Un nouveau groupe de Hard-Rock mélodique qui n’est signé ni par Frontiers, ni par AOR Heaven ni par Cruz Del Sur est une chose assez étonnante pour être soulignée. Encore plus lorsque le dit groupe est italien…Mais après tout pourquoi pas, et ce nouvel outsider est suffisamment intéressant pour qu’on se penche sur son cas. NIGHTBLAZE est né de la volonté de Dario Grillo (PLATENS, VIOLET SUN), multi-instrumentiste et producteur, de reproduire justement les sonorités des années 80, dans un élan nostalgique désormais inévitable.
Pour parvenir à ses fins, le musicien a fait appel à quelques connaissances reconnues, et a complété son line-up avec la star montante italienne Damiano Libianchi (ex-PERFECT VIEW) au chant, son propre frère Alex à la batterie, et Federica Raschellà (STEEL TYRANT, EVIL EYES) à la basse. Une fois la formation complète, l’aventure a pu commencer, avec évidemment un leadership naturel de Dario, qui a pris en charge la composition, une grosse partie de l’instrumentation, pour produire un premier album digne de ce nom.
Premier long qu’il a baptisé du nom même de son projet, comme pour mieux affirmer son identité musicale.
Bienvenue donc à NIGHTBLAZE, qui risque fort de faire des vagues. Dans un registre de Rock harmonieux mais puissant, le quatuor fait des merveilles, et propose une dizaine de compositions solides, fluides, accrocheuses
aux refrains facilement mémorisables. S’il est assez vain de chercher à baliser le terrain via quelques influences notables, on peut quand même dire que le ménage italien a fait ses courses sur les étals suédois, tant cette musique ressemble à ce que les musiciens scandinaves proposent de meilleur lorsqu’ils s’attaquent au patrimoine AOR US.
Son rond, basse souple, guitare rugissante et chant qui ressemble un peu à ce que Steve Perry proposait dans JOURNEY. Une référence pour les nouveaux venus transalpins, qui rendent hommage au mastodonte américain en singeant ses tics les plus identifiables. Du feeling, un équilibre entre tonalités majeures et mineures, et un sourire instrumental qui ne se dément pas, pour un résultat très bien équilibré qui donne envie de croire encore que la vie peut être belle à condition de la regarder du bon côté.
Bien sûr, le tout est aussi traditionnel que peuvent l’être toutes ces allusions californiennes et suédoises. Mais une certaine science exacte des arrangements, une façon d’aller à l’essentiel tout en se lâchant avec quelques soli bien frappés, et un soin tout particulier accordé à l’usage de l’électronique dans certaines circonstances permettent à cet album de se détacher de la masse, avec quelques moments de sensibilité accrue (« Hold On To Me », le tube imparable, qui réconcilie l’Italie, la Suède, CRUZH, Jimi Jamison et évidemment quelques autres cadors).
Si la perfection n’est pas de ce monde, elle n’en est pas moins très proche de temps à autres. NIGHTBLAZE, loin de sonner comme un one-man-project renvoie le reflet d’un groupe à part entière, d’une osmose qui se sent au moindre refrain, et la cohésion dont les quatre musiciens font preuve permet de hisser ce projet à des hauteurs relativement enviables.
Le parallèle avec le JOURNEY des années 90/2000 est inévitable, mais Dario Grillo en joue avec beaucoup d’habileté. Et si la voix de Damiano Libianchi n’a pas encore la puissance et la maturité de celle de ses modèles, elle n’en demeure pas moins très maîtrisée, avec un vibrato contrôlé pour ne pas déborder, et des accents plus rauques lorsque l’énergie monte d’un cran. Et tout ceci réchauffe au poêle de l’amour mélodique, tant les chansons présentées ici dégoulinent de romantisme eighties, avec toujours en ligne de mire cette cinématographie d’époque, insistant sur les lumières bleues et rosées, la pluie qui s’abat sur une mégapole quelconque, et cette rencontre entre deux personnages qui va découler sur une histoire d’amour, d’une nuit ou d’une vie.
Bande-son d’une adolescence qui ne se laissera jamais oublier, Nightblaze ne cherche pas les noises, et aurait d’ailleurs pu se montrer un peu plus agressif parfois. Mais la guitare de Dario, mordante, ses soli, déchirants, et son phrasé, saccadé, permettent de ne pas s’engluer dans le sentimentalisme de bas étage, flirtant parfois avec un Hard n’Heavy harmonieux, mais fougueux (« Fading Away »).
Caressant agréablement les oreilles, ce premier long éponyme est donc une très bonne cuvée, qui profite de n’importe quelle occasion pour laisser le tempo cavaler comme un cheval sauvage (« Sudden Blast »). Usine à hits, pour peu que le Billboard soit encore réceptif à cette approche passéiste, avec des pics de créativité assez impressionnants (« Take On Me », plus proche de DARE et Richard Marx que de a-ha). En fermant les yeux, il n’est guère difficile de s’imaginer dans le Los Angeles de l’époque dorée des clubs du Strip, ou en plein épisode floridien de Miami Vice, avec un featuring de BON JOVI.
Voilà pour l’analyse, ne reste plus qu’à glisser Nightblaze dans votre playlist pour en faire l’expérience. Les plus sensibles apprécieront la modulation, alors que les plus virils s‘accrocheront à ces riffs aiguisés comme un bodybuilder à sa fonte. Du travail de pro, de la création à l’emballage, et un sacré cadeau aux fans de Hard mélodique tirant sur un AOR ciselé.
La nuit est encore jeune comme le disent nos amis anglo-saxons. Vous avez encore le temps de rencontrer la femme de vos rêves, pour lui siffloter quelques airs colorés et l’emmener dans les étoiles.
Titres de l’album:
01. Sudden Blast
02. Take On Me
03. You’re Gone
04. Diana
05. Tell Me
06. Hold On To Me
07. Carry On
08. Fading Away
09. Fragments Of Time
10. Daughter
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