Le nouvel ordre mondial, on en parle de plus en plus, pointant du doigt les francs-maçons, les Illuminati, l’Opus Dei, la clique des Bernard Arnault et ses relations, enfin bref, depuis MINISTRY et son morceau éponyme, le slogan est en vogue chez les théoriciens du complot qui sont toujours prompts à voir des indices cachés sur les bouteilles de lait. Mais sans aller expliquer comment on fait les bébés, autant dire que les théories naissent à chaque passage de cigogne, et en ces temps troublés, les maniaques de la paranoïa s’en donnent à cœur joie. Et il y a de quoi, entre le partenariat louche entre la Russie et les Etats-Unis, la crise du COVID gérée par de vieux barbouzes à la retraite, les colonnes des magazines se remplissent de nouvelles toutes plus catastrophiques et contradictoires les unes que les autres. Alors que nous reste-t-il d’après vous ? L’art ? Dans une mauvaise passe avec toutes ces restrictions, mais si la musique vivante connaît des temps relativement pessimistes, elle n’en reste pas moins active de façon virtuelle, avec du streaming gratuit ou payant, et surtout, une palanquée d’albums qui sortent sur le marché, concerts annulés obligent. Alors si comme moi, vous n’avez rien d’autre à foutre, écumez le Net à la recherche de sorties enthousiasmantes, ce que j’ai fait ce matin en scrollant mon VK Thrash favori. Et j’y ai justement trouvé une bande de trublions fraîchement formée, qui nous proposent leur premier format court complètement hystérique et totalement addictif.
Les EXITIUM nous en viennent de Houston, Texas, et se proposent d’incarner une version décomplexée du Crossover de maman, avec en exergue une sacrée rythmique à donner la fièvre aux EXCEL et NUCLEAR ASSAULT, et un chanteur qui vocifère comme un beau diable. Treize minutes c’est court pour juger du potentiel d’un groupe, mais dans le cas des américains, ça suffit largement, d’autant que leurs quatre chansons sont variées, mais toutes euphorisantes. C’est ainsi que Kyle Jackson (guitare/chant), Hayden Masters (batterie), Jorge Montaño (basse/choeurs) et Adam Vogt (guitare) s’en donnent à cœur joie et nous rappellent au bon souvenir des D.R.I, WEHRMACHT et autres CRYPTIC SLAUGHTER, en version plus sage et moins borderline. Mais comment ne pas penser à l’époque de transition de D.R.I en écoutant ces chansons complètement électrisées, ou à MUNICIPAL WASTE trempé dans un fut de bière POWER TRIP, la gravité en moins, mais l’intensité égale. Digne d’une excellente démo des années 80, ce N.W.O est d’une haute teneur en slam et en mosh, mais ne sombre pas dans la galéjade forcée à grands coups de jeux de mots et autres cocasseries de potaches. D’ailleurs, « Kill All Simps » met rapidement les choses au point, en moins d’une minute trente, avec son tonitruant « one, two, three, four » qui évoque des RAMONES sous amphétamines après un stage chez les D.R.I de début de carrière. C’est donc fameux, fumant, et terriblement fun, même si la voix de Kyle Jackson, proche de celle de John Connelly domine les débats fielleux avec fermeté.
On sent de l’envie, on sent que le groupe n’est pas là pour amuser la galerie tout en abordant le Thrash sous son aspect le moins tragique, et « Psychological Domination » prouve que les texans ont une large culture sous le coude, se permettant même des allusions à MACE, groupe trop rarement cité dans les missels old-school actuels. Disposés à nous dérouler tout l’éventail de leurs possibilités, les quatre musiciens se lâchent sur tous les registres, en passant de l’intro acoustique du plus bel effet médiéval à la furie Thrash/Hardcore sans pitié, en abordant un passage regrettable de notre histoire via le terrifiant « Gestapo ». On sent même des traces des CEREBRAL FIX lorsque les chœurs s’y mettent à l’unisson, et le ton se durcit soudain, permettant au batteur d’en coller partout et à Kyle Jackson d’endosser le rôle de narrateur, plus que celui de chanteur. Heureusement pour nous, cet EP se termine de la plus belle des façons, par l’entremise du hit fatal du groupe, ce sans équivoque « Nuke the Posers » qui se propose d’atomiser tous les faux metalleux qui n’en ont plus que pour leurs cheveux. Une fois encore, on retrouve le délicieux parfum des premières exactions de NUCLEAR ASSAULT, lorsque Dan et ses potes proposaient de pendre le Pape, tout en soulignant une fois encore l’importance du D.R.I de Thrashzone ou Four of A Kind. Mais la musique des américains à cette petite empreinte plus sombre qui leur permet de se distinguer de la masse, et cette première sortie, bien que trop brève, laisse à penser que les EXITIUM sont largement capables de sortir un premier longue-durée qui fera date dans l’histoire du mouvement nostalgique. Alors magnez-vous les gars, car on attend ça de baskets fermes.
Titres de l'album :
01. Kill All Simps
02. Psychological Domination
03. Gestapo
04. Nuke the Posers
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