Que voilà donc des australiens sauvages et prolifiques. En 2022, ce duo de Perth nous a déjà offert pas moins de deux longue-durée à trois mois d’intervalle, ce qui en dit long sur leur inspiration. Ou plutôt, son inspiration, puisque c’est Ryan Allan qui se charge de tout, de l’instrumentation aux textes, déléguant quelques postes secondaires à des amis. Ainsi, Eaten Alive, le premier de ces deux albums laissait la guitare à Simon Mitchell et le chant à Sorcha Savage, alors que ce dernier né ne comprend déjà plus que deux des trois acolytes, Ryan et Simon. Basé sur les nouvelles de RC Lyons, No Way Out est donc une saillie Death/Thrash de fort bon aloi, qui remet la colonne en place et vous manipule comme un kiné possédé par l’esprit d’IMPALED NAZARENE.
Encore une fois, toutes les compositions sont issues du cerveau dérangé de Ryan Allan, peuplé de monstres, de zombies, d’abysse à grande bouche, de perdition dans les arcanes du temps, et autres créatures de l’ombre prêtes à mettre l’humanité à feu et à sang. Alors, le décorum, d’accord, mais l’illustration musicale ? A l’image de cette sublime pochette signée James Campbell de Spectral Vision Art, grouillante, vilaine, habitée et hantée, méchante comme une teigne, mais constellée de riffs tous plus imparables les uns que les autres, grâce au talent indéniable de Simon Mitchell.
Mais c’est encore le duo qui résume le mieux sa démarche, sur son propre Bandcamp :
Une perfusion remplie de riffs Thrash et Death Metal, renforcée de textes horrifiques et post-apocalyptiques.
Avec ça tout est dit, et bien. Car en effet, la musique d’APOCALYPTIC REMNANTS - quoique plus orientée Black Thrash que Death Thrash - est un crossover bien méchant, catapulté par de nombreux changements de riffs et renforcée par un énorme bouquet de riffs, tournoyants, lapidaires, saccadés, syncopés selon l’humeur et l’ambiance recherchée.
La machine est bien huilée, et à de faux-airs d’une séquelle de George Romero, avec invasion zombie et lutte pour la survie. Mais on serait presque tenté de se laisser mordre tant ces hordes de morts-vivants ont l’air sympathiques, pour déambuler dans les rues d’une ville conquise par la mort et dans laquelle ne traîne que quelques survivants effrayés et qui ont bien raison de l’être.
Avec des accroches purement Punk, une attitude globale très joyeuse, et une vraie science exacte de la composition Blackened Thrash, APOCALYPTIC REMNANTS est un petit plaisir coupable, comme ces séries B regardées à des heures indues, prévisibles, mais jouissives de leurs éclats Gore. On s’amuse donc beaucoup en écoutant cet album, qui ne crache jamais sur un lick redonnant pour attirer ses victimes (« Spine Crusher », sorte de gigue post-mortem qui donne des fourmis dans les jambes sclérosées).
Du bourrin certes, mais du bourrin joyeux, festif et heureux. Mais pas question de verser dans la pantalonnade, car le projet est abordé avec tout le sérieux que les œuvres récréatives réclament. Alors on fait court pour frapper vite, ou l’inverse, on place des mines à chaque pas, on impose une prise de contact violente et circulaire (« Flaming Corpse »), on s’amuse beaucoup avec la programmation pour faire valser le tempo, et on chante façon Dani Filth pour agrémenter le tout d’une couche de Black des années 90.
Efficace autant que brutal, ce deuxième album ne marque pas le pas, et semble indiquer que Ryan Allan a suffisamment d‘inspiration pour se rappeler à notre bon souvenir plusieurs fois par an. On lui concèdera un certain panache pour trouver des thèmes addictifs (« Born into Bloodshed »), et même un talent fascinant pour oser le Rock n’Roll dans un contexte de Thrash horrifique et démoniaque (« Dead Man Walking »). Cet album se termine même par deux allusions majeures à SLAYER, la première dans le riff d’intro de « Mouth of the Abyss », reconnaissant du génie de Season in the Abyss, et la seconde plus directe, via la reprise du classique devant l’éternel « Postmortem », relu comme l’original, sans en changer la moindre note. Evidemment, la simplification du riff laisse à penser que Tom Warrior aurait pu écrire ce titre entre 1983 et 1984, mais on savoure quand même cette dernière petite douceur avant de refermer la boîte de Pandore.
APOCALYPTIC REMNANTS, crédible représentant de la scène extrême australe nous offre donc là un album qui couplé au précédent forme un diptyque sympathique, et une véritable ode à la violence primesautière des fans de Gore et de Post-Ap italien.
Titres de l’album :
01. Flaming Corpse
02. Lost in Time
03. Born into Bloodshed
04. Hundreds of Dead Bodies
05. Spine Crusher
06. No Way Out
07. Dead Man Walking
08. Mouth of the Abyss
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