« Quand j’écrivais, je pensais à tout ce qui avait et n’avait pas marché sur le premier album. Je me suis plus concentré pour No Halos in Hell sur l’aspect live des morceaux, et je pense que cette approche renforce l’aspect accrocheur des chansons. Je pensais constamment à des motifs mémorisables qui s’incrustent dans ta tête.»
Ainsi parle Jake E, chanteur de CYHRA, qui sans le savoir ni même le vouloir a résumé en quelques lignes l’approche scientifique des scandinaves en termes de Metal, et de musique en général. Car après tout, pourquoi les groupes scandinaves battent le haut du pavé depuis plus d’une décennie, si ce n’est justement à cause de ce don presque surnaturel de toujours trouver une harmonie fatale pour dynamiser un refrain et le rendre complètement addictif ? Le second album de ce groupe assemblé de toutes pièces en est une preuve supplémentaire, et démontre s’il en était besoin que les pays nordiques sont les nouveaux maîtres du Metal moderne, qu’il soit vintage, puissant, classique, innovant ou simplement…suédois. Et après une entrée en matière tonitruante, ce quartet (Jake E - chant, Euge Valovirta - lead, Alex Landenburg - batterie, Jesper Strömblad - rythmique) a donc décidé de pousser le bouchon encore plus loin pour atteindre une sorte de perfection dans son style, qui recoupe toutes ses influences, extérieures, mais aussi celles de son vécu, puisque ces instrumentistes n’en sont pas à leurs premiers pas. Et pour ceux ne connaissant pas encore les membres de CYHRA, sachez qu’ils viennent tous de groupes plus que confirmés, puisqu’on retrouve sur leur CV des implications dans des références incontournables telles qu’AMARANTHE, LUCA TURILLI'S RHAPSODY, SHINING mais aussi IN FLAMES, ce qui vous donnera matière à réflexion au moment d’anticiper leur style de prédilection. Ce style justement, n’est pas des plus simples à baliser puisque les suédois aiment brouiller les pistes spécifiques pour s’en tenir à des généralités modernes intéressantes, à base de puissance effective et de mélodies instinctives.
Plus produit, plus peaufiné, plus cajolé que son prédécesseur, No Halos in Hell est un genre de philtre d’amour Metal, destiné à séduire les masses les plus complaisantes et réceptives à un Metal moderne, ne crachant pas sur l’électronique, les arrangements smooth, sous couvert d’une utilisation systématique de gros riffs percutants. Une visite dans les pièces luxuriantes d’un Metal contemporain, joué à la suédoise, avec d’énormes couplets écrasants menant sur des refrains à reprendre à la volée, pour un impact immédiat et une retranscription live inévitable et évidente. En souhaitant gommer toutes les approximations (qui étaient déjà rares) traînant encore à l’époque sur Letters To Myself, les quatre compagnons ont fait le choix de la perfection, et proposent donc une synthèse de plusieurs influences modernes, AMARANTHE évidemment, KAMELOT, un poil de SABATON en version moins cartoon, mais aussi STRATOVARIUS, les aînés d’EUROPE, le tout assaisonné d’une pincée de dramatisme à la AVANTASIA, sans les prétentions progressives et/ou trop symphoniques. Une façon de rester dans son époque sans renier l’héritage passé, mais surtout, une façon de trouver un équilibre parfait entre virilité assumée et séduction commerciale, qui ne tombe pas dans les travers putassiers des efforts les plus complaisants. Ici, on cherche évidemment à attirer le chaland, mais sans lui refourguer des produits faisandés ou obsolètes avant d’avoir servi, puisque chaque composition est une sorte de paroxysme en soi, et une démonstration de force qui laisse admiratif. Formidablement bien produit par Jacob Hansen et coproduit par Jake E, No Halos in Hell déborde de chansons qui marquent immédiatement les esprits, à l’image de cette entame « Out Of My Life », au tempo médium mais aux guitares au rendement maximum. On s’accroche immédiatement à la voix superbe de Jake E, qui n’a pas oublié comment fédérer une audience sans forcer, mais aussi à cette manière de traiter le Metal comme une forme de Pop légèrement plus amplifiée, pour servir sur un plateau des hymnes de concert qui feront un malheur sur les scènes internationales. En soutenant le côté populaire massif d’AMARANTHE par une rythmique surgonflée à la AT THE GATES, CYHRA nous évite heureusement la cirrhose due à l’abortion massive d’alcool musical bon marché, mais nous enivre d’une musique certes convenue, aux contours polis, mais à la sincérité indiscutable.
