No life ‘til BURNING LEATHER ?
Le Lars Ulrich de 1982 serait surement d’accord avec cette assertion, des années avant sa formulation. Mais après tout, en tant que père spirituel de la vague Speed/Thrash US de la première moitié des années 80, il est normal que notre cher batteur parraine indirectement de jeunes groupes influencés par sa musique.
BURNING LEATHER vient d’Olbia en Sardaigne, et nous propose en 2023 son deuxième album, deux ans à peine après une entame éponyme relativement tonitruante. Et c’est un line-up rafraichi dans les grandes largeurs qui présente cette nouvelle entrée dans le dictionnaire Speed/Thrash, avec pas moins de trois membres sur quatre intégrés après la sortie du premier longue-durée.
Nous avons donc le plaisir d’être présentés à Daniele Muntoni (basse), Daniele Murru (batterie) et Alessandro Muntoni (guitare), triés sur le volet par le meneur de jeu Mario Spano (guitare/chant), seul rescapé de la formation originale. Ce nouvel album a donc de quoi allécher les fans de violence modérée, d’autant que Mario Spano ne tarit pas d’éloges à son sujet. Il conçoit en effet ce deuxième tome comme une amélioration du premier, avec en exergue des mélodies fatales, des accélérations létales et une autoproduction pas banale. Ainsi font-font-font les petites marionnettes du maître, et inutile de dire que New World Order, sans instaurer de nouvel ordre mondial, tire son épingle du jeu old-school avec un brio indéniable.
Admettant des influences allant d’IRON MAIDEN à MEGADETH en passant par METALLICA, BURNING LEATHER n’a pas vraiment changé dans le fond depuis ma précédente chronique, mais se montre plus performant et plus efficace. Les approximations ont été ajustées, les quelques erreurs de jeunesse gommées, et il n’est d’ailleurs pas interdit de voir en cet album un hommage rendu à HEATHEN, FLOTSAM & JETSAM et autre APOCALYPSE.
Je l’admets, New World Order m’a beaucoup plus séduit que Burning Leather. Sans provoquer les esthètes de la technique ou flatter dans le sens du poil les amateurs de Metal progressif/agressif, les BURNING LEATHER affichent un rendement beaucoup plus important, et l’abattage de ce nouveau batteur aux baguettes puissantes et agiles reste impressionnant. Les soli d’Alessandro Muntoni, plus proches d’un Marty Friedman que d’un Kirk Hammett valent leur pesant de notes, et l’osmose collective est bien plus frappante que sur le premier effort.
De là, deux choix s’offrent à vous. Accepter que le quatuor italien reste d’un formalisme confondant, ou rejeter en masse ce travail sous prétexte qu’il ne fait que recycler. S’il est indéniable que les musiciens n’ont pas cherché à bousculer la hiérarchie mondiale, ils n’en restent pas moins des compositeurs capables et des interprètes valables, parfois proches d’un MEGADETH médium (« Secret Area »), ou d’un cocktail RAVEN/ANVIL assez relevé (« Blitzkrieg »).
Du pur Metal donc, qui fera baver d’envie tous ceux ayant grandi dans les eighties et apprécié l’évolution d’un marché saturé. Classiques mais féroces, les italiens nous entraînent sur la piste d’une époque absolument pas révolue, qui voyait l’extrême muter et glisser d’un Heavy mordant à un Thrash tordant. Acceptant l’importance d’un mid tempo catchy à la lisière d’un Techno-Thrash modeste (« A Dead World » syncopé comme du Mustaine enragé), ou la puissance d’un down tempo fielleux et malsain (« Poisonous Love »), BURNING LEATHER brule le cuir avec beaucoup d’intelligence, ne tenant pas à cramer ses cartouches à la première occasion.
Bien plus mature et construit que son aîné, New World Order tente de transcender quelques riffs méchamment aiguisés, et maintient la pression malgré un interlude tardivement placé (« Dawn of the Mecha Millennium »), et un ultime chapitre né d’une admiration envers le TESTAMENT le plus clément (« Sinister Spell »).
Aussi Heavy que Speed ou Thrash, New World Order est une jolie confirmation, et incarne une nouvelle étape importante sur le chemin de la reconnaissance pour BURNING LEATHER. Cette nouvelle formation semble avoir débloqué quelques complexes, et espérons qu’elle dure quelques années pour faire exploser les attentes d’un troisième album qu’on pressent déjà crucial.
Une sacrée usine à riffs, et une chaîne de montage bien huilée. BURNING LEATHER n’a plus qu’à constater les effets sur son public, et espérer une transe collective lors de ses prochaines apparitions live. Probabilité plus que raisonnable.
Titres de l’album :
01. Nothing But True
02. New World Order
03. Blitzkrieg
04. Secret Area
05. A Dead World
06. Poisonous Love
07. Dawn of the Mecha Millennium
08. Sinister Spell
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