Dans un bar de Laigneville, un vendredi soir, 2 spectateurs sont là, le reste du parterre est composé de l’organisation et des autres groupes, pourtant cette soirée là ne sera pas du tout à oublier grâce à des gars descendu du Nord pour l’occasion, les membres de SPIRIT. Le groupe vient de publier Effacer Qui Je Suis, leur premier album qui vient concrétiser une existence qui ne compte plus les années et une chose transparait alors, la passion. L’humilité des gaillards est tout à leur honneur mais alors qu’ils distillent un Heavy Metal sacrément costaud, on ne les sent pas encore sur d’eux, Thierry est encore au chant à cette époque et le bougre se débrouille très bien et pourtant c’est l’arrivée d’Arnaud Ducrocq derrière le micro qui va libérer le groupe, SPIRIT gagne en confiance en lui et Hommes Ou Diables résonne en 2013 de manière nationale. Les quelques fois où j’ai pu voir le groupe sur scène n’ont fait que confirmer le potentiel décelé ce soir là dans le Black Pearl et soyons clair de suite, Ni Dieux Ni Maître enfonce le clou et voit le groupe approfondir ces arrangements, notamment vocaux, avec ces leads de guitare mélodiques qui évoquent forcément JUDAS PRIEST. Pourtant, attention, pas de copinage ici, moi qui suis réfractaire au chant en Français et au Heavy Metal, ai toujours gardé un œil sur la musique du groupe et sur cet album la participation d’Aurélien Pauchet à la deuxième guitare amène un souffle et une approche un peu plus moderne extrêmement bénéfique à SPIRIT.
Musicalement, tout d’abord, le Heavy Metal du groupe peut se faire assez Speed ("Novembre Noir", tu la sens l’influence de METALLICA ?) par moment ou bien plus sombre avec un titre comme "Prophète" qui traite d’un des sujets de prédilection du groupe, la religion. Sur ce troisième album, les français y abordent une palette complète du Heavy Metal, la modernité du riffing d’un "Exécution" tranche avec le côté old-school assumée d’un "Rouge Sang" qui lorgne largement vers JUDAS PRIEST. Et c’est cette capacité du groupe à faire cohabiter ces 2 approches qui fait clairement de cet album une réussite de même que les solos et leads de guitare de Thierry qui, pour le coup, ne nous sert pas du tout des resucées de KK Downing ou Glenn Tipton, il règne une certaine mélancolie dans son jeu et cela ajouté à une lourdeur de plus en plus présente dans la musique du groupe, on obtient 11 titres costauds qui nous rappellent parfois l’agressivité d’un ADX.
Vocalement, comme évoqué plus haut, Arnaud Ducrocq, a amené une touche unique, le gaillard possède un coffre, une voix qui éclabousse une nouvelle fois les compositions. Les paroles traitent tour à tour de religion, de la guerre ("D Day"), la colonisation, des sujets pas nouveaux et qui sont traités de façon très directs ici, pas d’image, pas besoin de creuser pour comprendre de quoi on nous parle là et si en anglais, on ne fait pas vraiment attention à cet aspect, en français le moindre écart s’entend de suite, heureusement rien d’insurmontable ici, certes les paroles sont facilement compréhensibles mais elles ne sont pas niaises, ce qui est un gros point. Toutefois, la production sur le chant est un peu étonnante, avec un rendu assez brut alors que la production des guitares a fait l’objet d’attention particulière comme la guitare qui passe de l’oreille droite à l’oreille gauche sur l’introduction d’"Apprenti Sorcier" pour citer un exemple, pas dans les effets, on y distingue de la réverb, du delay, bien entendu, des chœurs, c’est plus ici la prise de son qui donne l’impression que le chant a été enregistré dans une toute petite pièce confinée, cela manque d’espace tout simplement sur "Ni Dieux Ni Maître" ou "Triades Criminelles", un effet bien moins audible sur le reste.
Alors, sans vous promettre des boucheries à tous les étages, SPIRIT nous envoie là 11 titres de haute classe qui confirme le groupe dans le haut du panier avec HÜRLEMENT, BLASPHEME ou même ADX. Fier représentant du French Heavy Metal comme il était dans le vent dans les années 80 mais avec un regard résolument moderne, le groupe s’adresse bien entendu aux amateurs de Heavy Metal mais pas uniquement, j’en suis la preuve.
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