pas, une sorte d’hybridation entre la nostalgie sixties des RAMONES et l’allant électrique de la vague alternative des 90’s, sans cette dépression chronique post eighties venant ruiner les velléités les plus souriantes à force de refrains entendus et résignés. Un traitement pas choc du tout, pas vraiment chic non plus, mais qui n’a pas oublié qu’il est possible de stimuler les sourires avec des petites idées toutes simples, et des morceaux efficaces, qui vont à l’essentiel. Alors oui, vous pouvez crier à la trahison, mais je reste persuadé que cet artiste à sa place dans nos colonnes, trop régulièrement inondées de bruit et de fureur.
Son talent à lui, c’est de parvenir à retenir le meilleur de Lennon/McCartney et Billie Joe Armstrong, et de mixer le tout dans un traitement sonore digne de Billy Corgan (« Far Behind »). Pas mal pour un mec seul qui fait les choses en solo avant de partager ses vues avec un producteur.
Mais la méthode est d’usage. Des basic-tracks à la guitare acoustique et au chant, guidées par un click, et ensuite un boulot collégial pour peaufiner le tout avec son producteur Kevin Fisher. Rien de bien exceptionnel, mais après tout, assez révélateur du contenu de ce second album qui refuse le tape à l’œil et qui nous inonde de mélodies hautement mémorisables et de chansons énergiques qui se veulent reflet du climat local, propice à la fête, à l’exubérance, et à la tolérance. Et pour savourer ce Never Leaving California il vous faudra en faire preuve. Mais passer à côté serait une cruelle erreur programmée.
Alors écoutez.
Ecoutez les joyaux qui s’y cachent sous des couches d’arrangements vocaux, de guitares délicatement saturées, d’enchaînements couplet/refrain/pont, sans solo, mais avec beaucoup de plaisir et un résultat qui frise le hit en plus d’un endroit.
D’ailleurs, chaque piste est quasiment indispensable, ce malgré une production un peu compacte et concentrée, qui a tendance à niveler pour gommer toute aspérité.
Mais la stérilité n’est pas à l’ordre du jour, bien au contraire, et même une petite aventure sautillante et légère comme « Easy Peasy » et son message benoitement positif saura vous satisfaire et vous donner envie d’aller faire un tour sur la côte.
Un peu PEARL JAM de « Parachutes », un peu BO d’un Teen movie meilleur que la moyenne, c’est un archétype de ce qui vous attend ici, et qui sans faire appel à vos sens les plus primaires, augmentera le taux d’endorphine pour vous plonger dans un état de béatitude dont vous ne voudrez surtout pas vous extirper.
Car la musique de Greg IERONIMO est élaborée comme un week-end de rêve entre potes, un samedi matin près de la plage avec grasse matinée permise et radio qui balance de la Power Pop de première catégorie.
Ce qui n’empêche nullement l’artiste de tenter des choses plus en demi-teinte, un poil plus agressives et Rock comme ce « King Terrible » au parfum Post Grunge teinté de Pop musclée, qui laisse enfin les guitares démuselées, ou ce « Late Bloomers » que les BREEDERS et les RED HOT auraient pu partager avec les RAMONES.
Et puis quelques incursions sur le terrain des BLINK 182 et autres SUM41, à l’image de « Wasted », en moins futile et juvénile, des fausses ballades high on emotion qui vous prennent le cœur entre deux saisons (« High Up There »), de petites giclées de rosée à la JIMMY EAT WORLD (« Beautiful Disaster »), enfin un sacré panel d’influences, mais qui parviennent à un terrain d’entente personnel qui rend les titres de Greg si attachants, y compris ce final assez bizarre « Ride On », un peu progressif, très évolutif, et hors cadre des sempiternelles trois minutes et trente secondes avec ses nappes de cordes synthétiques.
Mais qui d’autre que lui est capable en trois titres seulement d’évoquer un réveil joyeux, avec une alarme qui chante plus qu’elle ne sonne (« Rewind », des 60’s enfermées dans un bocal 90’s), un esprit qui s’échauffe de peur d’être en retard (« Never Leaving California », les yeux clignent et le sourire commence à poindre), et finalement un corps qui s’agite et ouvre les rideaux pour se baigner dans le halo (« You Love Me », une petite amie qui attend en bas un baiser s’envolant de ses lèvres et des ballerines BEACH BOYS/WONDERS Pop qui sautillent sur place).
Pas grand monde.
Bon, OK, le tout est très Pop, je l’admets. Mais la Californie vous savez, c’est aussi ça parfois. Des gens qui se promènent sur Los Angeles Street en se disant que finalement, la vie vaut vraiment la peine d’être vécue. Avec ce Never Leaving California dans les oreilles, la vôtre ressemblera à une scène de Lala Land. Et vous n’aurez même pas besoin de danser pour ça.
Titres de l'album:
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