Alors que VIXEN continue sa route, alors que Lee AARON sort des albums impeccables et catchy, Janet GARDNER se plait dans son propre jardin, cultivant les fleurs du mal Hard n’Heavy en compagnie de son mari, Justin James, avec qui elle collabore depuis de nombreuses années. Mais No Strings est seulement le deuxième album flanqué de leurs deux noms, et se devait d‘être à la hauteur de Synergy, lâché en 2020. Qu’y trouvait-on à l’époque ? Des tubes, du Rock, des hits, du Rock, la voix de la belle Janet, des hits, du Rock et aussi pas mal de tubes. Mais aussi solide fut ce début, il convenait de lui accorder une suite, ce qui est chose faite via Frontiers avec ce No Strings.
Alors, Janet, tout sauf une marionnette ? Oui, et oui, et si la blonde diaphane se complaisait dans un Rock à grosse tendance FM dans les années 80 avec ses sœurs de combat, elle a adopté depuis le nouveau siècle un nouveau costume, moins aguicheur, mais beaucoup plus solide et crédible. Sa voix étant intacte mais délicieusement marquée par le temps, les compositions n’ont plus qu’à assurer le minimum syndical pour être dansées et reprises en chœur dans les cités. D’ailleurs, les deux participants au projet - mariage musical diront certains - ne tarissent pas d’éloges à propos de ce nouveau-né. De son côté, Janet déclare :
Tout est si naturel entre James et moi que la partie créative ne s’empêtre jamais dans des problématiques techniques, jusqu’au mixage et au mastering du moins.
Justin quant à lui, fait plus simple, mais tout aussi explicite :
Je suis si fier de ce que Janet et moi avons accompli avec No Strings. Du premier accord joué à la dernière note chantée, cet album est comme une partie de nous.
S’il est évident que la musique proposée est à l’image de la personnalité du couple, à l’instar de Lindsey Buckingham et Stevie Nicks, ou d’Ike et Tina Turner (RIP), le tout respire une fois encore le naturel, la complicité, et la confiance mutuelle. Les deux musiciens se connaissent sans doute par cœur, et savent anticiper les désirs de l’autre. C’est pourquoi, nous retrouvons une fois de plus ce melting-pot d’influences, allant du Blues au Rock FM, en passant par un Hard solide et quelques hymnes Classic Rock de première qualité. Le feeling est donc toujours aussi présent, et on le sent dégouliner des oreilles, lorsque ces dernières sont caressées par le subtil « No Strings », magnifique démonstration Country/Blues qui sent bon les fins de journée, lorsqu’on rentre chez soi fourbu, mais satisfait du travail accompli.
Les grands espaces, les mégapoles, le succès, le passé pour le présent, et quelques clins d’œil adressés à l’histoire. Personnelle, et celle plus générique d’un Rock tout sauf cryptique, le tout se voulant aussi naturel qu’une jam entre amis, un week-end ensoleillé et rythmé par les rires et les accolades. Evidemment, la voix de Janet est quelque part le point de focalisation central de ce second long, mais ne vous attendez pas à des œillades énamourées histoire de vous faire facilement craquer. Non, James et Janet ont construit un véritable album de Rock qu’il vous faudra apprécier tel quel, sans faire aucune concession à la mode rétrograde qui aimerait bien devenir calife à la place du calife d’époque. Ceci étant dit, on ne peut s’empêcher de penser à VIXEN lorsque les refrains s’envolent vers les cimes des charts d’hier, comme celui proposé par « Don’t Turn Me Away », truffé de nappes vocales sur fond d’énergie à la BON JOVI période New-Jersey et de feeling à la Pat Benatar de jeunesse.
Diversité, mais honnêteté. Telle est la devise du couple qui résume son parcours avec beaucoup de simplicité, mais qui a quand même pris le temps d’accoucher d’une œuvre directe, brute, et proche des racines de la musique américaine des années 70/80. Entre riffs costauds et rythmique marteau (« Set Me Free »), sensibilité exacerbée et typique des ondes des classic radios (« Hold On To You »), déhanché plaqué sur une structure à la DANGER DANGER/DEF LEPPARD (« Into The Night »), No Strings prouve à tout instant qu’il n’est manipulé par aucun marionnettiste, et qu’il se meut tout seul, comme un grand.
De plus, malgré sa longueur, l’album tient méchamment la distance, restant concentré jusqu’au bout, et surtout, pertinent et tout sauf mou. On évoque AC/DC et DEF LEPPARD sur le musclé « I’m Not Sorry », qui ne s’excuse nullement de ses citations, on se laisse glisser sur le toboggan de la Pop via « You’ll See », et on montre une facette plus tendre et nuancée en acceptant la tragédie Blues à la CINDERELLA/Alannah MYLES (« She Floats Away »).
Le spectacle est donc largement à la hauteur des attentes, et le couple/duo accomplit une fois de plus des merveilles en restant fidèle à son approche : composer naturellement, sans se forcer, en ne jouant que ce que l’on ressent. Le tout est peaufiné mais spontané, crédible et authentique, mais surtout plaisant, entraînant, passionnant et intimiste lorsque les lumières faiblissent.
Loin des spotlights et des facilités en gimmick de l’époque VIXEN, Janet GARDNER et Justin James privilégient aujourd’hui la simplicité d’un Hard Rock de bar-band, sans aller contre-nature ou se forcer à suivre une mode. Quelque part entre Hard bluesy et Hard tout sauf cheesy, No Strings se débrouille très bien avec ses propres ficelles, comme un bambin abandonnant ses roulettes sur son vélo.
Frais, mais chaud. Nous ne sommes pas à un paradoxe près.
Titres de l’album:
01. I’m Living Free
02. Turn The Page
03. 85
04. No Strings
05. Don’t Turn Me Away
06. Set Me Free
07. Hold On To You
08. Into The Night
09. I’m Not Sorry
10. You’ll See
11. She Floats Away
12. Drink
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