Mais si Jake E confesse avoir accordé plus d’attention à l’aspect accrocheur des morceaux, il n’en a pas moins consenti quelques efforts au niveau des textes, utilisant ses drames personnels pour nous toucher en plein cœur. C’est ainsi que « Battle From Within », à la mélodie poignante s’adresse directement à tous ceux ayant dû déplorer la perte d’un proche, celle traitée dans le morceau étant reliée au suicide de son frère. Un album plus professionnel d’un côté donc, mais plus personnel de l’autre, ce qui aboutit à une intéressante dualité de ton et de fond. En cherchant la perfection à tout prix, No Halos in Hell a parfois tendance à se noyer dans des conventions un peu trop figées, tout en gardant cette optique fédératrice qui représente sa force. Et en adoptant des thèmes battus et légèrement convenus, CYHRA trouve un compromis qui nous met à l’aise, confrontant systématiquement des guitares abruptes à des harmonies lyriques (« No Halos In Hell » qu’on aurait pu trouver sur les derniers QUEENSYCHE par exemple). Avec quelques compromissions électroniques souples, le groupe tente sa chance sur le terrain du tube imparable à la AMARANTHE, et lâche un irrésistible « Bye Bye Forever », qui contrebalance parfaitement avec l’excès de sentimentalisme de « Lost In Time », ballade au clavier un peu trop sirupeuse pour vraiment toucher la corde sensible. Mais lorsque l’énergie prend le dessus, et qu’un up tempo boosté propulse des gimmicks efficaces, la machine tourne à plein régime et le savoir-faire suédois s’impose une fois encore (« Dreams Gone Wrong »). Que reprocher formellement à un groupe qui dès le départ admet rechercher un effet choc de masse et rassembler tous les fans d’un Metal efficace et formel ? Pas grand-chose, spécialement lorsque cette honnêteté de propos se traduit par une réelle efficience de composition, souvent à mi-chemin entre un Power Metal conquérant et un Metal mélodique fondant (« Kings Tonight »), mais parfois à la lisière d’un AOR modernisé et renforcé (« Blood Brothers »).
Travail impeccable sur les soli, partition vocale au-dessus de tout soupçon, malgré une uniformité qui en fin d’album donne le signal d’un arrêt bienvenu (« Man Of Eternal Rain », qui reprend plus ou moins plusieurs méthodes déjà utilisées), No Halos in Hell reste un album extrêmement efficace, dont les chansons vous vrillent les neurones pour vous rendre complètement dépendant, sans effet secondaire. La thérapie suédoise dans toute sa splendeur en somme.
Titres de l’album :
01. Out Of My Life
02. No Halos In Hell
03. Battle From Within
04. I Am The One
05. Bye Bye Forever
06. Dreams Gone Wrong
07. Lost In Time
08. Kings Tonight
09. I Had Your Back
10. Blood Brothers
11. Hit Me
12. Man Of Eternal Rain
Si je comprends bien il n'y a qu'un seul membre d'origine ? et évidemment que c'est un tribute band, comment l'appeler autrement. à ce point autant commencer un nouveau groupe avec un clin d'oeil, pour affirmer une certaine continuité. Faut assum(...)
06/05/2025, 05:51
Perso, je suis plutôt preneur ! Reste plus qu'à espérer que ce soit à la hauteur de mes attentes !(Faut bien avouer que même si je suis fan de l'album Sick, mon préféré reste Enjoy the Violence ! Quelle tuerie absol(...)
05/05/2025, 23:34
J'ai eu la chance de les voir il y quelques semaines dans une salle stéphanoise chauffée à blanc et je peux vous dire qu'on va entendre parler de ces garagnats dans le monde entier !!!! Du grand art .
05/05/2025, 18:16
Après j'ai 50 balais et je ne vais plus trop a des concerts ou festival et pourtant j'ai le sylak a 10 minutes de chez moi mais ce n'est plus ma tasse de thé et désintéressé de la scène actuelle et l'ambiance qui ne me correspond(...)
04/05/2025, 12:35
C'est très surprenant car Montpellier est bien connu pour être étudiant , dynamique et jeune . Je ne comprends pas ces difficultés car je ne maîtrise pas tout alors qu' a l'inverse dans la région Lyonnaise où je suis , c'est plut&oci(...)
04/05/2025, 12:25
Moi j'y serai !Avec les copains de Sleeping Church Records, on sera sur place !
04/05/2025, 09:55
Je l'ai essayé, alors que je n'écoute plus Benediction depuis beau temps. Ce sont des vétérans et le retour de popularité du Death vieille école leur vaut une certaine popularité, qui n'est pas volée au regard de cette long&ea(...)
03/05/2025, 22:39
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03/05/2025, 21:41
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03/05/2025, 21:36
Oui c'est tellement américain cette histoire, je juge même c'est tellement un autre monde. Mais il semblerait qu'il ait, c'est peu dire, dépassé les bornes.
03/05/2025, 21:31
En France, sa mère serait tout sourire sur un cross volé devant les caméras en train de dire "qui n'a jamais fait un refus d'obtempérer".
03/05/2025, 19:37
Ou alors personne n'aurait sorti de flingue, et ça aurait fini autour d'un pastis.
03/05/2025, 16:30
Faut dire quand même qu'il n'y a rien d'plus soulant que de ramasser des putains d'feuilles hein...Surtout si c'est celles de l'aut' con !
03/05/2025, 10:09
Oui je n'avais pas précisé les causes de la mort... C'est tellement cliché comme mort pour un ricain
03/05/2025, 08:34
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03/05/2025, 08:09
Armé et dangereux, il a été flingué par la police de SF. Visiblement il est allé jusqu’au bout du concept du nom du groupe..
03/05/2025, 08:03