Joli parcours pour les italiens d’ANGUISH FORCE, avec une discographie riche de dix longue-durée depuis vingt ans. Ajoutez à ça huit ans d’activité sous le nom d’ANGUISH, et vous obtenez un vétéran de la scène transalpine, toujours aussi motivé en 2003, au point de n‘avoir laissé passer qu’une seule année depuis sa dernière intervention.
ANGUISH FORCE, c’est une certaine idée du Metal en vogue dans les années 80, et une conception sympathique du melting-pot le plus global, quelque part entre Heavy, Power et Thrash Metal. Choisir de ne pas choisir est tout à fait justifiable, et les onze pistes de ce nouveau-né tentent de valider une fois de plus la démarche généraliste, qui toutefois sait se faire plus pointue à l’occasion.
Novum Ordinem Vetus Emblem n’est donc que le prolongement des neuf albums précédents, et nous offre une fois de plus tout un lot de chansons puissantes, mordantes, et agressives juste ce qu’il faut. Loin donc des facilités old-school en mode repompe de la Bay-Area, les italiens nous offrent un tracklisting varié, impeccablement produit, et assez compétitif sur un marché pourtant surchargé. Mais la longévité offre une crédibilité non négligeable, et la maîtrise affichée par les originaires de Renon est tout à fait honorable, et justifiée par des années de pratique au service du Metal le plus incorruptible.
Aussi intéressant soit ce nouveau chapitre, il n’en est pas pour autant exempt de défauts. Le passage du coq à l’âne est parfois un peu difficile, et la voix de Desmo, très particulière et un peu approximative parfois pourront rebuter les néophytes qui n’y verront qu’une tâche d’amateurisme impossible à détacher. Il est certain que l’enchaînement « The Ring of the New Order » / « Masonry » est surprenant, nous proposant deux trampolines bien différents pour rebondir d’un Thrash générique à un Hard n’Heavy accrocheur. Mais cette diversité est aussi la force du quintet, qui peut compter sur Luck Az et LGD, ses deux guitaristes, pour varier le propos et lâcher des riffs sous influences, mais fameux.
Ainsi, impossible de ne pas penser à MEGADETH en écoutant « Ship of Gold », avant que l’affaire ne s’emballe en mode NWOBHM, avec quelques clins d’œil adressés à IRON MAIDEN. Mais variété poussée ne signifie pas pour autant dispersion, et si l’up tempo s’impose assez régulièrement, il a le mérite d’être soutenu par des licks bien gluants, comme celui qui vous colle les oreilles à « Dirty Gold ».
Et alors que la majorité s’attendra à un album de Thrash pur jus, montrant certainement quelques signes de déception, les autres se satisferont très bien d’un propos diversifié, certes parfois un peu trop, mais qui permet à une section rythmique solide (Pemmel - batterie et Tumbler - basse) d’explorer toutes les possibilités d’un Metal ouvert et perméable à toutes les influences.
Tout ceci sonne parfois bancal, comme un groupe de Power Metal hésitant à tremper ses orteils dans la houle du Thrash, sur une plage Speed Metal peu fréquentée, et se retrouvant de fait une jambe en l’air, prêt à vaciller. Si l’agressivité et la pugnacité de « Tunnel with no Exit » est irrésistible et proche de ce que les pionniers allemands du Speed des années 80 proposaient, « Russian Wall » à l’inverse se vautre dans les grandes largeurs dans les costumes mal taillés de RUNNING WILD et ALESTORM, en mode chanson de pirate pour vider le dernier tonneau de rhum.
A boire et à manger donc, et un tri s’impose de lui-même. Le manque de finesse n’est pas une tare en soi, mais le changement permanent d’ambiance empêche de vraiment s’attacher à un album qui a de faux airs de compilation Metal des années 80. Lorsque les BPM s’affolent, on se souvient de BLIND GUARDIAN et SCANNER (« You Must Die Tonight »), mais lorsqu’ils dégringolent, on a le sentiment de se faire avoir par un mauvais représentant Heavy qui s’embourbe dans les marais de la lourdeur excessive et pas forcément inspirée (« We Don't Talk in the Pit »).
La constante n’est donc pas la qualité première d’ANGUISH FORCE, qui gagnerait à se focaliser sur ses traits les plus féroces, qui génèrent les réactions les plus épidermiques. Ainsi, le final « Millenian Lies » laisse une bonne impression, et permet d’oublier les quelques fautes de goût du reste du répertoire nouveau. Un disque anecdotique, qui se laisse écouter si on skippe les entrées les plus dispensables et les moins excusables, pour un Metal certes accrocheur, mais trop approximatif et hésitant pour prétendre se hisser vers une première division qui semble décidément trop loin.
Titres de l’album:
01. The Ring of the New Order
02. Masonry
03. Novum Ordinem Vetus Emblem
04. The Tower of Hunger
05. Ship of Gold
06. Dirty Gold
07. Tunnel with no Exit
08. Russian Wall
09. You Must Die Tonight
10. We Don't Talk in the Pit
11. Millenian Lies
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